Après Djeddah et Copenhague cet été, c’est à Malte que se réunissent à partir de ce samedi 28 octobre les représentants d’une cinquantaine de pays afin de discuter des moyens pour mettre un terme à l’invasion russe en Ukraine. Cinq domaines clefs seront à l’ordre du jour : la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique, la sécurité nucléaire, les questions humanitaires et le rétablissement de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Parmi les participants, les Etats-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, soutiens de Kiev, ainsi que la Turquie, qui s’est proposée comme médiateur entre l’Ukraine et la Russie. Mais on retrouve également des pays aux relations plus floues avec la Russie, comme le Brésil, l’Afrique du Sud, et l’Inde. La Chine n’a pas confirmé sa présence, même si elle avait participé à la dernière réunion.Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, cette réunion de deux jours doit permettre de pousser pour un soutien en faveur de son plan de paix en dix points. Ce dernier réclame notamment que la Russie retire toutes ses troupes hors des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine. Mais la Russie, qui a proclamé l’annexion des quatre régions ukrainiennes de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijia en septembre 2022 et celle de la Crimée en 2014, rejette tout règlement qui impliquerait de céder ces territoires.De son côté, le Kremlin a évidemment dénoncé la tenue de ces pourparlers. “Il est évident que des démarches (comme la réunion de Malte des 28 et 29 octobre, NDLR) n’ont absolument aucun avenir, elles sont juste contreproductives”, a ainsi déclaré jeudi 26 octobre la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qualifiant cette rencontre d'”évènement profondément partial et antirusse, qui n’a rien à voir avec un règlement pacifique de la crise ukrainienne”.Des pertes russes extrêmement élevées à Avdiïvka, selon le Royaume-UniLe ministère de la défense britannique a estimé ce samedi que les brigades russes engagées dans la bataille autour d’Avdiïvka avaient “probablement subi l’un des taux de perte russes les plus importants jusqu’ici en 2023”, confirmant l’idée de l’échec de l’offensive russe sur cette ville.Cette cité industrielle située près de Donetsk et tenue par l’armée ukrainienne est au cœur d’affrontements très intenses depuis plusieurs semaines désormais. L’armée russe y déploie des moyens militaires extrêmement importants et déplore de très nombreuses pertes, sans obtenir une quelconque avancée sur le front. Le renseignement britannique explique que même les blogueurs russes pro-Kremlin “ont sévèrement critiqué les tactiques de l’armée dans cette opération”, ajoutant que “les dirigeants politiques exigent que l’armée s’empare de plus de territoires, mais les militaires ne peuvent pas mener d’actions offensives efficaces au niveau opérationnel.”Céréales ukrainiennes : 1,3 million de tonnes exporté depuis aoûtKiev a annoncé ce vendredi avoir pu exporter 1,3 million de tonnes de produits agricoles depuis août et la mise en place d’un couloir maritime en mer Noire, malgré les menaces russes de représailles sur les navires circulant dans la zone. “Quatre navires se dirigent vers le Bosphore, 11 navires sont entrés dans les ports d’Odessa pour être chargés”, a indiqué sur X (ex-Twitter) le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov. Les quatre cargos en question vont “exporter près de 130 000 tonnes de céréales et 10 000 tonnes de métal vers des pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe”, a précisé le ministre.La question de l’exportation des produits agricoles ukrainiens était devenue critique depuis le retrait de la Russie de l’accord céréalier entre les deux pays en guerre, pourtant vital pour la sécurité alimentaire mondiale. Celui-ci avait ainsi permis d’exporter près de 33 millions de tonnes de céréales et autres produits alimentaires ukrainiens par la mer Noire en un an.Un ancien député ukrainien pro-russe blessé par ballesLe FSB, le principal organe de renseignement en Russie, a ouvert une procédure pénale pour “tentative d’assassinat d’une personnalité publique”, après que l’ancien député ukrainien passé côté russe dès 2014, Oleg Tsariov, a été grièvement blessé par balles dans la nuit de jeudi à vendredi à Yalta, en Crimée ukrainienne annexée. Selon un récit des faits publié sur la chaîne Telegram d’Oleg Tsariov, “vers minuit”, ce dernier a reçu “deux balles”. “A l’arrivée de l’ambulance, il était inconscient et avait perdu beaucoup de sang”, est-il écrit. Le Comité d’enquête russe, en charge des principales investigations, a réclamé “des mesures pour établir toutes les circonstances de l’incident”.Né à Dnipropetrovsk en 1970, Oleg Tsariov a été député à la Rada, le Parlement ukrainien, de 2002 à 2014, notamment sous l’étiquette du Parti des régions, l’un des principaux promoteurs à l’époque du courant pro-russe en Ukraine. Il s’était notamment fermement opposé au mouvement pro-européen du Maïdan fin 2013-début 2014, qualifiant les manifestants de “néo-nazis”. Au printemps 2014, il avait été privé de son immunité parlementaire et sanctionné par l’Union européenne pour être notamment devenu membre du “Parlement” autoproclamé des régions séparatistes pro-russes de Lougansk et Donetsk. Le jour de l’assaut russe sur l’Ukraine le 24 février 2022, l’ancien député avait écrit sur sa chaîne Telegram : “Kiev sera libérée des fascistes.”
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Publish date : 2023-10-28 15:10:12
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