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La France condamne les attaques de colons israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie

La France condamne les attaques de colons israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie




“Ce que nous croyons, c’est qu’à chaque heure, chaque jour de cette opération militaire, le gouvernement israélien devrait prendre toutes les mesures possibles à sa disposition pour faire la distinction entre le Hamas – les terroristes qui sont des cibles militaires légitimes – et les civils qui ne le sont pas”, a déclaré sur CNN le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan. “C’est le conseil que nous leur donnons. C’est ce que nous communiquons, et nous continuons de le faire aux plus hauts niveaux”, a-t-il ajouté en précisant que le président Joe Biden s’entretiendrait à nouveau ce dimanche avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président français Emmanuel Macron ont souligné, dans une conversation téléphonique, également ce dimanche, la nécessité d’un “soutien humanitaire urgent à Gaza” après l’extension des opérations militaires d’Israël, selon Downing Street. Les deux dirigeants ont aussi évoqué leur inquiétude face au “risque d’escalade dans la région”, et se sont accordés sur la nécessité de “ne pas perdre de vue l’avenir à long terme de la région, en particulier la nécessité pour une solution à deux Etats”, selon un porte-parole de Downing Street.Parmi les réactions internationales, le premier ministre Norvégien, Jonas Gahr Støre, a déclaré que “le droit international stipule que la réaction doit être proportionnée. Il faut tenir compte des civils, et le droit humanitaire est très clair à ce sujet. Je pense que cette limite a été largement dépassée.” En milieu de matinée ce dimanche 29 octobre, l’armée israélienne a annoncé augmenter le nombre de ses troupes à Gaza. “Nous augmentons graduellement les opérations terrestres et l’étendue de nos forces dans la bande de Gaza”, a précisé le porte-parole de l’armée. Des roquettes tirées depuis la bande de Gaza ont visé le sud et le centre d’Israël dans ce dimanche, a indiqué l’armée israélienne. Les autorités locales n’avaient, dans l’immédiat, recensé aucune victime.L’armée israélienne a intensifié son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza malgré les appels à une désescalade, et ordonné aux civils palestiniens de partir dans le sud du territoire où l’aide sera, selon elle, accrue ce dimanche. Toutefois, les frappes continuent aussi de toucher le sud, où sont massés plusieurs centaines de milliers de civils près de la frontière égyptienne fermée. Des milliers de Palestiniens ont repris le chemin du nord, faute d’abris et d’aide dans le Sud, d’après l’ONU.L’ONU a également mis en garde ce dimanche, après des pillages de ses centres, contre l’effondrement de “l’ordre public” dans la bande de Gaza, théâtre d’une intensification des bombardements et opérations terrestres de l’armée israélienne et où l’aide humanitaire entre au compte-goutte. “Des milliers de personnes ont pénétré dans plusieurs entrepôts et centres de distribution de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) dans le centre et le sud de la bande de Gaza”, a affirmé l’agence onusienne dans un communiqué.Cisjordanie : Paris condamne les attaques de colons israéliens contre des PalestiniensLa France a condamné ce dimanche les “violences inadmissibles” perpétrées par des colons israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. “La France condamne fermement les attaques de colons qui ont conduit à la mort de plusieurs civils palestiniens au cours des derniers jours à Qusra et el-Sawiya, ainsi qu’au départ contraint de plusieurs communautés”, est-il écrit.De “violents combats” au nord de Gaza, selon le HamasLe Hamas a fait état ce dimanche de “violents combats” en cours entre ses combattants et les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza, où l’armée israélienne mène des incursions terrestres depuis vendredi soir.”Nos combattants sont engagés en ce moment dans des violents combats au moyen d’armes automatiques et anti-char avec les forces de l’occupation effectuant une incursion dans le nord-ouest de Gaza”, ont indiqué les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas dans un communiqué. Les brigades al-Qassam ont également annoncé peu de temps auparavant avoir tiré “des obus de mortier et des roquettes” sur une position militaire israélienne à Erez, principal point de passage entre le territoire palestinien et Israël, fermé depuis le 7 octobre.Vaincre le Hamas, un “défi existentiel” pour IsraëlLe Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a de son côté dit s’attendre à une guerre “longue et difficile” à Gaza. Depuis vendredi soir, l’armée israélienne opère au sol avec des soldats et des blindés, Benyamin Netanyahu évoquant samedi soir “une deuxième étape de la guerre”. L’objectif est “clair” : “détruire les capacités militaires et la direction du Hamas ; ramener les otages à la maison”, a-t-il affirmé après avoir rencontré les familles des captifs du Hamas. Il a également reconnu que l’attaque du 7 octobre constituait un “terrible échec” pour l’Etat hébreu et a promis une “enquête approfondie” pour déterminer les responsabilités.Vaincre le mouvement islamiste palestinien du Hamas dans la guerre de Gaza est un “défi existentiel” pour Israël, mais “cela concerne toute la civilisation occidentale”, a déclaré samedi soir le Premier ministre israélien. “Je pense que 90 % du budget militaire du Hamas vient d’Iran. Ce pays le finance, il l’organise, il le guide”, a par ailleurs accusé le dirigeant israélien. Il a toutefois reconnu “ne pas pouvoir dire” que Téhéran “avait participé au micro-planning de cette action spécifique à ce moment spécifique”, s’agissant de l’attaque terroriste d’une ampleur sans précédent menée par le mouvement islamiste en Israël le 7 octobre.De nouveaux bombardements dans la nuit de samedi à dimancheDepuis cette date, 1 400 personnes sont mortes côté israélien, essentiellement des civils dans l’attaque du 7 octobre qui a vu également le Hamas prendre en otage 230 personnes, selon les autorités israéliennes. Le Hamas affirme, lui, que plus de 8 000 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements israéliens incessants depuis le début du conflit, sans que ces chiffres ne puissent être vérifiés.Un “grand nombre” de Palestiniens sont encore morts dans la nuit de samedi à dimanche lors de frappes aériennes sur deux camps de réfugiés du nord de Gaza, selon le Hamas. Samedi, des avions de combat ont frappé “450 cibles” du Hamas, dont des centres de commandement, a indiqué ce dimanche l’armée israélienne, faisant état de la poursuite des opérations terrestres dans le territoire.En Cisjordanie occupée, cinq Palestiniens, âgés entre 29 et 35 ans, ont été tués dimanche matin par des tirs de l’armée israélienne lors de plusieurs incursions militaires, a indiqué le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. L’armée israélienne a affirmé que ses soldats “ont ouvert le feu en riposte” à Beit Rima après avoir essuyé des jets de cocktails molotov lors d’une “opération antiterroriste” dans la localité. Depuis le 7 octobre, plus de 110 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie lors d’opérations de l’armée israélienne.Les appels au cessez-le-feu se multiplientLe secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déploré samedi l'”escalade sans précédent des bombardements” qui “compromettent les objectifs humanitaires”, appelant une nouvelle fois à un cessez-le-feu immédiat.La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric s’est dite “choquée par le niveau intolérable de souffrance humaine”, dénonçant “un échec catastrophique que le monde ne doit pas tolérer”. “Il est inacceptable que les civils n’aient aucun endroit sûr où aller à Gaza au milieu des bombardements massifs, et qu’avec le siège militaire en place, aucune réponse humanitaire adéquate n’est actuellement possible”, a-t-elle ajouté. Le CICR, qui a déjà facilité le transfert d’otages libérés par le mouvement islamiste, réitère son offre d’intermédiation pour toute nouvelle libération. Il réclame aussi le droit de visiter les otages, de leur apporter des soins et faciliter les contacts avec les familles.”Face à des bombardements incessants et terrifiants, les gens n’ont nulle part où fuir ou se mettre à l’abri”, a déclaré dimanche le Dr Christos Christou, président international de Médecins sans frontières (MSF). Les médicaments manquent aussi et certaines opérations chirurgicales sont réalisées sans endormir complètement les patients, en raison de la pénurie de produits anesthésiques, a alerté samedi MSF.Dix camions supplémentaires d’aide humanitaire, avec des denrées alimentaires et des médicaments, sont arrivés dans la bande de Gaza ce dimanche en provenance de l’Egypte, a indiqué le Croissant rouge palestinien. Selon un haut responsable du gouvernement américain, 40 camions de plus pourraient traverser le point de passage de Rafah dans la journée. Au total, seuls 94 camions d’aide humanitaire ont pu arriver dans Gaza via l’Egypte depuis le 21 octobre.Les familles des otages ont rencontré NetanyahuLe Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a promis samedi aux familles des otages retenus dans la bande de Gaza, qu’Israël “explorerait toutes les options” pour obtenir leur libération. Les proches des otages sont de plus en plus mécontents de l'”incertitude absolue” à laquelle ils sont confrontés, en particulier lors des bombardements intensifs, a déclaré Haim Rubinstein, leur porte-parole. “Les familles ne dorment pas, elles veulent des réponses”. Quatre femmes ont été libérées à ce jour. Le Hamas estime à “près de 50” le nombre d’entre eux tués dans les bombardements.Le chef du mouvement islamiste à Gaza, Yahya Sinouar, qui s’est exprimé samedi soir pour la première fois depuis le 7 octobre, a déclaré être prêt “à conclure immédiatement un échange pour faire libérer tous les prisonniers dans les prisons de l’ennemi sioniste contre tous les otages”.Plusieurs manifestations à New York, Londres ou ParisLa mégapole new-yorkaise, où habitent entre 1,6 et deux millions de juifs et des centaines de milliers de musulmans, est secouée depuis trois semaines par des manifestations, rassemblements et veillées pour les Palestiniens ou pour Israël. Des militants juifs américains de gauche sont également vent debout contre la guerre que conduit Israël contre le Hamas à Gaza, et des centaines de personnes ont été arrêtées vendredi soir lors d’un sit-in géant pro palestinien dans la gare Grand Central de Manhattan.Dans la capitale britannique, pour le troisième week-end consécutif, un cortège s’est formé à l’appel du mouvement Palestine Solidarity Campaign (PSC) : il est parti des rives de la Tamise afin de suivre un tracé menant à Parliament Square, non loin de Big Ben, tandis que plus de 1 000 policiers étaient mobilisés.A Paris, ils ont été des milliers à participer, dans le calme, à un rassemblement “de soutien au peuple palestinien”, interdit par les autorités. Il y a eu au moins 15 interpellations et 1 077 verbalisations, selon la préfecture de police de Paris. Place du Châtelet, en plein centre-ville, la foule a été empêchée de se mettre en mouvement par un très important dispositif policier. Parmi les 3 000 et 4 000 manifestants, selon la police, figuraient des élus. A Marseille, dans le sud-est de la France, une manifestation, autorisée celle-là, a regroupé 1 800 personnes selon la préfecture de police, 4 000 d’après ses organisateurs.Craintes d’un embrasementLe ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra la semaine prochaine au Liban, fragilisé par le conflit entre Israël et le Hamas palestinien, et visitera la force de maintien de la paix de l’ONU dans le sud du pays, a annoncé ce dimanche son cabinet. Les craintes d’un embrasement régional du conflit entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza s’accroissent en raison de la montée de la tension à la frontière entre Israël et le Liban.Depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque meurtrière du Hamas en Israël, les accrochages armés se multiplient entre le Hezbollah libanais, allié du Hamas, et l’armée israélienne. Ils ont fait au moins 58 morts côté libanais, selon un bilan de l’AFP, pour la plupart des combattants du Hezbollah, mais aussi quatre civils, dont un journaliste de Reuters. En Israël, l’armée a fait état de quatre morts, dont un civil. Près de 29 000 personnes ont été déplacées au Liban en raison des échanges de tirs, selon l’Organisation internationale pour les migrations.



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Publish date : 2023-10-29 17:35:06

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