Chaque mercredi, L’Express mobilise sa rédaction et vous propose de décrypter l’actualité à travers un mot, une citation, un chiffre, une nomination, sans oublier bien sûr nos indiscrets. L’occasion de changer de focale et de faire un zoom sur des informations pas vues ailleurs, passées sous les radars ou qui nécessitent une explication plus approfondie.Le mot de la semaine : crime de guerreLa notion juridique de crime de guerre est née en 1945, utilisée pour la première fois par le tribunal de Nuremberg chargé de juger les responsables nazis : elle englobe l’assassinat, les mauvais traitements ou la déportation des populations civiles… mais aussi des prisonniers, l’exécution des otages, les pillages de biens publics ou privés, la destruction sans motif des villes et des villages.Cette définition va être reprise et complétée dans les conventions de Genève de 1949 et dans le Statut de Rome qui régit la Cour pénale internationale (CPI). Reste à démontrer que ces actes se déroulent bien dans le cadre de conflits armés et à apporter des preuves. En Ukraine, une course contre la montre s’est engagée pour les récupérer parce qu’elles peuvent disparaître ou être détruites… Une quarantaine d’ONG s’activent pour rassembler le maximum d’éléments : photos, vidéos, images satellites (recoupées sur Internet). Ces acteurs-là sont précieux y compris pour la Cour pénale internationale qui ne dispose pas de ses propres moyens de police et n’est pas reconnue par certains grands pays (Russie, Etats-Unis, Chine). Ce qui pose un problème de légitimité.Les off de L’ExpressLe dérapage d’AlstomAlors qu’Alstom vient de signer un contrat en Arabie saoudite, le constructeur ferroviaire peine à tenir ses délais pour la fourniture de nouveaux matériels roulants. En Ile-de-France, les livraisons des nouveaux métros des lignes 14, 11 et 4 ont pris un an de retard, tout comme celles du RER B, tandis que celles des RER E et D ont dérivé de deux ans. Conséquence, les pénalités demandées par Ile-de-France Mobilités, le gestionnaire du réseau, pourraient atteindre un peu plus de 100 millions d’euros.Les lacunes des politiquesLes chercheurs ne sont pas les seuls à se lamenter du manque de culture scientifique des politiques. Sandrine Josso, députée MoDem, aussi : “Si vous voyiez le niveau dans les ministères et les préfectures… C’est une catastrophe !”. La présidente de la commission cancer s’est formée auprès de l’Institut des sciences et de la technologie et milite pour que ses collègues fassent de même.La citation de la semaineElisabeth Borne : “On ne peut pas dire que le collectif c’est notre truc, on va dire que ce n’est pas ça qui nous caractérise”Une boutade assumée de la Première ministre à son entourage à l’heure où certains, au sein du gouvernement, regrettent une absence de “solidarité”.Les chiffres de la semaine1 000Le contre-terrorisme suscite des vocations. Dans la semaine qui a suivi l’attentat d’Arras, la Direction générale de la sécurité intérieure a reçu plus d’un millier de candidatures. Le service secret doit justement recruter 600 agents d’ici à la fin du quinquennat, en particulier sur le cyber. Le décodage des messageries cryptées constitue un enjeu majeur, les grandes plateformes refusant d’apporter leur aide.x 2D’ici à la fin 2024, le gouvernement dévoilera sa méthode pour financer la relance nucléaire. L’équation s’avère plus complexe que prévu. “Nous savons qu’il faut trouver 50 milliards d’euros pour assurer la construction de six nouveaux EPR. Mais tout le monde oublie qu’il en faut 50 de plus afin d’augmenter la durée de vie du parc existant”, glisse un expert. Un sacré casse-tête en perspective.
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Publish date : 2023-11-01 17:00:00
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