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Titres-restaurant : comment le gouvernement a fait marche arrière

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Le sujet est politiquement sensible en période d’inflation et de pouvoir d’achat amoindri. Plusieurs parlementaires et nombre d’usagers se sont inquiétés ces derniers jours des restrictions à l’usage des titres-restaurant qui devaient intervenir à compter du 1er janvier 2024.Depuis août 2022, l’utilisation des titres-restaurants a été étendue à tous les produits alimentaires, même s’ils ne sont pas directement consommables sans cuisson ou préparation (farine, pâtes, riz, œufs, poisson, viande, etc.). Mais cette dérogation devait initialement prendre fin le 1er janvier 2024.La montée de la polémique a contraint le gouvernement à réagir. Mardi après-midi, devant la commission des Affaires économiques du Sénat, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est dit “favorable” à une prolongation au-delà de 2023 de la possibilité d’utiliser les titres-restaurant pour acheter tous les produits alimentaires.”Une mesure de bon sens””Est-ce que c’est simple à faire ?”, s’est interrogé Bruno Le Maire au sujet d’une éventuelle prolongation de la dérogation. “Non, car il faut une disposition législative”, a-t-il relevé. “Nous sommes en train d’étudier les possibilités législatives qui permettraient d’étendre au-delà du 31 décembre 2023 cette faculté d’utilisation”, a-t-il enchaîné. “Au moment où je vous parle, je n’ai pas la solution législative. Je vous le dis très simplement, mais je suis favorable à cette extension”, a insisté le numéro deux du gouvernement.Quelques heures plus tard, sur M6, une autre membre du gouvernement, Olivia Grégoire, a quant à elle levé les doutes sans ambages : les 5 millions de salariés bénéficiaires des titres-restaurant pourront toujours acheter des produits non directement consommables comme le riz ou les pâtes jusqu’au 31 décembre 2024.Les 5 millions de salariés bénéficiaires des titres-restaurant pourront toujours acheter des produits non directement consommables comme le riz ou les pâtes jusqu’au 31 décembre 2024.

C’est une mesure de bon sens, utile aux Français. pic.twitter.com/GeVuugmjgy— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) November 14, 2023″Les bonnes idées il faut les considérer et les prolonger […] Rien ne changera pour les Français”, a déclaré la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. “C’est une mesure de bon sens, utile aux Français”, a-t-elle ajouté sur Twitter.Bruno Le Maire veut une “réflexion plus globale”Interrogé ce mercredi sur Europe 1 et CNEWS, Bruno Le Maire a confirmé l’annonce de la prolongation pour un an de cette utilisation dérogatoire. “Nous avons proposé, avec Olivia Grégoire, de prolonger l’utilisation des tickets-restaurant pour l’achat de produits alimentaires dans les magasins donc nous allons le faire et nous le ferons par la loi parce que ça demande une disposition législative”, a-t-il déclaré.Le gouvernement n’a pas changé de position, a-t-il assuré. “Nous avons toujours été favorables à cette prolongation, tout simplement parce qu’elle facilite la vie des Français. Je n’aime pas les revirements, il n’y a pas de volte-face”, a-t-il souligné, indiquant qu’il s’agissait d’une “décision du Sénat de l’arrêter au 31 décembre 2023 et c’est une décision du gouvernement de le prolonger pendant un an”.Le ministre a également indiqué envisager la pérennisation des achats alimentaires par titres-restaurant, au-delà de 2024. “Je pense qu’il faut qu’on ouvre une réflexion plus globale : est-ce qu’il ne faut pas utiliser les tickets-resto de manière plus globale pour l’achat des produits alimentaires ?” s’est-il interrogé. “Est-ce qu’il ne faut pas changer même d’ailleurs la dénomination ‘tickets-resto’ qui induit un peu en erreur ?” a-t-il poursuivi. “Je suis prêt à ce qu’on ouvre la discussion sur l’utilisation plus généralement de ces tickets pour acheter de la nourriture”, a indiqué Bruno Le Maire, ajoutant que le gouvernement est “prêt à engager une réforme de profondeur” sur le sujet.Jusqu’à la dérogation, les titres-restaurants servaient à régler uniquement des repas, plats cuisinés, salades préparées, sandwichs (servis sur place ou à emporter) ainsi que les fruits et légumes ou produits laitiers.



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Publish date : 2023-11-15 09:02:45

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