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Nos 10 teen movies queer préférés



10. Jennifer’s body de Karyn Kusama (2009)

Sur le papier, rien de forcément queer dans ce projet porté par Megan Fox et pensé à la base pour être une sorte de Twilight pour garçons. Très mal accueilli à sa sortie, le film a petit à petit été réévalué pour la romance lesbienne qu’il met en scène avec un art de la réplique cinglant, au point d’en faire un film queer culte, qui renverse la logique de prédation homme-femme (“You’re killing people? No. I’m killing boys”.)

9. But I’m a cheerleader de Jamie Babbit (1999)

Grand classique, le film parodie les thérapies de conversion américaines de façon extrêmement jouissive et subversive. On y retrouve Natasha Lyonne dans le rôle principal, Michelle Williams, Ru Paul en prof d’un établissement truculent, mais aussi Julie Delpy dans une très belle parenthèse dans un night-club queer. Le film est aussi acidulé dans sa colorimétrie pop que grave dans l’absurdité qu’il dénonce. 

8. The Doom Generation de Gregg Araki  (1995)

La quasi-totalité de la filmographie de Gregg Araki aurait pu intégrer ce top, de Mysterious Skin à Totally F***ed Up en passant par Kaboom, mais il ne fallait en choisir qu’un seul. Avec son récit crépusculaire et sa mise en scène psychédélique, The Doom Generation raconte la cavale sanglante et sexuelle d’un trio de punks composé de James Duval, acteur fétiche du cinéaste, Rose McGowan et Johnathon Schaech. 

7. Été 85 de François Ozon (2020)

Œuvre, elle aussi, crépusculaire, Été 85 raconte la dramatique idylle de vacances de deux garçons interprétés par Félix Lefebvre et Benjamin Voisin, révélations du film. Aussi bouleversant dans sa dimension mortifère qu’euphorisant dans son traitement délicat d’un premier amour d’été, le film est l’adaptation de La Danse du coucou. Un roman pour ados d’Aidan Chambers paru en 1982 et considéré comme l’un des premiers livres à destination de la jeunesse relatant, sans la condamner, une histoire d’amour homosexuelle.

6. Booksmart d’Olivia Wilde (2019)

Première réalisation d’Olivia Wilde produite par Netflix, Booksmart s’empare avec talent du genre codifié du teen movie pour lui offrir une relecture féministe et queer assez révolutionnaire. La mise en scène de l’amitié féminine, l’homosexualité d’un de ses personnages principaux et les audaces formelles du film (comme cette inoubliable séquence hallucinée avec des Barbies animées) en font un film totalement en adéquation avec son temps. 

5. À ton âge le chagrin c’est vite passé d’Alexis Langlois (2016)

Rares sont les teen movies à mettre en scène des acteur·rices et des personnages principaux transgenres. Et si on a du mal avec le portrait doloriste que met en scène Lukas Dhont dans Girl, le cinéma d’Alexis Langlois est en revanche une célébration constante, punk, trash, politique et survoltée de toutes les identités queer. Court-métrage au débit visuel et auditif frénétique, À ton âge le chagrin c’est vite passé invente sa propre forme et son propre langage pour raconter la fin d’une histoire d’amour.

4. Les Roseaux sauvages d’André Téchiné (1994)

On a hésité entre Les Roseaux sauvages et Quand on a 17 ans du même cinéaste mais le premier a quand même notre préférence parce qu’il incarne un tournant dans la représentation de l’homosexualité dans l’histoire du cinéma. Solaire, le film se libère de la chape de plomb qui pesait jusque-là sur les récits queer et sera récompensé par quatre César, dont meilleur film et meilleur réalisateur. 

3. J’ai tué ma mère de Xavier Dolan (2009)

Film âpre et habité par une urgence de cinéma rare, le premier film du prodige canadien est aussi son plus enragé. J’ai tué ma mère pose les jalons d’une œuvre qui, derrière un esthétisme de façade, ne cessera de travailler les existences gays à l’aune d’une société répressive qui passe ici par l’instance de la famille et d’une mère incarnée par Anne Dorval.

2. La Naissance des pieuvres de Céline Sciamma (2007)

Si Tomboy est aussi un très beau film queer, il est davantage un récit d’enfance. La Naissance des pieuvres marque, quant à lui, à la fois les débuts d’une cinéaste majeure et celui d’une actrice, Adèle Haenel, qui incarnera par la suite avec force les combats féministes et queer qui agitent le cinéma contemporain. On y retient des scènes sublimes, comme ce premier baiser dans un night-club. 

1. Presque rien de Sébastien Lifshitz (2000)

Si Lifshitz est aujourd’hui célébré pour la façon dont il rend visible l’histoire des luttes LGBTQIA+ à travers des documentaires comme Les Invisibles ou Bambi, il est aussi l’auteur d’un magnifique film de fiction au début de sa carrière. Porté par Jérémie Elkaïm et Stéphane Rideau, tous deux d’une beauté divine, Presque rien raconte, comme Été 85, les premiers émois de deux garçons en vacances à la mer. 



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/nos-10-teen-movies-queer-preferes-601154-17-11-2023/

Author : Bruno Deruisseau

Publish date : 2023-11-17 10:47:57

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Tags :Les Inrocks

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