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Guerre Israël – Hamas : où en sont les négociations pour la libération des otages ?

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Voilà aujourd’hui quarante-cinq jours qu’ils ont été enlevés par le Hamas. C’était le 7 octobre dernier, lorsque les terroristes palestiniens ont lancé une offensive sans précédent sur le sol de l’Etat hébreu, massacrant plus de 1 200 innocents, et kidnappant près de 300 personnes. Si les négociations entreprises depuis ont permis la libération de quatre otages dont deux Américains, environ 240 d’entre-eux sont encore détenus par l’organisation terroriste.Mais en milieu de semaine dernière, les pourparlers ont été brusquement arrêtés. En cause, la décision du chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar, de suspendre les discussions. Le motif ? Le raid conduit par l’armée israélienne sur l’hôpital Al-Chifa où des otages auraient été amenés au lendemain de l’opération “déluge d’al-Aqsa” Après une pause de plusieurs jours, les négociations semblent toutefois avoir repris ce week-end.Un accord proche ?L’épicentre des pourparlers se trouve à Doha. Depuis le début du conflit, le Qatar s’est illustré comme un des principaux médiateurs dans la libération des otages. Ce dimanche 19 novembre, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a ainsi affirmé que la conclusion d’un accord sur la libération des otages enlevés lors de l’attaque du Hamas repose désormais sur des questions pratiques “mineures”, sans pour autant fournir de calendrier précis.A ses côtés, l’Egypte et les Etats-Unis, qui figurent eux aussi au premier rang des négociations, ont fait savoir dimanche que les discussions n’avaient jamais été aussi proches d’aboutir à un accord. “Les négociations pour obtenir la libération des otages détenus par le Hamas sont proches et les désaccords entre les parties se sont resserrés au milieu de pourparlers intensifs, a déclaré ce dimanche 19 novembre sur CNN le conseiller adjoint à la sécurité nationale Jon Finer.50 otages libérés contre un arrêt des combats de 4 à 5 joursSi Washington n’a pas souhaité s’épancher sur les détails et les modalités de l’entente qui ont vocation à évoluer, les négociateurs espèrent la libération d’une cinquantaine d’otages sur les 240 retenus captifs par le Hamas, comme le révèlent nos confrères du Monde. Ce, en contrepartie d’un moratoire sur l’opération militaire israélienne dans le nord de la bande de Gaza d’une durée de quatre à cinq jours afin de permettre un acheminement sécurisé de l’aide humanitaire, apprend-t-on dans le Washington Post.La remise en liberté d’un nombre équivalent de femmes et d’enfants palestiniens retenus dans les geôles de l’Etat hébreu fait également partie des conditions. De même que la suspension de la surveillance aérienne pendant six heures par jour afin que les terroristes du Hamas puissent localiser les otages qu’ils assurent avoir perdus, sans être espionnés par l’armée israélienne, ajoute le média américain Axios.Dans le scénario où les co-belligérants respectent leurs engagements, le texte stipule qu’une nouvelle salve d’une vingtaine d’otages pourrait être libérée en plus de la première. Ce qui porterait ainsi le nombre de personnes libérées à 70 ou 75. Un chiffre qui reste bien en deçà des 240 personnes retenues en otages par l’organisation terroriste. Et qui ne semble pas convaincre l’Etat hébreu.Un cessez-le-feu maquillé en trêve ?D’autant que le gouvernement israélien craint qu’un moratoire sur les combats n’apparaisse aux yeux de l’organisation terroriste, dont les troupes sont dispersées, comme une formidable occasion de se rassembler en vue de se réorganiser. Raison pour laquelle cette trêve ne doit en aucun cas porter le nom de “cessez-le-feu”. Pour le directeur du Conseil national de sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, la règle d’or à suivre est la suivante : attendre des preuves réelles de libération “massive” d’otages avant tout arrêt de l’opération militaire.Une position qui mérite toutefois d’être nuancée, tant l’opinion publique israélienne attend du gouvernement qu’il fasse de la libération des otages sa priorité. Pendant cinq jours, quelque trente mille Israéliens guidés par les familles d’otages ont marché de Tel-Aviv à Jérusalem. Le but ? Faire pression sur le chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahou, rudement affaibli depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre. La manifestation, à laquelle a participé Yaïr Lapid, ancien Premier ministre et principal opposant à Benyamin Netanyahou, a notamment pris fin devant le bâtiment qui abrite à la fois le bureau et la résidence de ce dernier.Arrivées ce samedi dans la capitale israélienne, les familles des otages s’apprêtent à être reçues dans la soirée par le Premier ministre et son cabinet de guerre constitué entre autres, du ministre de la Défense et du chef de camp officiel, Benny Gantz. Un véritable jeu d’équilibriste auquel se prête Benyamin Netanyahou, qui doit en parallèle composer avec son électorat de base, nationaliste et conservateur, qui assimile toute négociation avec l’ennemi à un aveu de faiblesse, et attend du Premier ministre qu’il vienne à bout du Hamas. Quoi qu’il en coûte.



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Publish date : 2023-11-20 16:22:49

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Tags :L’Express

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