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Sam Altman : l’affaire qui secoue OpenAI en cinq actes

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Sam Altman, le visage public d’OpenAI, qui a lancé la plateforme d’intelligence artificielle générative ChatGPT, est devenu en un an une superstar de la Silicon Valley, avant d’être limogé brutalement par son conseil d’administration (CA) et aussitôt embauché par le géant de l’informatique Microsoft.De la mise à l’écart de Sam Altman à son arrivée spectaculaire chez Microsoft, L’Express revient en cinq actes sur cette étrange séquence qui a secoué la planète Tech.Acte 1 : le licenciement surprise de la superstarVendredi 17 novembre, l’annonce du CA d’OpenAI fait l’effet d’un séisme dans la Silicon Valley. Sam Altman est démis, avec effet immédiat, de ses fonctions de patron de l’entreprise star de la Silicon Valley. Le renvoi, pour des raisons obscures, de l’entrepreneur de 38 ans, considéré comme un pionnier du secteur de l’intelligence artificielle, ne manque pas d’étonner.”Le départ de Sam Altman fait suite à une procédure d’examen délibératif par le conseil, qui a conclu qu’il n’avait pas toujours été franc dans ses communications avec le conseil, faisant entrave à sa capacité à remplir ses responsabilités”, explique dans un communiqué OpenAI, qui souligne qu’elle n’a plus “confiance dans sa capacité à [la] diriger”. “Nous sommes reconnaissants des nombreuses contributions de Sam à la création et à la croissance d’OpenAI. Dans le même temps, nous pensons qu’une nouvelle gouvernance est nécessaire pour avancer”, poursuit le texte, qui n’explique pas les raisons précises de ce licenciement.Sam Altman se contente d’un bref commentaire sur le réseau X (anciennement Twitter) : “J’ai aimé mon temps passé à OpenAI. C’était transformateur pour moi sur un plan personnel mais aussi, espérons-le, pour le monde.”Proche de Sam Altman, le président du conseil d’administration, Greg Brockman, cofondateur de l’entreprise, annonce dans la foulée sa démission sur X. La crise qui couvait à OpenAI a éclaté.Acte 2 : l’intense lobbying des investisseurs d’OpenAI pour faire revenir AltmanDès le lendemain de l’annonce de ce licenciement surprise, plusieurs investisseurs de la start-up OpenAI s’activent en coulisses pour tenter de faire revenir au bercail le prodige de l’intelligence artificielle. Plusieurs médias américains, dont le Wall Street Journal et le New York Times, rapportaient dimanche 19 novembre que de gros financiers de l’entreprise, au premier rang desquels Microsoft et la société de capital-risque Thrive Capital, “[faisaient] des efforts pour faire revenir Sam Altman”. Microsoft et Thrive sont les deux plus gros soutiens d’OpenAi, mais “d’autres investisseurs dans la société soutiennent leurs efforts”.La société d’investissement Sequoia Capital “soutient [Sam Altman et Greg Brockman] dans quoi que ce soit qu’ils décident de faire par la suite, que ce soit retourner à OpenAi ou créer une nouvelle start-up”, précise la chaîne CNBC, après avoir parlé à un proche du dossier.D’après le Wall Street Journal, Sam Altman “songe à revenir, mais il a dit aux investisseurs que, s’il revenait, il souhaitait un nouveau conseil d’administration et une nouvelle structure de gouvernance”. Le quotidien économique ajoute qu’il discute en parallèle de la création d’une nouvelle société dans laquelle il ferait venir d’anciens employés d’OpenAI, y compris plusieurs de ceux qui ont démissionné après son limogeage. Altman “devrait faire son choix entre les deux options aussi tôt que ce week-end”, relève le journal.Acte 3 : la confirmation d’OpenAIMais Sam Altman ne reviendra pas. Le CA d’OpenAI confirme sa décision dimanche. “[Ce départ est] le seul moyen d’avancer et de défendre la mission d’OpenAI”, écrit-il dans une note envoyée aux employés dans la soirée, selon un article du New York Times diffusé dans la nuit de dimanche à lundi. “Le comportement de Sam et son manque de transparence dans ses interactions avec le conseil d’administration ont miné sa capacité à diriger efficacement la société de la manière dont il était mandaté pour le faire”, répète le CA dans la note citée par le journal.Acte 4 : le joli coup de MicrosoftNouveau coup de théâtre, lundi matin : le géant Microsoft annonce qu’il embauche Sam Altman. Accompagnée de Greg Brockman, la superstar de l’IA “va rejoindre, avec d’autres collègues, Microsoft pour diriger une nouvelle équipe de recherche dans l’IA”, écrit son patron, Satya Nadella, sur X. “La mission continue”, réagit, sur le même réseau social, Sam Altman.”Nous allons construire quelque chose de nouveau, et ce sera incroyable”, ajoute Greg Brockman sur X, en annonçant le recrutement pour ce nouveau projet au sein de Microsoft de plusieurs autres importants collaborateurs d’OpenAI, dont il cite les noms. “Nous restons engagés dans notre partenariat avec OpenAI et nous avons confiance dans la feuille de route prévue pour notre produit”, précise cependant Satya Nadella, dont l’entreprise a investi plusieurs milliards de dollars dans les programmes de calcul nécessaires à OpenAI et intégré cette technologie dans ses propres produits, comme le moteur de recherche Bing.Le jeu de chaises musicales dans le secteur de la tech américaine se poursuit, puisque peu de temps après, l’ancien patron de Twitch Emmett Shear annonce avoir accepté le poste de n° 1 d’OpenAI par intérim. Le cofondateur de la plateforme de streaming précise sur X que sa décision a été prise “en quelques heures”, évoquant “l’opportunité d’une vie”. Il prévoit de lancer une enquête indépendante dans les trente jours pour faire la lumière sur le limogeage de Sam Altman et les soubresauts au sein de la start-up.Acte 5 : plusieurs hauts cadres d’OpenAI menacent de démissionnerA OpenAI, la crise ne s’arrête pas là. La plupart des cadres dirigeants de la start-up, encore en poste depuis le limogeage surprise du patron, réclament la démission de l’ensemble du conseil d’administration, faute de quoi, ils se disent prêts à quitter le navire, selon une lettre publiée lundi 20 novembre par plusieurs médias américains, dont le Wall Street Journal.Pour ces responsables, le débarquement de Sam Altman “met en péril” le travail effectué par les équipes d’OpenAI. “Votre conduite a apporté la preuve que vous n’aviez pas les compétences pour superviser OpenAI”, écrivent les douze dirigeants de la société, parmi lesquels le numéro deux Brad Lightcap et la responsable technique Mira Murati.



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Publish date : 2023-11-20 15:55:27

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