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Macron et les PME : l’export est pavé de bonnes intentions

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Chantre des start-up avant-gardistes et des giga usines titanesques, Emmanuel Macron s’offre une courte parenthèse de normalité économique. Le chef de l’Etat recevra ce mardi 21 novembre à l’Elysée une délégation de PME et d’ETI, ces entreprises de taille intermédiaire employant 250 à 5 000 salariés. Ordre du jour : la bataille de l’export.Le tableau, peu reluisant, est connu : l’an dernier, le déficit commercial du pays a atteint 164 milliards d’euros, un record depuis 1949. La France achète hors de ses frontières beaucoup plus qu’elle ne vend. Et ses PME, qui ne représentent en valeur que 2 % des exportations, ne se bousculent pas sur le plongeoir du grand bain international : seules 20 % d’entre elles commercent à l’étranger, contre 80 % pour leurs homologues d’outre-Rhin.”La France n’a pas hérité d’une tradition de grand pays exportateur. Il en est de même pour la Grande-Bretagne, contrairement à l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, les Pays-Bas, le Danemark, qui sont des pays marchands”, rappelait récemment Nicolas Dufourcq, le directeur général de BPI France, la banque publique d’investissement.Ménager sa montureAprès la Libération, “l’impératif industriel” gaullo-pompidolien a privilégié la constitution de champions hexagonaux susceptibles de rayonner mondialement dans quelques secteurs clés : aéronautique, nucléaire, pétrochimie… A l’inverse, en Allemagne, les groupes liés à l’économie de guerre nazie ont été dissous, accélérant l’éclosion d’une myriade d’entreprises familiales, centrées sur une expertise pointue, et d’autant plus sensibles à l’export qu’elles ont souvent conservé leur siège historique dans des bourgades reculées – le fameux Mittelstand. Quant à l’Italie, libérée d’une bureaucratie fasciste qui ne jurait que par la grande entreprise étatique, elle a bâti son “miracle économique” sur un tissu dynamique de petites structures, mélange d’artisanat et de manufacture légère.Pour combler ce retard culturel, et leur ouvrir de nouveaux horizons, l’Elysée souhaite aujourd’hui aider les petits patrons à se rendre plus souvent dans les salons internationaux, afin d’y vanter leurs services et leurs produits. Une mesure, dévoilée fin août dans le plan “Osez l’export !” du gouvernement, prévoit même qu’une subvention publique couvrant 30 % de leurs frais leur soit versée. Utile, mais chronophage, cet exercice de prospection serait sans nul doute apprécié des intéressés. Si l’Etat leur laissait le loisir de s’y consacrer…Or, dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron et publiée par La Tribune Dimanche, les responsables du Medef, de la CPME et de l’Union des entreprises de proximité déplorent que les dirigeants des TPE-PME soient encore obligés de passer jusqu’à un tiers de leur temps à démêler l’écheveau législatif et réglementaire qui complique leur activité, au sein même du pays. Ménager – et alléger – sa monture : le plus sûr moyen de voyager loin.



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Author : Arnaud Bouillin

Publish date : 2023-11-21 04:46:24

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Tags :L’Express

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