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Pourquoi les pharmaciens sont dans la rue ce mardi ?

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Les syndicats de pharmaciens et d’étudiants en pharmacie manifesteront mardi 21 novembre, à Paris et dans une dizaine de villes. Ils demandent l’ouverture de négociations conventionnelles afin de “compenser l’inflation” et la mise en œuvre d’une réforme attendue des études.Organisées par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) et soutenues par plusieurs organisations représentatives, dont la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), des marches sont prévues notamment à Bordeaux, Grenoble, Nancy ou Nantes.Attractivité des études”Cela fait sept ans qu’on attend une réforme du troisième cycle d’études, nécessaire pour l’attractivité de la filière. Parallèlement, ça fait quatre mois qu’on attend l’ouverture des négociations conventionnelles, et on a décidé, étudiants et pharmaciens, de se soutenir”, a expliqué Philippe Besset, président de la FSPF, premier syndicat des pharmaciens.”Le gouvernement ne remet pas en cause l’intérêt de ces sujets, mais il procrastine et cela devient insupportable”, a-t-il ajouté. Pour l’instant, les syndicats n’appellent pas à faire grève ni à fermer les officines, mais à rejoindre les cortèges et rendre cette mobilisation visible, au moyen notamment d’affichettes dans les pharmacies et d’une pétition.L’affichette représente le rideau baissé d’une pharmacie pour alerter sur leurs difficultés économiques et le risque de désertification médicale, a poursuivi Philippe Besset, assurant que “25 pharmacies” ferment chaque mois depuis le début de l’année et que la France a perdu 4 000 officines de 2007 à 2023, à 20 000 pharmacies aujourd’hui.Augmentation des salairesDans le cadre des négociations conventionnelles, entre l’Assurance maladie et les pharmaciens — qui selon la profession tardent à ouvrir —, la FSPF réclame un milliard d’euros supplémentaires pour le budget à venir pour pouvoir augmenter les salaires, dans le sillage de l’inflation.Selon un communiqué conjoint des organisations, la filière compte 120 000 salariés dans les officines. Les étudiants, eux, veulent voir “avancer” la réforme du troisième cycle, qui doit leur apporter des conditions d’études plus attractives, avec une amélioration des indemnités de stage, de transports ou d’hébergement dans les déserts médicaux.Selon l’Anepf, en deux ans, près de 1 500 places (1 027 en 2022 et 471 en 2023) sont restées vacantes en entrée d’études de pharmacie, à l’issue de la première année plus générale d’études de santé. Sans réaction du gouvernement, “le mouvement se durcira”, prévient le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot.



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Publish date : 2023-11-21 08:24:53

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Tags :L’Express

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