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Israël – Hamas : otages, prisonniers palestiniens… Qui pourrait être libéré ?

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C’est un accord qui annonce une trêve dans les combats qui durent désormais depuis un mois et demi dans la bande de Gaza. Mercredi 22 novembre, le gouvernement israélien “a approuvé les grandes lignes de la première étape d’un accord selon lequel au moins 50 personnes enlevées – des femmes et des enfants – seront libérées pendant quatre jours au cours desquels il y aura une accalmie dans les combats”, selon un communiqué officiel.L’accord stipule également “qu’il existe une possibilité de libérer 30 otages supplémentaires détenus à Gaza si la trêve venait à se prolonger jusqu’à quatre jours supplémentaires”, selon les informations du Jerusalem Post. Des membres de la Croix-Rouge pourront également rendre visite au reste des otages en captivité, afin de leur fournir une aide médicale.Qui sont les otages concernés par l’accord ?Depuis les attaques du 7 octobre, Israël estime que près de 240 personnes ont été kidnappées par les mouvements terroristes du Hamas et du Jihad islamique, et sont retenues dans la bande de Gaza. Parmi eux, “on s’attend à ce que la première libération comprenne 30 enfants, huit mères et 12 autres femmes, y compris des personnes âgées dont la vie est en danger”, détaille le Jerusalem Post.En effet, “une quarantaine d’enfants et 13 mères sont retenus en otages, mais tous ne feront pas partie du groupe initial dont la libération est prévue”, le Hamas affirmant ne pas connaître l’emplacement de tous les otages, certains étant entre les mains du Jihad islamique. Des citoyens américains font également partie des otages et pourraient être concernés par l’accord, “qui pourrait rentrer en vigueur jeudi”, selon la même source.La Maison-Blanche a indiqué que trois ressortissantes américaines doivent être libérées, deux femmes et un enfant en bas âge, dont les parents sont morts lors des attaques du 7 octobre, indique Reuters. Les responsables étasuniens ont assuré “continuer leurs efforts pour la libération de tous les otages”. Le président américain Joe Biden s’est quant à lui déclaré “extraordinairement satisfait” des négociations.”Le Hamas pourrait libérer unilatéralement les otages qui possèdent la citoyenneté thaïlandaise”, indique encore le Jerusalem Post.La principale association israélienne de familles d’otages dans la bande de Gaza s’est dit mercredi “très heureuse qu’une libération partielle soit en cours”, a-t-elle déclaré dans un communiqué. “Pour l’instant, nous ne savons pas exactement qui sera libéré et quand”, a-t-elle ajouté.Qu’en est-il des otages français ?Il se pourrait que d’autres gouvernements cherchent à négocier la libération de leurs citoyens détenus à Gaza. Huit Français sont notamment portés disparus et pour l’heure la France n’a la certitude que seule une partie d’entre eux a été prise en otage. Il y a au moins une jeune fille dont une preuve de vie avait été fournie via une vidéo ainsi qu’un adolescent.La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a indiqué mercredi 22 novembre sur France Inter espérer “qu’il y a des Français” parmi la liste des otages figurant dans l’accord. “Il y aura un ou deux Français”, a assuré quant à lui mercredi matin sur Radio J le député Meyer Habib, dont la circonscription des Français de l’étranger recouvre Israël.Interrogée sur les raisons pour lesquelles elle ne précise pas si des Français vont être libérés, la ministre a répondu : “Par prudence il faut que chacune des parties tienne sa part du contrat, il faut que rien ne vienne entraver le processus”.Des otages difficilement identifiablesAu-delà des tractations en cours, il est difficile de savoir à l’heure actuelle qui est actuellement retenu ou non dans la bande de Gaza. Les preuves de vie étant rares, les données sont mouvantes. La frontière entre otages et disparus est fine et il arrive que des victimes, initialement considérées comme otages, soient finalement identifiées comme décédées dans l’attaque du 7 octobre.Par ailleurs, il n’est pas certain que tous les otages soient encore vivants. Le Hamas a annoncé à plusieurs reprises que certains avaient été tués dans des raids israéliens, sans que ces affirmations ne puissent être vérifiées de manière indépendante. A ce jour, l’armée israélienne a retrouvé les dépouilles de deux otages.Parmi les otages identifiés par les journalistes français de l’AFP figurent au moins 35 mineurs, dont l’une, l’Américaine Natalie Raanan, a été libérée avec sa mère le 20 octobre. Selon les données officielles, hormis Israël, des ressortissants de 26 pays figurent parmi les otages, notamment 26 Thaïlandais, 21 Argentins, 18 Allemands, dix Américains, et sept Russes. Beaucoup sont binationaux.150 prisonniers palestiniens échangésEn contrepartie de leur libération, Israël devra procéder à l’échange de 150 prisonniers palestiniens, des femmes et mineurs détenus dans ses prisons pour “des infractions liées à la sécurité” selon le journal israélien Ha’aretz. “Le ministère de la Justice israélien a publié mercredi la liste des prisonniers palestiniens dont la libération est concernée par les négociations”, indique le quotidien.Elle contient en tout 300 noms, soit deux fois plus que ce qui est requis par l’accord, dans l’objectif “que le Hamas parvienne à localiser un plus grand nombre d’otages et soit disposé à les échanger contre d’autres prisonniers”. Le Jerusalem Post précise encore que parmi les noms publiés figurent “123 mineurs de moins de 18 ans. Cinq d’entre eux ont 14 ans, emprisonnés pour des délits allant du lancement de bombes incendiaires à l’incendie criminel.”Matériel humanitaireLes négociations ont également porté sur l’entrée de camions d’aide humanitaire et de carburant via le terminal égyptien de Rafah, conditionnée au feu vert d’Israël, Gaza étant assiégée, ainsi que dans le reste de la bande y compris le nord. “Le début de cette pause sera annoncé dans les prochaines 24 heures et durera quatre jours, avec possibilité de prolongation”, s’est félicité le ministère des Affaires étrangères de l’émirat du Golfe sur le réseau social X, médiateur dans les négociations aux côtés de l’Egypte et des Etats-Unis.Cette trêve était très attendue du côté des civils et des organisations humanitaires, alors que l’Unicef alertait mardi 21 novembre sur le risque d’une “tragédie” sanitaire à Gaza, où l’eau “manque cruellement” et la pénurie de carburant risque de provoquer “l’effondrement des services d’assainissement” et la prolifération de maladies. Dans le territoire palestinien, plus de 14 000 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens au cours des dernières semaines, dont plus de 5 800 enfants, selon le gouvernement du Hamas, un bilan qu’aucune source indépendante n’est en mesure de vérifier.Le ministre de la sécurité opposé à l’accordMais l’accord n’a pas fait l’unanimité auprès de l’ensemble du gouvernement israélien. Si une grande partie s’est montrée favorable à cette décision, le parti Otzma Yehudit du ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite israélienne, a quant à lui voté contre. Les opposants “ont averti que cela nuirait à la capacité d’Israël à obtenir la libération de tous les otages et compliquerait la campagne militaire israélienne visant à chasser le Hamas de Gaza”, explique le Jerusalem Post.Mais pour le ministre de la Défense Yoav Gallant, cet accord de trêve ne signifie pas la fin de la guerre dans la bande de Gaza, avait-il prévenu mardi soir, disant souhaiter une reprise à “pleine force” des opérations après la trêve afin de “défaire” le Hamas et de “créer les conditions nécessaires pour ramener à la maison d’autres otages”.



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Publish date : 2023-11-22 12:17:33

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