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La dette augmente de 7 341 euros par seconde : il est plus que temps de s’inquiéter

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Chaque année, c’est le même refrain. Les représentants de Bercy assurent qu’ils vont inverser la courbe de la dette et faire maigrir notre déficit public. Des promesses que personne ne croit, car elles n’ont jamais été tenues. Comme le confie un expert, “pourquoi tenter de rétablir nos finances publiques alors que tout le monde s’en fiche ?”.Tout le monde s’en fiche ? Les politiques, probablement : quels avantages tireraient-ils d’une cure de rigueur administrée au pays ? Les Français, sans doute : l’addiction aux chèques publics leur a vite fait oublier la question de savoir qui paie.Pourtant, on observe une inquiétude croissante chez certains économistes ou même auprès du gouvernement, proportionnelle à la montée des taux d’intérêt. La France, rongée par la dépense publique et lestée par une dette abyssale (3 050 milliards d’euros, soit 111 % du PIB) doit se mettre à la diète. On est loin du compte : en 2023, son déficit à financer a été revu à la hausse, de 165 à 172 milliards d’euros, et en 2024, elle va devoir emprunter 285 milliards d’euros pour maintenir son train de vie, un record absolu.Et alors ? Alors on a changé de monde. La brutale remontée des taux d’intérêt constitue un danger sans précédent pour la France. Nous vivons toujours plus à crédit, et ce crédit coûte de plus en plus cher : 48 milliards d’euros en 2024, 74 milliards en 2027, premier poste de dépenses devant l’Education nationale ou la Défense. On comprend mieux pourquoi le patron de Bercy scandait l’an dernier “dépenser moins, dépenser mieux”. C’est de bon aloi, surtout quand on sait que le déficit français va tangenter les 5 % du PIB en 2023, selon Bruxelles, soit presque deux points au-dessus de la moyenne de la zone euro.France : Dette et déficit publicFaire des efforts, sans que ça se voit tropPour revenir à l’objectif de 2,7 % en 2027 fixé par Paris, il va falloir souquer ferme. D’où les appels aux économies d’Elisabeth Borne : la Première ministre veut récupérer 12 milliards d’ici à 2025. Mais comment y parvenir alors que, selon Bruxelles, le taux de croissance de la France sera de seulement 1,2 % en 2024 et que le taux le chômage remonte ? Le très keynésien Olivier Blanchard, ancien du FMI, a lancé une alerte à tous les pays sur le risque d’explosion de la dette. Tout en prévenant : “Une consolidation drastique et immédiate serait très probablement catastrophique, tant sur le plan économique en déclenchant une récession, que sur le plan politique en augmentant la part des votes allant aux partis populistes” (1). Faire des efforts, sans que ça se voit trop : une équation impossible pour le gouvernement. Sauf à faire payer les entreprises : parmi les pistes envisagées figure une réduction des aides visant celles-ci. Un calcul facile mais dangereux car il risquerait de remettre en cause le credo macronien d’attractivité de la France…En attendant la dette enfle : le temps de lire cet édito, elle a progressé de 1,39 million d’euros (2). Soit 7 341 euros par seconde…(1) https://www.piie.com/blogs/realtime-economics/if-markets-are-right-about-long-real-rates-public-debt-ratios-will(2) Selon le rythme de progression de la dette publique nette depuis le début d’année (source Insee).



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Author : Eric Chol

Publish date : 2023-11-22 10:30:00

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Tags :L’Express

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