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Satellite espion nord-coréen : tout comprendre à la bataille qui se joue dans l’espace

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C’est le début d’une course à l’espace dans la péninsule coréenne. La Corée du Nord a affirmé, mercredi 22 novembre, avoir mis en orbite un satellite espion, tandis que sa voisine du Sud devrait lancer le sien fin novembre.La Chine a appelé mercredi au “calme” et “à la retenue” après le lancement par la Corée du Nord de ce qu’elle présente comme un satellite militaire, un tir condamné par l’ONU, la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon. L’Express vous explique tout sur cette bataille.Pourquoi Pyongyang veut ce satellite ?Pyongyang cherche à surveiller des zones stratégiques, dont la Corée du Sud et l’île de Guam dans le Pacifique abritant des bases militaires américaines, selon des experts. La Corée du Nord a tenté pour la première fois de lancer un satellite en 1998, sans succès. En 2021, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a fait du développement d’un satellite espion l’une des priorités du régime. Surveiller en temps réel ces zones permettrait à Pyongyang d’améliorer ses “capacités de frappe préventive”, souligne Lim Eul-chul, professeur associé à l’Institut d’études de l’Extrême-Orient de l’université Kyungnam.Washington et Séoul soupçonnent pour leur part Pyongyang de développer un nouveau missile balistique intercontinental, qui comporte des technologies similaires à celle d’un lanceur de satellites.Le lancement a-t-il fonctionné ?Le satellite nord-coréen semble être entré en orbite, comme l’ont annoncé les médias d’Etat nord-coréens, a indiqué mercredi l’armée sud-coréenne, tout en précisant qu’il était trop tôt pour dire s’il fonctionne réellement. La mise en orbite ne signifie pas forcément que l’engin sera en mesure de “remplir ses fonctions de reconnaissance”, selon Leif-Eric Easley, professeur à l’université Ewha de Séoul.Ce lancement intervient alors que le président russe Vladimir Poutine a suggéré en septembre, après une rencontre avec Kim Jong-un, que son pays pourrait aider Pyongyang à construire des satellites. Depuis sa première tentative de lancement d’un satellite militaire espion, fin mai, qui s’était soldée par un échec, Pyongyang s’est nettement amélioré, estime pour sa part Cha Du-hyeogn, analyste à l’Asan Institute for Policy Studies. Des progrès qui peuvent se traduire par des gains militaires, donnant la capacité au Nord de “charger des têtes nucléaires”, ajoute-t-il.La Russie a-t-elle aidé ?La Corée du Sud a prévenu que Pyongyang fournissait des armes à Moscou en échange de technologies spatiales russes visant à mettre en orbite un satellite d’espionnage militaire. Etant donné le peu temps écoulé entre la rencontre Kim-Poutine et le lancement de mercredi, les analystes estiment que Moscou n’a pu aider Pyongyang qu’au niveau du “logiciel”.”S’il y avait eu une erreur grave à corriger, comme un changement de matériel ou de conception, un lancement au mois de novembre aurait été physiquement impossible”, juge Chang Young-keun, professeur à l’université aérospatiale de Corée.Où en est la Corée du Sud ?Séoul compte pour l’instant sur Washington pour l’aider à surveiller les activités de la Corée du Nord. Mais la Corée du Sud a récemment dévoilé son projet de mettre également en orbite son propre satellite espion, dont le lancement est prévu le 30 novembre, à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX.Si le satellite est placé en orbite, “Séoul sera en mesure d’obtenir de manière indépendante des renseignements militaires sur la Corée du Nord, obtenus auparavant des États-Unis et du Japon”, explique à l’AFP Ahn Chan-il, un transfuge devenu chercheur, qui dirige désormais l’Institut mondial d’études sur la Corée du Nord.Deux puissances spatiales ?En 2022, la Corée du Sud a lancé sa première sonde lunaire, Danuri, à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX. La même année, elle est également devenue le septième pays du monde à avoir lancé avec succès une charge utile d’une tonne sur ses propres fusées.Le lancement du premier satellite militaire sud-coréen, le 30 novembre, fait partie de l’ambitieux “Projet 425” de Séoul, doté d’un budget d’un milliard de dollars, qui vise à déployer en orbite cinq satellites militaires à haute résolution d’ici à 2025.Dans cette course aux capacités militaires spatiales, Pyongyang s’est également engagé à lancer d’autres satellites “dans un court laps de temps” afin d’intensifier sa surveillance de la Corée du Sud, ont rapporté des médias d’Etat.



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Publish date : 2023-11-22 10:36:33

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