Statu quo pour le moment. Le ministre de l’Education Gabriel Attal a indiqué, mardi 28 novembre, que le passage de trois à deux zones de vacances, étudié par une commission sur le calendrier scolaire, ne faisait “pas partie de ses plans immédiats”, même s’il “regarderait” ce qui est proposé.Pour le ministre, aucune urgence de “fusionner des zones” (actuellement trois zones, A, B, et C, dont les dates de vacances diffèrent en hiver et au printemps) pour l’instant. L’ex porte-parole du gouvernement veut se concentrer sur des travaux plus pressants. “Je regarderai évidemment le rapport qui m’est remis et la proposition qui m’est faite. Moi, ma priorité aujourd’hui, quand on parle des vacances, c’est comment faire en sorte que des élèves en difficulté qui ont beaucoup de retard sur le français et les mathématiques puissent faire des stages de réussite, peut-être faire leur rentrée plus tôt que les autres”, a-t-il ajouté dans l’émission “La Maison des maternelles” sur France 2.Une commission planche sur le sujetUne commission sur le calendrier scolaire, réunissant syndicats enseignants, associations de parents et collectivités territoriales, mise en place au printemps à l’initiative de la fédération de parents d’élèves FCPE, travaille actuellement sur ce sujet. A noter que la majorité de ses membres seraient favorables à deux zones au lieu de trois, rapportent Les Echos. Ce nouveau système permettrait une alternance entre sept semaines de classe et deux semaines de vacances. Un rythme encouragé par les spécialistes dans le cadre du bien-être de l’enfant.”La question, c’est le bien-être de l’élève et son rythme de travail”, a assuré Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération de parents d’élèves PEEP. “Avec le système glissant des trois zones, notamment pour les vacances de février et de Pâques, on se retrouve avec des décalages. Parfois il n’y a que cinq semaines entre deux périodes de vacances, et parfois il y a jusqu’à onze semaines, ce qui est un souci”. Pour améliorer le système, “la tendance est plutôt d’aller de trois zones vers deux”, mais la commission n’a “pas encore statué”, a-t-il ajouté. Celle-ci devrait remettre des conclusions au ministre “en février” après des auditions menées depuis septembre, notamment des professionnels du tourisme, a-t-il précisé.📺 « Qu’un élève, dont on voit à certaines classes charnières qu’il est très en retard, puisse faire sa rentrée 2 semaines avant les autres, je pense que c’est le meilleur service à lui rendre. Ça permettrait d’éviter du décrochage scolaire. »
— @GabrielAttal dans #LMDM pic.twitter.com/d7BMgGxBvu— Gabriel Attal Actu (@GAttalActu) November 28, 2023Les élus divisés”Le système actuel comporte des bémols, les vacances de printemps sont par exemple trop tardives”, a estimé auprès de l’AFP Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM). “Nous ne voulons plus que les zones se chevauchent car cela crée une concentration trop forte. L’idée serait de passer à deux zones qui ne se chevauchent pas”.Mais tous les élus ne partagent pas cet avis. À commencer par Géraldine Leduc, directrice générale de l’ANETT (Association Nationale des Elus des Territoires Touristiques) : “Pour nous, le calendrier scolaire fonctionne plutôt bien”. Selon elle, “le passage à deux zones risque d’accentuer la saisonnalité dont souffre le tourisme”.Le référent de l’Association des maires de France (AMF), Antoine Jouenne, confirme que les élus sont “partagés” sur le sujet. “La priorité c’est le rythme des enfants et le calendrier actuel ne paraît pas adapté”, reconnaît-il. L’AMF est “favorable à une amélioration du calendrier scolaire qui ne mette pas en difficulté les secteurs économiques du commerce et du tourisme déjà impactés par les crises”, poursuit-il. Ce qui pourrait passer, selon lui, par un “changement de volume ou de périodicité des vacances”, en réduisant par exemple les vacances d’été.Les professionnels du tourisme inquietsDu côté du secteur du tourisme, le discours est plus crispé. Les professionnels mettent en garde face au risque de surfréquentation. Ils penchent pour un statu quo. “Si deux zones venaient à se chevaucher, ça ferait seulement une forte concentration sur trois semaines au lieu de quatre. Ce qui aurait des effets beaucoup plus néfastes, parce qu’il y aurait plus d’influence par semaine”, souligne sur LCI Alexandre Maulin, président des Domaines skiables de France.Le débat rappelle la question des vacances d’été. “Il y a trop de vacances”, avait lancé Emmanuel Macron l’été dernier. “Les élèves […] qui en ont besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage.”
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Publish date : 2023-11-29 09:12:01
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