“Midi Minuit Fantastico”, “Liberté Cathédrale”, “Antichambre”… Les spectacles à voir cette semaine

Midi Minuit Fantastico, par Sophie Perez et la compagnie du Zerep

Un final en beauté pour le festival Les Inaccoutumés, avec une performance de 12 heures qui s’éparpille dans tous les espaces de la Ménagerie de Verre et rentre dans la catégorie des projets dits “hors-série” de la compagnie – du mémorable Beaubourg-la-Reine, en 2009, à La Trouille de la trouille pour Lille 3000, en 2013. Six salles seront le réceptacle d’une revue animée annoncée en ces termes charmants : “Dans un esprit de performances et d’exploits, de bonimenteur solennel et de théoricien pratique, de carrousel inébranlable et de salons élégants, le Zerep et ses invités changent la Ménagerie de verre en discothèque de la pensée et du geste.” Let’s dance!

Midi Minuit Fantastico, de Sophie Perez et la compagnie du Zerep. Le 16 décembre à la Ménagerie de Verre, à Paris, dans le cadre du festival Les Inaccoutumés.

Liberté Cathédrale, par Boris Charmatz

Liberté Cathédrale est la première création de Boris Charmatz avec et pour le Tanztheater Wuppertal Pina Bausch, qu’il dirige depuis un an. Elle est en tournée à l’Opéra de Lille, où le chorégraphe fut artiste en résidence de 2020 à 2022. Ce titre, c’est une sorte de manifeste synthétique pour indiquer sa volonté de “sortir des églises, des chapelles, mais aussi des habitudes scéniques et artistiques”. Un spectacle, surtout, qui célèbre l’amour : “L’amour comme ouverture absolue, comme lieu symbolique de traversée des corps et des vies”, affirme le chorégraphe.

Liberté Cathédrale, chorégraphie Boris Charmatz. Du 14 au 19 décembre à l’Opéra de Lille.

Maggie the Cat et The Köln Concert, par Trajal Harrell

On ne s’est pas encore remis de la beauté confondante de son spectacle The Romeo, présenté la semaine dernière à La Villette, dans le cadre du “Portrait Trajal Harrell” au Festival d’automne, à Paris. Ô joie, deux rendez-vous sont encore au programme : Maggie the Cat à La Villette cette semaine, et The Köln Concert à Nanterre la semaine prochaine. S’inspirant du personnage de Maggie dans La Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams, Maggie the Cat se présente comme un défilé de tenues et d’accessoires où cultures savante et populaire se tiennent par la main. Créé pour le Schauspielhaus Zürich Dance Ensemble – dont Trajal Harrell est artiste associé –, The Köln Concert, lui, rend hommage à cette performance unique au piano donnée par Keith Jarrett, en y mêlant des chansons de Joni Mitchell et en croisant le voguing au théâtre nô pour offrir un éventail d’influences harmonisées par la danse et la musique.

Maggie the Cat, de Trajal Harrell, du 14 au 16 décembre à La Villette, et The Köln Concert, les 20 et 21 décembre, à la Maison de la musique de Nanterre, dans le cadre du Festival d’automne, à Paris.

Antichambre, par Stereoptik

On l’a découverte avec Dark Circus et Stellaire. On retrouve la compagnie Stereoptik avec Antichambre, un spectacle sous forme de film d’animation où musique et graphisme se fabriquent et se composent sous nos yeux, à même le plateau. Les coulisses de leur théâtre onirique, fantaisiste et diablement poétique prennent vie en direct, branchées sur l’antichambre de l’imaginaire, où tout s’enclenche et s’anime.

Antichambre, de et par Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet, compagnie Stereoptik. Du 13 au 23 décembre au Théâtre de la Ville-Sarah Bernhardt, à Paris.



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Author : Fabienne Arvers

Publish date : 2023-12-13 16:46:47

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