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Turquie : arrestation de 33 personnes soupçonnées d’espionnage au profit d’Israël

Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un meeting en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, à Istanbul le 28 octobre 2023




Alors que la bande de Gaza ne connaît pas le répit des bombes en ce début d’année 2024, les Etats-Unis, allié principal d’Israël, ont décidé de retirer leur porte-avions nucléaire l’USS Gerald Ford, de la mer Méditerranée. Un signal légèrement inquiétant pour Israël. En parallèle, la disposition clef de la très critiquée réforme du système judiciaire voulue par Netanyahou a été invalidée par la Cour suprême.Les infos à retenir :⇒ L’un des deux porte-avions placés par les Etats-Unis au Proche-Orient va être redéployé sur d’autres missions⇒ La réforme judiciaire très controversée du Premier ministre israélien a été rejetée par la Cour suprême israélienne⇒ Un jeune Palestinien est mort dans les prisons d’IsraëlNouvelles frappes israéliennes sur GazaDes combats ont opposé, ce mardi, l’armée israélienne à des militants du Hamas au milieu de ruines dans la bande de Gaza lourdement bombardée, après bientôt trois mois de guerre. Malgré les demandes pressantes de la communauté internationale en faveur d’un cessez-le-feu, le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, a déclaré lundi que l’armée se préparait à des “combats prolongés” qui devraient durer “tout au long de l’année”.Sur le terrain, des témoins ont fait état, dans la nuit de lundi à mardi, de tirs de missiles en direction de la ville de Rafah (sud) et de bombardements autour du camp de réfugiés de Jabaliya (nord). Des combats ont également été signalés dans les zones d’al-Maghazi et de Bureij, ainsi qu’à Khan Younès, d’où s’élevaient mardi matin d’épais panaches de fumée. Cette grande ville du sud du territoire est devenue l’épicentre des opérations de l’armée israélienne. L’armée a par ailleurs annoncé mardi avoir tué “des dizaines de terroristes” ces derniers jours à Gaza où elle dit avoir découvert et détruit “des entrées de tunnels”.Turquie : arrestation de 33 personnes soupçonnées d’espionnage au profit d’IsraëlTrente-trois personnes soupçonnées d’espionnage au profit d’Israël ont été arrêtées en Turquie, ont annoncé mardi les autorités turques.Les suspects, interpellés dans plusieurs provinces du pays, sont soupçonnés d’avoir espionné des ressortissants étrangers résidant en Turquie pour le compte des services secrets israéliens, a indiqué l’agence de presse officielle Anadolu. Treize autres suspects, accusés des mêmes faits, sont actuellement recherchés, selon le bureau du procureur d’Istanbul. Les nationalités des mis en cause n’ont pas été précisées.Le ministre turc de l’Intérieur Ali Yerlikaya a affirmé sur le réseau social X que les services de renseignement israéliens préparaient l'”agression” ou l'”enlèvement” de certains des étrangers espionnés. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé, de son côté, une “tentative de sabotage contre la Turquie et ses intérêts”.Un porte-avions nucléaire américain quitte la MéditerranéeL’information a été confirmée par l’armée américaine lundi 1er janvier en fin de journée, après avoir été révélée par le média ABC news. Le porte-avions nucléaire l’USS Gerald Ford va lentement se diriger hors de la zone du Moyen-Orient “dans les prochains jours”. Ce porte-avions nouvelle génération à propulsion nucléaire, doté de nouvelles technologies, de 4 000 membres d’équipage et de huit escadrilles de chasseurs avait été déployé par les Etats-Unis après l’attaque express du Hamas contre Israël le 7 octobre pour marquer le soutien américain à Israël et dissuader l’Iran et le Hezbollah d’élargir le conflit à l’échelle régionale.Alors que son positionnement a déjà été prolongé trois fois – la dernière juste avant les fêtes – par le secrétaire d’Etat à la Défense, il devrait désormais être déployé sur d’autres missions. Mais le ministère américain a néanmoins précisé qu’il “gardera d’importante capacité à la fois en Méditerranée et à travers le Moyen-Orient”. Un second porte-avions nucléaire reste toujours à proximité du Yémen pour empêcher les attaques menées par les rebelles houthistes qui se multiplient contre des navires commerciaux, en soutien au Hamas.Un Palestinien de 23 ans décède en prison israélienneLe service israélien des prisons (IPS) a annoncé lundi la mort d’un prisonnier palestinien de 23 ans affilié au Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, ajoutant qu’elle “examinait” les circonstances de son décès. Il est décédé dans la prison de Meggido (dans le Nord), après avoir été arrêté en juin 2022 et condamné pour “infractions sécuritaires” selon un communiqué de l’IPS. Au début de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée le 7 octobre, les autorités pénitentiaires israéliennes ont annoncé un durcissement des conditions de détention des prisonniers palestiniens, qui seraient environ 78 000 selon des chiffres du Club des prisonniers palestiniens, une association qui défend leurs droits.En novembre déjà, un autre prisonnier de 38 ans originaire du nord de la Cisjordanie occupée était décédé en novembre après avoir été battu par ses gardiens. Le 21 décembre, la police israélienne a aussi annoncé qu’une vingtaine de gardiens de prisons ont été interrogés dans le cadre d’une enquête sur la mort d’un détenu palestinien à la suite de violences présumées. Le Comité public contre la torture en Israël (PCATI) avait estimé que l’affaire soulevait “de sérieux soupçons quant à la transformation du service israélien des prisons d’un organisme professionnel d’incarcération en une force vindicative et punitive”.Réforme judiciaire : la disposition clef de Netanyahou invalidée par la Cour suprêmeLa Cour suprême israélienne a infligé lundi un camouflet au Premier ministre Benyamin Netanyahou en invalidant une disposition clef de la réforme judiciaire très controversée promue par son gouvernement : celle-ci prévoyait d’ôter au pouvoir judiciaire le droit de se prononcer sur “le caractère raisonnable” des décisions du gouvernement ou du Parlement israélien.Le projet avait déclenché un des plus importants mouvements de contestation de l’histoire d’Israël depuis janvier 2023, réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté presque chaque samedi, principalement à Tel-Aviv, avant d’être éclipsé par la guerre en 7 octobre. Le chef de l’opposition et ancien Premier ministre Yaïr Lapid a salué la décision, jugeant que la Cour avait “fidèlement rempli son rôle en protégeant les citoyens d’Israël”. “Le gouvernement et les ministres qui ont voulu se passer du pouvoir judiciaire ont appris qu’il y a des juges à Jérusalem et une démocratie avec une séparation des pouvoirs”, a également affirmé le Mouvement pour la probité du pouvoir, qui avait déposé le recours contre cette clause, et salue désormais une décision “historique”.



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Publish date : 2024-01-02 13:44:16

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Tags :L’Express

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