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Israël-Hamas : trois mois de guerre résumés en cinq graphiques

Des soldats israéliens opèrent dans le bande de Gaza sur cette photo diffusée par l'armée israélienne le 1er janvier 2024.




Ce dimanche 7 janvier marque l’entrée dans son quatrième mois de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par le massacre du 7 octobre 2023 en Israël organisé par le mouvement terroriste islamiste. Cette attaque sanglante a entraîné la mort d’environ 1 140 Israéliens et la prise de 251 otages.En représailles, Israël mène depuis presque trois mois à Gaza des bombardements massifs et des opérations terrestres pour démanteler le Hamas. Ce qui a rendu ce bout de territoire “un lieu d’enfer et de désespoir” et “inhabitable” selon l’ONU, et tué plus de 22 700 Palestiniens, d’après les données communiquées par autorités du Hamas. Retour en cinq graphiques ces trois mois de guerre.A Gaza, les opérations au sol de Tsahal avancent vers le sudCe dimanche 7 janvier, le général Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a annoncé avoir “achevé le démantèlement de la structure militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le nord de la bande de Gaza”. Tsahal, désormais, se concentre sur “le centre et le sud” de ce territoire, a-t-il précisé.Arrivés par la frontière nord de la ville de Gaza à partir du 27 octobre, les militaires israéliens ont lentement pris le contrôle de la grande majorité de la moitié nord du territoire, où ils ont “traqué” les membres du Hamas, sur terre et en dessous, Gaza disposant un réseau complexe de tunnels courant sur près de 500 kilomètres. Ces dernières semaines, l’armée israélienne s’est déployée dans le nord de la bande de Gaza, puis vers Khan Younès (au sud) et récemment dans les camps du centre de ce territoire.Dans le centre et le sud de la bande de Gaza “nous allons faire ça autrement” que dans le Nord, a déclaré le général Hagari. “Les camps de réfugiés du centre de la bande de Gaza sont bondés et pleins de terroristes”, a-t-il affirmé, en faisant référence à ceux de Nusseirat, Al-Bureij, Al-Maghazi, et Deir el-Balah. Dans le ud, la grande agglomération de “Khan Younès a une ville souterraine de tunnels aux ramifications multiples. Cela prend du temps, il n’y a pas de raccourcis dans la lutte contre le terrorisme”, a-t-il encore ajouté.Les camps tentaculaires ne cessent de grandirEn trois mois, environ 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés au sein de ce territoire, soit 85 % de la population selon l’ONU. La majorité d’entre eux vit massés dans des camps de réfugiés qui s’étendent à perte de vue, au centre du territoire mais surtout dans la ville de Rafah, qui abrite le seul checkpoint militaire non contrôlé par Israël. Plusieurs camps de réfugiés ont été bombardés depuis le début de l’offensive terrestre, comme Jabaliya (au nord), faisant des dizaines de morts selon le Hamas.Alors que l’ONU dénonce des conditions humanitaires invivables pour les millions déplacés au sein de ce territoire devenu “invivable”, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre la menace croissante de propagation de maladies infectieuses.L’insécurité alimentaire se transforme en famineLa guerre a provoqué d’immenses destructions et un désastre humanitaire dans le territoire palestinien, où la famine menace et la plupart des hôpitaux sont hors service. Les 2,4 millions d’habitants sont confrontés à de graves pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments. Selon l’Integrated Food Security Phase Classification, ils étaient déjà plus de 900 000 Palestiniens à vivre en situation d’urgence alimentaire, et 377 000 à vivre en situation de famine au début du mois de décembre 2023. D’ici début février, plus d’un demi-million d’entre eux pourraient vivre dans la famine.Malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant l’acheminement de l’aide humanitaire, seules quelques dizaines de camions pénètrent la bande quotidiennement, alors que 500 camions chaque jour étaient nécessaires pour assurer l’alimentation et la santé de la population avant même que la guerre ne commence. Récemment, la France et la Jordanie ont largué sept tonnes d’aide humanitaire et sanitaire par les airs.108 otages toujours détenus par le Hamas251 otages avaient été emmenés lors de l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas à la frontière israélienne. Trois mois plus tard, 71 femmes et 40 hommes ont été libérés à l’issue de longues négociations, impliquant souvent le second pays des otages binationaux.Selon le décompte de l’AFP, 34 otages sont décédés sur le territoire, et parmi eux 23 corps se trouveraient toujours à Gaza. Jeudi 4 janvier, l’armée israélienne a annoncé que trois Israéliens portés disparus depuis le 7 octobre sont également retenus en otage, ce qui porte à 108 le nombre d’Israéliens vivants toujours détenus à Gaza.Le risque d’un embrasement régionalLes affrontements en dehors de la bande de Gaza se propagent ces dernières semaines, faisant craindre aux Occidentaux un embrasement du conflit dans toute la région. L’élimination par Israël du numéro 2 du Hamas dans un fief de Beyrouth a provoqué, samedi 6 janvier au matin, une escalade des tensions à la frontière israélo-libanaise, avec le lancement d’une quarantaine de roquettes sur une base militaire du nord d’Israël. En Cisjordanie occupée, un raid des forces israéliennes a coûté la vie à huit Palestiniens à Jénine, selon l’Autorité palestinienne. Deux Israéliens, une policière et un civil, sont également morts.En Syrie et en Irak, les attaques contre des bases militaires des Etats-Unis se sont aussi multipliées, tandis que les Houthis au Yémen continuent de perturber le trafic maritime mondial en mer Rouge en y attaquant des navires. Tous sont membres de l'”axe de la résistance” hostile à Israël mené par Téhéran, qui vient en soutient du Hamas. Au moins 25 attaques des Houthis sur des navires internationaux ont eu lieu depuis mi-novembre, selon le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom), dont une “opération” mardi dernier contre un navire du transporteur français CMA-CGM.Ce dimanche 7 janvier, la ministre des Affaire étrangères Catherine Colonna a indiqué avoir appelé l’Iran “et ses affidés” à cesser “immédiatement” leurs “actions déstabilisatrices”. Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain – dont le pays est le premier soutien politique et militaire d’Israël — entame également ce week-end une nouvelle tournée au Moyen-Orient, dans le but de décourager la généralisation du conflit.



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Publish date : 2024-01-07 15:40:41

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