Making Of de Cédric Kahn
Le film met en œuvre deux niveaux de tressage. D’un côté, l’entrelacs du film dans le film, intitulé Les ouvriers, récit d’une occupation d’usine par des ouvriers, avec le récit de son tournage. De l’autre, le travail – et ses mille contrariétés, avec la vie privée, familiale, amoureuse, des principaux personnages – et ses mille autres contrariétés.
La critique de Jean-Marc Lalanne
Un silence de Joachim Lafosse
Après la neutralité propre au fait divers d’À perdre la raison, hésitant entre le réalisme social et une distanciation glacée, Lafosse assume ici parfaitement le caractère mythologique de son récit qu’il conduit vers la théâtralisation et l’écarte ainsi immédiatement de tout naturalisme. Bien qu’inspirés par l’affaire de l’avocat Victor Hissel, condamné pour détention de vidéos pédopornographiques, les personnages sont ramenés aux figures de la tragédie grecque, comme une transposition moderne des Atrides.
La critique de Ludovic Béot
Mean Girls : Lolita malgré moi, de Samantha Jayne et Arturo Perez Jr.
Avec une forme de sensationnalisme pop, la dimension musicale du film se révèle in fine incompatible avec l’humour plein de méchanceté de l’original. Si les séquences les plus drôles sont rejouées sur un mode spectaculaire, elles perdent ici la rigueur de leur construction comique, comme si la simple évocation du souvenir d’un gag pouvait suffire à nous faire rire de nouveau.
La critique de Robin Vaz
La Vie rêvée de Miss Fran de Rachel Lambert
Curieux film, tiré d’un roman, qui n’a rien d’un chef-d’œuvre, mais qui met en scène un personnage fermé, profondément dépressif, qui va peut-être s’ouvrir à l’existence. Daisy Ridley, qui ne joue quasiment pas, est extraordinaire de présence, la musique sublime. Les sentiments exprimés sont fragiles, ténus, filmés avec délicatesse.
La critique de Jean-Baptiste Morain
Bonnard, Pierre et Marthe de Martin Provost
Le goût pour l’outrance de Provost, son attrait pour le cabotinage des acteur·ices et la façon assez ridicule dont son film célèbre platement une nature colorée, comme s’il s’agissait d’un passage obligé pour un film traitant d’un de chef de file de nabis, n’est pas une surprise. En revanche, on est déçu de l’incapacité de Bonnard, Pierre et Marthe à raconter cette histoire d’amour à travers autre chose que des lieux communs.
La critique de Bruno Deruisseau
Scrapper de Charlotte Regan
Malgré son décor et son sujet qui l’emmènent au cœur du quotidien de la classe ouvrière britannique, le film utilise tous les subterfuges esthétiques pour délaisser son ancrage social (une palette de couleurs pastel se transformant en séquences fantastiques, un chœur farfelu composé de personnages secondaires dialogue face caméra). Tout en gadgets visuels fantaisistes, ces apartés sont mis en œuvre de façon trop aléatoire pour ne pas heurter le réalisme intime saisi d’ailleurs par instants avec succès par la cinéaste.
La critique de Ludovic Béot
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Author : Robin Vaz
Publish date : 2024-01-09 16:58:41
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