“Cette élection est un choix entre le soutien à la démocratie et la chute vers le communisme” scandait il y a quelques mois William Lai face à une foule conquise. Le candidat du Parti Démocrate Progressiste (DPP), favori des sondages, est la bête noire de Xi Jinping, et joue sa carte de dernier rempart face à l’oppresseur chinois. Face à lui, le Kuomintang soutient une ligne plus conciliante envers Pékin, convaincu que cela apaiserait les tensions dans le détroit de Taïwan. Pour Valérie Niquet, une victoire de l’un ou de l’autre “ne changerait pas grand chose”. Contrairement à une idée répandue, considérant cette élection comme un duel entre un candidat pro-Chine et un candidat anti-Chine, la maître de recherches à la FRS (Fondation pour la Recherche Stratégique) rappelle que le DPP est “suffisamment raisonnable pour ne pas demander l’indépendance”, et que le Kuomintang “très marqué par l’exemple hongkongais, ne favoriserait pas un processus de réunification”. La spécialiste préfère d’ailleurs employer le mot de “conquête” à celui de “réunification”, car Taïwan n’a jamais été administrée par la République populaire de Chine.L’île aux 24 millions d’habitants effraie en tout cas la Chine de Xi Jinping par la qualité de son ouverture politique. Dans son “indice de démocratie” publié en 2022, The Economist place même Taïwan à la 10e place mondiale. Rappelons que la France pointe au 22e rang. L’enjeu de la présidentielle, et ses conséquences pour la stabilité de la région, c’est l’objet de notre long format vidéo, à découvrir ici, ou sur tous nos réseaux sociaux.
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Author : Renaud Toffier
Publish date : 2024-01-11 16:34:30
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