Invitée sur le plateau de Franceinfo ce vendredi 12 janvier, l’ancienne ministre de la Culture de François Hollande, Aurélie Filippetti, a donné son avis sur le récent départ précipité de Rima Abdul-Malak. Cette dernière a en effet été remerciée par le nouveau Premier ministre Gabriel Attal au profit de Rachida Dati, loin d’être prédite à ce poste.
Selon Aurélie Filippetti, l’ex-ministre “a été limogée du gouvernement parce qu’elle avait pris des positions politiques”. L’actuelle directrice des affaires culturelles à la mairie de Paris fait ici référence aux opinions dissonantes de Rima Abdul-Malak avec Emmanuel Macron concernant la loi immigration et l’affaire Depardieu.
Le désaveu du chef d’État
Le président de la République n’avait pas hésité à exposer ouvertement son désaccord avec cette dernière lorsqu’elle a expliqué vouloir retirer la Légion d’honneur au comédien accusé de viol. Il avait alors soutenu Depardieu et affirmer que sa ministre s’était “un peu trop avancée”. Un désaveu implacable qui, pour beaucoup, est la cause principale de son licenciement.
Une théorie à laquelle Aurélie Filippetti semble pleinement souscrire : “Ce qu’on lui a fait payer, c’est bien d’avoir pris position contre la loi immigration et d’avoir surtout pris une position très forte dans l’affaire Depardieu puisqu’elle avait demandé à ce qu’on retire la Légion d’honneur à Gérard Depardieu. C’est ça que le président de la République ne lui a pas pardonné.” Une liberté d’opinion dont se félicitait Rima Abdul-Malak lors de son discours de passation le 12 janvier dernier, assurant être restée “libre des [s]es engagements, libre de [s]es prises de position, libre dans [s]on amour pour les artistes”.
Rachida Dati visée
Aurélie Filippetti a également eu un mot pour Rachida Dati, qui, elle l’espère, “aura sa liberté de parole” au sein du gouvernement : “Les ministres ne doivent pas être des petits soldats qui obéissent aux ordres qu’on leur donne et qui doivent défendre les intérêts de leur ministère.”
Elle en a enfin profité pour revenir sur la mise en examen dont la nouvelle ministre de la Culture fait l’objet, qui poserait “une question éthique fondamentale” : “Ne serait-ce que pour que la justice puisse exercer en toute indépendance et sans qu’il y ait une tension entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Je rappelle quand même que depuis la fin des années 1990, il y avait une ligne qui s’était dégagée, à gauche comme à droite, pour dire qu’un ministre mis en examen devait démissionner”, a-t-elle dénoncé.
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Author : Jolan Maffi
Publish date : 2024-01-16 17:24:43
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