La colère gronde chez les bouquinistes à l’approche des JO 2024. Menacée par la compétition sportive, une grosse partie de ces stands de livres qui longent la Seine devrait être démontée avant l’été par souci de sécurité. Face à cette perspective, le métier s’est consulté lors de l’assemblée générale de l’Association culturelle des bouquinistes de Paris, où près de 130 adhérent·es sur les 180 ont décidé d’amorcer une “action en justice au tribunal administratif”, selon le président Jérôme Callais.
“Le fait que cette action ait été votée à l’unanimité par les adhérents […] est à la hauteur des enjeux et conséquences dramatiques qu’aurait un tel retrait”, a déclaré à l’AFP Matthieu Chirez, leur avocat. À l’origine, sur les 900 boîtes de Paris, 608 devaient être démontées et enlevées pour quelques jours.
Une opération de démontage qui inquiète
Après négociations, la préfecture de police avait accepté “de sacrifier certaines zones qui ne seront donc pas ouvertes au public […], ce qui permet de sauvegarder plus de 170 boîtes”. Le nombre de boîtes fermées était ainsi passé de 608 à 428, “soit moins de la moitié (47 %)” de toutes celles qui parcourent les quais de Seine.
Si la proposition a relativement plu aux bouquinistes, leur avocat estime tout de même qu’ils et elles n’ont “rien à perdre” à porter l’affaire en justice. Parmi leurs revendications, on retrouve notamment le “non-enlèvement” de la totalité des boîtes, ou une indemnisation financière et un “traitement digne et respectueux” de leurs commerces.
Les marchand·es voient en effet d’un mauvais œil cette opération de démontage, et craignent pour l’après-JO : “Le bouquiniste qui aura perdu ses boîtes explosées se retrouvera sans revenu et sans indemnisation”, conclut Matthieu Chirez.
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Author : Jolan Maffi
Publish date : 2024-01-22 17:05:57
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