*.*.*
close

Colère des agriculteurs : un convoi en route vers Rungis

Un convoi de quelque 200 tracteurs est en route pour le marché de Rungis, ce mardi 30 janvier.




Les agriculteurs entament, ce mardi 30 janvier, leur deuxième jour de blocage d’axes stratégiques autour de Paris, déterminés à montrer qu’ils peuvent tenir plusieurs jours si les “nouvelles mesures” dévoilées dans la journée par le gouvernement déçoivent encore.Les infos à retenir⇒ 200 tracteurs ont repris la route en direction du marché de Rungis⇒ Des blocages et des cortèges sont prévus partout en France⇒ De “nouvelles mesures” seront prises en faveur des agriculteurs ce mardiLe convoi vers le marché international de RungisLes agriculteurs entament leur deuxième jour de blocage d’axes stratégiques autour de Paris. Ainsi, ce mardi matin, un convoi de quelque 200 tracteurs a repris la route en direction du marché d’intérêt national (MIN) de Rungis, le plus grand du monde, qu’il compte investir dans l’après-midi, à l’appel de la Coordination rurale (CR).Le convoi s’est arrêté peu après 6 heures, au niveau de Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne), bloqué par les forces de l’ordre sur l’autoroute A20. Il restait, aux agriculteurs, plus de 340 kilomètres à parcourir jusqu’à Rugis. Selon des informations de BFMTV, les agriculteurs ont finalement pu emprunter la nationale 20, parallèle, afin de continuer leur trajet.Le détail des blocagesQuelque 150 agriculteurs avec leurs tracteurs, venus de Haute-Garonne, du Gers, du Tarn et de l’Ariège prévoient de bloquer ce mardi matin les accès à l’aéroport de Toulouse, selon le secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) Haute-Garonne, Luc Mesbah.En Mayenne, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) menacent d’emmurer les services de l’Etat à l’aide de pneus, comme le centre des impôts de Laval et la sous-préfecture. Ils comptent aussi planter des haies devant la cité administrative et le centre des finances publiques de Laval.En Corse également, une manifestation est prévue à 10 heures à Ajaccio, avec un cortège de tracteurs roulant au pas jusqu’à la préfecture dans le centre-ville.Signe d’une certaine fébrilité, la préfecture de la Drôme a quant à elle demandé aux habitants du département “de ne pas constituer de stocks alimentaires”, assurant que “les principales grandes surfaces de la Drôme restent correctement approvisionnées en denrées alimentaires et en carburant”.Les négociations avec le gouvernementDe “nouvelles mesures” seront prises en faveur des agriculteurs, a assuré ce lundi la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, à l’issue du Conseil des ministres. Le Premier ministre, Gabriel Attal, est attendu sur le sujet lors de sa déclaration de politique générale prononcée ce mardi.Vendredi 26 janvier, le chef du gouvernement avait déjà annoncé dix nouvelles mesures, notamment des indemnités gonflées pour les éleveurs dont les bovins ont été touchés par la maladie hémorragique épizootique et l’abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR).Toutefois, les manifestants disent attendre autre chose que des “mesurettes” dans une France qui a perdu les trois quarts de ses exploitants en 50 ans et recourt de plus en plus aux importations. Pour rappel, un poulet consommé en France sur deux vient d’ailleurs, comme 60 % des fruits.”Il faut aller plus loin”, avait réagi le président du premier syndicat agricole français (FNSEA) Arnaud Rousseau. Ce dernier a été reçu ce lundi, dans la soirée, par le Premier ministre, en compagnie du président des JA, Arnaud Gaillot, dans l’optique d’esquisser une sortie de crise. Les participants ne se sont pas exprimés à l’issue.Non convié, le syndicat minoritaire Confédération paysanne (gauche) appelle les autres organisations à porter avec lui principalement “deux mesures” : “l’arrêt des accords de libre-échange et la suspension immédiate de toutes les négociations”, ainsi que “l’interdiction formelle de l’achat des produits agricoles en dessous de leur prix de revient”.Les échanges avec la Commission européenneLa bataille sera également menée au niveau européen. Emmanuel Macron s’entretiendra jeudi à Bruxelles avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au sujet de cette crise.L’échange aura lieu en marge d’un Sommet européen extraordinaire consacré au budget de l’UE et à l’aide à apporter à l’Ukraine sur lesquels les 27 n’avaient pas réussi à trouver un accord en décembre en raison du veto de la Hongrie.Il portera sur l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), rejeté par une grande partie des agriculteurs, les obligations de jachères et l’arrivée de produits ukrainiens dans l’Union.Le chef de l’Etat “s’est exprimé à plusieurs reprises pour manifester son opposition très claire à la conclusion de l’accord auprès de la présidente de la Commission européenne”, a souligné l’Elysée. Et, selon la présidence française, les négociations avec le Mercosur sont d’ores et déjà interrompues du fait de l’opposition de la France.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/colere-des-agriculteurs-un-convoi-en-route-vers-rungis-UL4MXLG4DVBNVD6RTHMH32XUPI/

Author :

Publish date : 2024-01-30 07:14:03

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Tags :L’Express

..........................%%%...*...........................................$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$--------------------.....