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Gaza : l’inquiétude grandit autour de l’hôpital Nasser, occupé par l’armée israélienne

Une salle de l'hôpital Nasser endommagée par un bombardement israélien, le 17 décembre 2023 à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza




L’armée israélienne poursuit ce samedi 17 février son offensive dans le sud de la bande de Gaza, et notamment à l’hôpital Nasser à Khan Younès, où elle dit avoir arrêté une centaine de personnes suspectées d’être en lien avec le Hamas et le massacre du 7 octobre. De son côté, le ministère de la Santé du Hamas accuse Tsahal d’y retenir plus de 120 patients et du personnel médical “sans électricité, eau, nourriture, ni oxygène”.Tsahal menace toujours d’envahir la ville de Rafah, dernier secteur de la bande de Gaza où elle n’a pas mené d’offensive terrestre. Mais après les Etats-Unis, l’Union européenne a appelé, elle aussi, vendredi 16 février, Israël à ne pas “entreprendre d’action militaire à Rafah qui aggraverait une situation humanitaire déjà catastrophique”, dans le territoire surpeuplé. L’Egypte, frontalière de la ville où 1,4 million de Gazaouis sont réfugiés, semble se préparer à l’éventualité d’une fuite massive et construirait une zone sécurisée dans le Sinaï, selon des médias américains.Les infos à retenir⇒ L’armée israélienne occupe toujours l’hôpital Nasser de Khan Younès⇒ Le Hamas réitère son appel à un cessez-le-feu et à libérer les prisonniers palestiniens⇒ L’Egypte construirait une zone sécurisée dans le Sinaï pour accueillir les GazaouisInquiétudes sur le sort des patients de l’hôpital de Khan Younès”Les nouveau-nés risquent de mourir dans les prochaines heures”, s’est dit, inquiet, le ministère de la Santé du Hamas samedi, à propos de la situation dans l’hôpital Nasser de Khan Younès. Depuis jeudi, l’armée israélienne occupe ce grand centre hospitalier du sud de la bande de Gaza à la recherche de “terroristes” du Hamas.Cinq médecins chargés de 120 patients se trouvent encore dans un bâtiment de l’hôpital Nasser sans électricité ni eau, nourriture et oxygène. Les forces israéliennes “détiennent toujours de nombreux membres du personnel médical, des patients et des personnes déplacées dans le bâtiment de la maternité, et les soumettent à des interrogatoires dans des conditions inhumaines”, a ajouté le ministère de la Santé du Hamas.Six malades parmi lesquels un enfant sont morts depuis vendredi à cause de coupures d’électricité qui ont provoqué l’arrêt de la distribution d’oxygène après l’assaut des troupes israéliennes contre l’hôpital Nasser. En parallèle, une centaine de personnes ont été tuées dans la nuit par les bombardements israéliens incessants.Médecins sans Frontières a annoncé que ses employés avaient “dû fuir, laissant les malades derrière eux”. “La situation était chaotique, catastrophique”, a déclaré à l’AFP Christopher Lockyear, secrétaire général de MSF. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’hôpital Nasser, l’un des onze qui restent ouverts sur les 36 que comptait la bande de Gaza avant la guerre, est désormais “à peine fonctionnel”.L’armée israélienne a indiqué que ses troupes avaient pénétré jeudi dans l’hôpital, sur la base de “renseignements crédibles” selon lesquels les personnes prises en otage lors de l’attaque du 7 octobre étaient retenues dans cet établissement et que les corps de certaines d’entre elles s’y trouvaient peut-être encore. Cent personnes arrêtées dans l’hôpital sont soupçonnées d'”activités terroristes”, a affirmé l’armée ce samedi. Elle a indiqué y avoir découvert des obus de mortier, des grenades et d’autres armes appartenant au Hamas.Le Hamas continue d’exiger un cessez-le-feu à GazaLe chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, a répété ce samedi que son mouvement exigeait un cessez-le-feu et un retrait israélien de la bande de Gaza, dans le cadre des négociations en cours en vue d’une trêve. Ces négociations complexes incluant de nouvelles libérations d’otages se poursuivent par l’intermédiaire des pays médiateurs, Egypte, Qatar et Etats-Unis.Ismaïl Haniyeh a répété dans un communiqué que son mouvement “n’accepterait rien de moins qu’un cessez-le-feu, le retrait de l’armée d’occupation de la bande de Gaza, la levée du blocus oppressant et la fourniture d’un abri sûr aux personnes déplacées”. Il a ajouté que les personnes déplacées du nord de la bande de Gaza devaient pouvoir y retourner, et il a réclamé la libération des prisonniers du Hamas condamnés à de longues peines de prison en Israël.Les rebelles houthis revendiquent une attaque contre un “pétrolier britannique”Les rebelles yéménites houthis ont revendiqué ce samedi une attaque contre un “pétrolier britannique” en mer Rouge, tandis que l’armée américaine a affirmé qu’il s’agissait d’un navire danois. “Les forces navales des forces armées yéménites ont mené une opération visant le pétrolier britannique Pollux en mer Rouge avec un grand nombre de missiles navals”, a indiqué leur porte-parole militaire, Yahya Saree.Le Commandement central des Etats-Unis (Centcom) a confirmé que quatre missiles balistiques antinavires avaient été tirés depuis les zones du Yémen contrôlées par les rebelles soutenus par l’Iran, entre vendredi après midi et samedi à 1 heure du matin (heure de Sanaa). Au moins trois d’entre eux “ont été tirés en direction du navire commercial MT Pollux, un navire battant pavillon panaméen, appartenant au Danemark et immatriculé au Panama”, a ajouté le Centcom dans un message posté sur le réseau social X, en précisant qu’il n’y avait pas eu de dégâts ni de blessés.”Il s’agit là d’un nouvel exemple des attaques illégales contre le transport maritime international, qui se poursuivent après de nombreux appels aux Houthis à cesser leurs activités”, a-t-il souligné, en annonçant l’entrée en vigueur vendredi des sanctions américaines contre les Houthis, classés en janvier comme une entité terroriste.Appels européens pour dissuader Israël d’envahir RafahPendant ce temps, la communauté internationale multiplie ses appels pour dissuader Israël de lancer une offensive dans la ville surpeuplée de Rafah, où sont piégés près d’un million et demi de civils contre la frontière fermée avec l’Egypte. L’Union européenne s’est déclarée vendredi “très préoccupée” par cette perspective, et a exhorté Israël à “ne pas entreprendre d’action militaire à Rafah qui aggraverait une situation humanitaire déjà catastrophique”.Des témoins ont rapporté ce samedi des explosions dans le centre et à l’est de Rafah où au moins deux maisons ont été visées par des frappes aériennes, selon les mêmes sources. Le président américain, Joe Biden, a pour sa part plaidé pour “un cessez-le-feu temporaire” dans la bande de Gaza. “J’espère qu’en attendant, les Israéliens ne procéderont pas à une invasion terrestre massive”, a-t-il ajouté.L’Egypte construirait une zone sécurisée dans le Sinaï pour accueillir les GazaouisSelon le Wall Street Journal, citant des responsables égyptiens, l’Egypte construirait une zone sécurisée entourée d’un mur dans la péninsule du Sinaï, afin d’y accueillir des Palestiniens de Gaza. Ce camp ferait partie des “plans d’urgence” pour l’accueil de ces réfugiés en cas d’assaut israélien sur Rafah et pourrait abriter “plus de 100 000 personnes”, selon le quotidien américain.Les dirigeants palestiniens, l’ONU et de nombreux pays se sont alarmés des conséquences catastrophiques pour la population d’une telle offensive et dénoncent la création d’une nouvelle génération de réfugiés sans perspective de retour. C’est aussi ce que craignent les Palestiniens réfugiés à Rafah : “J’ai peur qu’il ne s’agisse d’une deuxième Nakba et que nous ne retournions pas à Gaza”, a déploré Oum Zaki, une mère de famille, auprès de l’agence Reuters. La “Nakba” (ou “catastrophe”, en arabe) désigne l’exode forcé en 1948 de 700 000 Palestiniens.Les Services d’information d’Etat égyptiens ont quant à eux officiellement démenti participer à une quelconque mesure visant à déplacer les Gazaouis dans le Sinaï. “La position décisive de l’Égypte depuis le début de l’agression […] est de rejeter totalement tout déplacement forcé ou volontaire de frères palestiniens de la bande de Gaza vers l’extérieur, en particulier vers le territoire égyptien”, a déclaré Diaa Rashwan, le chef du SIS, dans un communiqué vendredi, selon la même source.



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Publish date : 2024-02-17 16:08:32

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