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Gaza : des pourparlers en vue d’une trêve se poursuivent à Paris

Destructions à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, après un bombardement israélien le 22 février 2024




Les discussions se poursuivent à Paris pour une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, confrontée à une situation humanitaire sans précédent. Une délégation du Mossad, les renseignements israéliens, est arrivée dans la capitale française ce samedi 24 février. Jeudi soir, Benyamin Netanyahou a présenté un plan pour l’après-guerre, incluant le maintien israélien de la sécurité dans l’enclave. Une perspective vivement critiquée, y compris par son allié américain.Les infos à retenir⇒ Les pourparlers pour une trêve se poursuivent à Paris⇒ Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes sont menacées de famine dans la bande de Gaza⇒ Les Etats-Unis abattent des drones et missiles houthis en mer RougeUne trêve en vue ? Les négociations se poursuivent à ParisUne délégation israélienne menée par le chef du Mossad, les renseignements extérieurs israéliens, David Barnea, est actuellement à Paris dans l’espoir de “débloquer” les pourparlers en vue d’une nouvelle trêve, selon un responsable israélien. David Barnea avait rencontré fin janvier à Paris ses homologues américain et égyptien et le Premier ministre du Qatar, afin de discuter d’un nouvel accord.D’après une source du Hamas, le plan prévoyait alors une pause de six semaines dans les combats et la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages retenus par le Hamas. Des pourparlers ont aussi eu lieu cette semaine en Egypte.Benyamin Netanyahou critiqué sur son plan “d’après-guerre”Tandis que le conflit ne montre aucun signe de répit vingt semaines après son déclenchement, le plan d'”après-guerre” à Gaza présenté par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a été très largement critiqué, y compris par l’allié américain. Jeudi soir, le Premier ministre a soumis au cabinet de sécurité de son gouvernement un plan qui prévoit notamment le maintien du “contrôle sécuritaire” d’Israël sur le territoire, une fois la guerre terminée.A l’instar du projet présenté début janvier par son ministre de la Défense Yoav Gallant, le plan de Netanyahou prévoit que l’administration de bande de Gaza soit confiée à des “fonctionnaires locaux ayant une expérience administrative” et qui ne sont “pas liés à des pays ou à des entités qui soutiennent le terrorisme”. Le projet ne mentionne pas l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, et ne prévoit pas la création d’un Etat de Palestine indépendant, une perspective prônée par Washington, Londres et Paris.Il a été immédiatement rejeté par les rivaux palestiniens, le Hamas à Gaza et l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, mais aussi par les Etats-Unis, principal allié d’Israël. En visite en Argentine, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a réaffirmé l’opposition de son pays à toute “réoccupation israélienne” de Gaza.L’immense majorité de Gaza menacée de famineSelon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine dans la bande de Gaza assiégée par Israël. Et ces graves pénuries pourraient entraîner une “explosion” de la mortalité infantile à Gaza, où un enfant de moins de deux ans sur six est sévèrement mal nourri, a prévenu cette semaine l’Unicef.La situation est particulièrement alarmante dans le nord, en proie “au chaos et à la violence”, selon le Programme alimentaire mondial (PAM), qui y a suspendu mardi la distribution de son aide, en raison des combats ou des foules affamées qui se jettent sur les camions sur les routes pour les piller. L’aide, dont l’entrée est soumise au feu vert d’Israël, est toujours insuffisante et son acheminement vers le nord est difficile en raison des destructions et des combats. “Nous ne pouvons pas nous tenir debout à cause de la faim”, a lancé Oum Wajdi Salha, une habitante de Jabaliya dans le nord de Gaza.L’UNRWA appelle à ne plus “fermer les yeux” sur la catastrophe humanitaireEn quatre mois et demi, la guerre a déplacé des centaines de milliers de Palestiniens et poussé environ 2,2 millions d’habitants, soit l’immense majorité de la population de la bande de Gaza, au bord de la famine, selon l’ONU. “Nous ne pouvons plus fermer les yeux devant cette tragédie humaine”, a averti l’agence des Nations unies pour le soutien des réfugiés palestiniens (UNRWA), sur le réseau social X.L’inquiétude grandit chaque jour à Rafah où se massent au moins 1,4 million de personnes, la plupart ayant fui les combats, et cible prochaine d’une opération de grande envergure annoncée par l’armée israélienne. L’aide, dont l’entrée est soumise au feu vert d’Israël, est toujours insuffisante et son acheminement vers le nord est difficile en raison des destructions et des combats.Lula réaffirme ses accusations de “génocide” à l’égard d’IsraëlLe président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a persisté, vendredi 23 février, à accuser Israël de “génocide” envers les Palestiniens à Gaza, après avoir récemment déclenché une crise diplomatique en comparant l’offensive israélienne contre le Hamas à la Shoah.”Ce que l’Etat d’Israël est en train de faire, ce n’est pas une guerre, c’est un génocide, car il est en train de tuer des femmes et des enfants”, a lancé Lula lors d’une cérémonie à Rio de Janeiro, après avoir été déclaré lundi “persona non grata” par Israël pour avoir tenu ces mêmes propos. “Ce ne sont pas des soldats qui meurent. Si cela n’est pas un génocide, je ne sais pas ce qu’est un génocide”, a-t-il martelé.Les Etats-Unis abattent des drones et missiles houthisEn mer Rouge, les rebelles yéménites, soutenus par l’Iran, continuent de viser depuis novembre le trafic maritime dans ce couloir essentiel du commerce mondial. Les forces armées américaines ont annoncé avoir abattu vendredi trois drones d’attaques venant des rebelles Houthis du Yémen et détruit sept missiles anti-navire positionnés à terre.Tôt vendredi, les Américains “ont abattu trois drones d’attaque explosifs près de plusieurs navires marchands naviguant en mer Rouge. Il n’y a eu aucun dégât sur les navires”, a écrit le Commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom), dans un communiqué. Le Centcom a ensuite rapporté que les forces américaines avaient détruit “sept missiles de croisière anti-navire mobiles des Houthis, soutenus par l’Iran, qui étaient prêts à être lancés en direction de la mer Rouge”.Depuis la cérémonie des César, un appel au cessez-le-feuDepuis les César, la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania puis l’acteur franco-belge Arieh Worthalter, qui ont reçu le titre de meilleur documentaire pour “Les filles d’Olfa” et du meilleur acteur pour “Le procès Goldman”, ont appelé à un cessez-le-feu à Gaza.”Il faut que le massacre cesse. C’est tellement horrible et personne ne peut dire qu’il ne savait pas. C’est le premier massacre en live-screen, en direct sur nos téléphones”, a souligné la réalisatrice de 46 ans. “Je me joins moi aussi à un appel pour un cessez-le-feu à Gaza parce que la vie le demande, celle des Gazaouis et des otages, parce que nous sommes unis en tant qu’espèce”, a lancé l’acteur de 38 ans.



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Publish date : 2024-02-24 16:34:28

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