Depuis Pater en 2011 – dans lequel Vincent Lindon et Alain Cavalier jouent au président et au Premier ministre –, un spectre politique (un fantasme ?) traverse la carrière de l’acteur, d’ailleurs félicité et récompensé pour ses rôles chez Stéphane Brizé (La Loi du marché lui valut par exemple le prix d’interprétation masculine à Cannes en 2015, puis le César du meilleur acteur en 2016).
C’est un motif de sa carrière que tisse M le magazine dans un portrait du comédien, en le mêlant finement à des éléments tirés de sa vie hors caméra : un précédent entretien dans lequel il affirme qu’il adorerait devenir président, sa relation et ses discussions avec Jacques Attali…
“Ce papier a été fait contre mon gré”
Titré “Vincent Lindon, l’acteur qui se rêvait président”, ce long papier donne pléthore d’éléments pour voir en l’acteur un homme prêt à se lancer en politique, entre analyse de ses rôles les plus éloquents socio-politiquement (Welcome, de Philippe Lioret) et scènes rapportées de dîners en ville ou anecdotes. Une seule chose manquait à ce texte : des réponses directes du principal intéressé.
Dans un entretien donné ce 28 février à Ouest-France pour la sortie de Comme un fils (dans lequel il incarne un professeur aidant un enfant déscolarisé), il revient sur cet article : “Ce papier a été fait contre mon gré. J’ai refusé de leur répondre et ils ont fait sans moi.” Il reproche des propos “approximatifs, voire inexacts” et “des paroles prononcées par des gens qui parfois fantasment des réponses qui n’auraient pas été les [s]iennes”. Lorsque le journaliste lui demande s’il accepterait de devenir ministre, il répond d’ailleurs “Jamais de la vie, pas une seule seconde !”, avant de préciser que “ce sont [s]es rôles qui sont politiques”.
Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/vincent-lindon-president-lacteur-repond-a-son-portrait-du-monde-611220-29-02-2024/
Author : Nicolas Moreno
Publish date : 2024-02-29 13:50:08
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