Issam Rachyq-Ahrad est un jeune homme extraordinairement doux, simple et affectueux – ce qui fait de lui quelqu’un à contre-courant de l’époque. Parce qu’aujourd’hui, les sujets dont il s’empare – l’immigration, l’intégration, l’identité – déchirent la société avec une violence inouïe. Parce que désormais, il est impossible de parler de ça sans avoir envie de crier et de se battre.
Lui, il reste calme (souriant même). Lui, il écrit un spectacle et brosse le portrait de sa mère. De son rapport à la France. De son amour pour Dalida. De son assimilation, cette notion brandie en étendard par l’extrême droite selon laquelle tout se passerait bien si au moins les immigré·es cherchaient à s’assimiler…
Seul sur les planches, l’artiste nous raconte la douleur et les injustices de cette soi-disant assimilation, en dépit de la meilleure volonté du monde. Avec un humour et un charme confondants. Le propos pourrait être un poil plus percutant. Mais les mots sont joliment choisis. Et la voix est belle. Avec sa première pièce, Issam Rachyq-Ahrad fait une entrée en scène aussi singulière que remarquable.
Ma République et moi de et avec Issam Rachyq-Ahrad. Au CDN-Comédie de Caen, du 11 au 15 mars ; au Grand T, Nantes, du 21 au 23 mars ; au Théâtre d’Angoulême-Scène Nationale, les 27 et 28 mars ; à la Manufacture CDCN, Bordeaux, le 30 avril ; au CDN-Théâtre Gérard-Philipe, Saint-Denis, du 22 au 26 mai.
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Author : Igor Hansen-Løve
Publish date : 2024-03-09 12:00:56
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