The Sweet East de Sean Price Williams
Si le film convoque tout un imaginaire du cinéma US indé et fauché, il en tire parti via un mantra : “Tout finira par arriver.” Une croyance sans relâche dans des fictions tour à tour absurdes, horrifiques ou vaudevillesques qui forment une odyssée parmi les figures d’une Amérique désabusée.
La critique d’Arnaud Hallet
Tiger Stripes d’Amanda Nell Eu
Avec une force de frappe étonnante (à regarder le film, on se dit qu’on avait rarement rencontré pareilles jeunes filles), Tiger Stripes finit par retourner les stigmates de la saleté (sang, poils, transpiration…) pour en célébrer chaque métastase moite comme les armes nouvelles d’une sauvagerie impolie et salutaire.
La critique de Marilou Duponchel
Nome de Sana Na N’Hada
Les temporalités se mélangent, le monde des mort·es s’invite dans celui des vivant·es, et Nome est bien davantage qu’une fresque historique : c’est une fable universelle, une épopée magique, de celles qui font tenir ensemble toutes les faces de l’expérience humaine.
La critique de Jacky Goldberg
Il reste encore demain de Paola Cortellesi
Il reste encore demain est-il le gaslight movie qu’attendait l’Italie, ébranlée en 2023 par le féminicide de la jeune Giulia Cecchettin et par les déclarations de sa sœur Elena, aussitôt qualifiée d’Antigone après avoir formulé que le meurtrier de sa sœur était “le fils sain du patriarcat” ? Le genre est aussi affaire de semblant, d’imitation.
La critique de Hélène Frappat
Dans la peau de Blanche Houellebecq de Guillaume Nicloux
Dans la peau de Blanche Houellebecq est un beau délire, dont on se demande parfois si ses auteurs, comme les deux personnages principaux, n’ont pas eux-mêmes ingurgité quelques champignons locaux hallucinogènes avant d’en écrire le scénario.
La critique de Jean-Baptiste Morain
Les Rois de la piste de Thierry Klifa
Une bonne comédie, bien rythmée, drôle, menée tambour battant par une troupe de comédien·nes brillant·es, qui n’ont peur de rien (c’est le propre des grand·es acteur·rices de comédie – ne jamais craindre de se ridiculiser), en pleine forme.
La critique de Jean-Baptiste Morain
Chroniques de Téhéran d’Ali Asgari et Alizera Khatami
Tourné en à peine sept jours, le film souligne un certain état d’urgence à dépeindre l’enfer quotidien des Iranien·nes. À filmer pour se souvenir, mais aussi pour combattre, comme en atteste le plan final ardent.
La critique de Nicolas Moreno
Le Voyeur de Michael Powell (ressortie)
Powell nous injecte dans la peau, les yeux mais aussi les sentiments du tueur à la caméra, entraînant un sentiment d’empathie inavouable pour le spectateur. Ce dernier n’est plus un simple voyeur, mais devient complice des crimes commis par Mark Lewis. C’est en cela que Le Voyeur est un grand film sur l’éthique du regard et propose une réflexion puissante sur le cinéma et notre consommation des images.
La critique de Ludovic Béot
Dersou Ouzala d’Akira Kurosawa (ressortie)
Un film magnifique, pour petit·es et grand·es, aussi lyrique que pudique, dont on ne peut oublier, après l’avoir vue, la fabuleuse scène de tempête où les deux héros, pour ne pas mourir, se construisent une sorte de grand nid avec des herbes.
La critique de Jean-Baptiste Morain
Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/the-sweet-east-chroniques-de-teheran-il-reste-encore-demain-voici-les-sorties-de-la-semaine-612336-12-03-2024/
Author : charlotteamrouni
Publish date : 2024-03-12 16:43:07
Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.