Frustration State of Alert (Born Bad Records/L’Autre Distribution)
D’une intensité supérieure au précédent (So Cold Streams), l’album propage cette fièvre vindicative du début à la fin et s’achève avec un éblouissant psaume électrique (Secular Prayer), comme un ultime feu d’artifice cathartique. Ô combien éloquente, la voix de Fabrice Gilbert, aux secouantes modulations expressives, se dresse tout du long sur des compositions pareilles pour la plupart à des barricades sonores conjuguant guitare stridente, synthé convulsif et section rythmique intraitable.
Par Jérôme Provençal
Lire la chronique de State of Alert
Thomas de Pourquery Let the Monster Fall (Animal63/Believe)
À une époque trop souvent anxiogène, Thomas de Pourquery veut nous aider à chasser les idées noires et les démons, mais son positivisme n’est pas surjoué comme un livre de développement personnel. Sa démarche repose sur des compositions qui embrassent des mélodies et des paroles sincèrement romantiques – Soleil, en duo avec Clara Ysé, seul morceau en français, ou Rise Again, comme la rencontre entre Metronomy et TV on the Radio. S’il veut provoquer en nous des émotions fortes et nous transmettre de bonnes vibrations, il ne renonce pas à l’exigence musicale qui est la sienne.
Par Vincent Brunner
Lire la chronique de Let the Monster Fall
Gesaffelstein Gamma (Columbia/Sony Music)
Mélange de tourbillons indus et de déflagrations apocalyptiques, de beats phats et martiaux, de synthés coupants comme des riffs de guitare, les onze morceaux de Gamma, courts et ramassés, à la construction (couplet/refrain) ultra-pop, alternent le fouet et la caresse, les froissements de métal et les divagations bucoliques, l’amour et la violence. Comme si Gesaffelstein avait posé ses machines dans l’arrière-fond des cabarets mal famés de Memphis pour distiller un blues de soleil et d’acier où la voix de Yan Wagner joue au poor lonesome crooner en mode Depeche mood.
Par Patrick Thévenin
Lire la chronique de Gamma
The High Llamas Hey Panda (Drag City/Modulor)
Douze albums (dont deux en solo) et des collaborations tous azimuts (avec Stereolab notamment) plus tard, Sean a décidé de réactiver The High Llamas avec ce Hey Panda sidérant de modernité et riche en trouvailles instrumentales et formelles. Toujours fourré avec des plus jeunes que lui (parmi lesquel·les Catastrophe, Pearl & the Oysters ou encore Mount Kimbie) et cité comme référence éternelle par un certain Tyler, the Creator, Sean s’embarque ici dans une aventure aux confins du hip-hop, de la lounge music et du potentiel de l’Auto-Tune, le temps d’un disque superbement ouvragé sur lequel souffle un vent de liberté inouï et qui, depuis sa marge, saura infuser la pop globale.
Par François Moreau
Lire la chronique de Hey Panda
Ride Interplay (Wichita/PIAS)
Sur les douze morceaux, ces pionniers du mouvement shoegaze n’ont pas choisi de se réinventer, mais simplement de rester fidèles à un son qui leur ressemble : des guitares bien en avant, un chant cotonneux, des synthés incisifs… Sur certains titres, en particulier le percutant Monaco, les rythmiques empruntées à l’electro leur apportent un punch qui contrebalance les élans mélancoliques, façon New Order ou Electronic.
Par Noémie Lecoq
Lire la chronique de Interplay
Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/ride-gesaffelstein-the-high-llamas-voici-les-5-albums-de-la-semaine-614251-29-03-2024/
Author : Les Inrockuptibles
Publish date : 2024-03-29 09:50:48
Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.