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Faut-il encore écouter les Pet Shop Boys quarante ans après “West End Girls” ?

Faut-il encore écouter les Pet Shop Boys quarante ans après “West End Girls” ?



Après plus de quarante ans de carrière, quatorze albums, des tubes passés dans l’inconscient populaire et une avalanche de compilations, Pet Shop Boys, et sa faculté à creuser le même sillon, sera un jour soigneusement étudié à l’université. Ce n’est pas Nonetheless, produit par l’inévitable James Ford et succédant à la trilogie réalisée avec Jacques Lu Cont (Electric en 2013, Super en 2016 et Hotspot en 2020), qui nous convaincra du contraire.
Soyons honnêtes, malgré notre amour indélébile pour ce joyau de la couronne britannique et son aisance à s’emparer de la quintessence du son des eighties, les derniers disques du tandem, en forme de cavalcades eurodance teintées de jeunisme opportuniste, nous avaient laissé·s de glace.
Un mélange d’hymnes emphatiques et de ballades sentimentales
Il fallait donc revenir en 2016 et à The Pop Kids, leur dernier soupçon de tube, qui retrouvait ce mélange de naïveté sautillante et de gravité camp qui a fait leurs riches heures. Comme si, englués dans une electro pompeuse et tapageuse, loin de la finesse rythmique et mélodique de leurs débuts, Neil Tennant et Chris Lowe ne savaient plus comment faire évoluer leur recette magique sans tomber dans le piège du pastiche.
Mélange d’hymnes emphatiques et de ballades sentimentales, Nonetheless pioche à droite, à gauche dans la discographie du duo comme pour mieux en retrouver sa substantifique moelle et l’updater. Loneliness, premier single pétaradant, pourrait figurer sur Nightlife (1999) ; le déchirant New London Boy ne déparerait pas leur chef-d’œuvre Behaviour (1990) ; Why Am I Dancing? a la puissance symbolique et martiale de Go West. Et Dancing Star rend hommage à West End Girls, leur tube légendaire qui fête son quarantième anniversaire, cité récemment par Drake et repris par les sales punks de Sleaford Mods.
Sur le meilleur album des Pet Shop Boys depuis une bonne décennie, James Ford a l’intelligence d’épurer les rythmiques, de faire exploser leur science des mélodies lacrymales comme de consolider leur mix habile entre électronique et symphonique. Comme un clin d’œil malicieux du producteur star au goût prononcé du tandem pour le drama, la musique classique et les marches militaires.
Nonetheless (Parlophone/WEA). Sortie le 26 avril.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique-liste/faut-il-encore-ecouter-les-pet-shop-boys-quarante-ans-apres-west-end-girls-616015-25-04-2024/

Author : Patrick Thévenin

Publish date : 2024-04-25 06:00:00

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