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Flamanville : feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire à la mise en service de l’EPR

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer.




Douze ans après le calendrier prévu, c’est peut-être enfin le bout du tunnel. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné ce mardi 7 mai son feu vert à la mise en service future de l’EPR de Flamanville. Cela doit désormais permettre à EDF de commencer à charger le combustible nucléaire dans le réacteur, étape clé pour le lancement progressif de la production d’électricité prévu au cours de l’été.A l’issue de son instruction, “l’ASN vient d’adopter l’autorisation de mise en service de l’EPR de Flamanville”, a déclaré à l’AFP Julien Collet, directeur général adjoint du gendarme de la sûreté nucléaire en France. “Cette autorisation va permettre à EDF de commencer à charger le combustible dans le coeur du réacteur et ensuite d’engager la phase d’essais qui va se poursuivre” au cours des prochains mois. Ces essais permettront notamment de “vérifier le bon comportement du cœur du réacteur” et “le bon fonctionnement des dispositifs de sûreté du réacteur”, a expliqué Julien Collet.EDF peut désormais commencer à tout moment le chargement, “un par un”, des assemblages d’uranium dans le réacteur, un jalon essentiel avant le lancement progressif de la production d’électricité prévu cet été. Le raccordement au réseau électrique (le “couplage”) n’interviendra en effet que dans quelques mois, une fois que le réacteur aura atteint 25 % de sa puissance, après une montée progressive par paliers. Ce n’est qu’en “fin d’année” que le réacteur devrait fonctionner et livrer ses électrons à 100 % de sa puissance, selon EDF.Un budget multiplié par quatreEDF devra encore solliciter l’avis de l’ASN à trois reprises : “avant de démarrer la réaction nucléaire”, “au palier de puissance de 25 % puis au palier de puissance de 80 %”, a indiqué Julien Collet. A l’heure où le gouvernement veut construire jusqu’à 14 réacteurs en France, le chargement du combustible est une étape décisive pour EDF et toute la filière, qui entendent tourner la page d’un chantier difficile de 17 ans, émaillé de multiples problèmes et dérapages budgétaires colossaux.Si le démarrage se confirme à l’été 2024, il interviendra avec 12 ans de retard sur le calendrier de départ, pour une facture totale désormais estimée à 13,2 milliards d’euros, selon EDF, soit quatre fois le devis initial de 3,3 milliards. Lancée en 1992 comme le fleuron de la technologie nucléaire, avec une collaboration initiale franco-allemande, la technologie du réacteur pressurisé européen (EPR) a été conçue pour relancer l’atome en Europe, après la catastrophe de Tchernobyl de 1986, en offrant une sûreté et une puissance accrues.Mais cette promesse s’est heurtée à de nombreux contretemps. A l’instar du premier chantier d’EPR, lancé à Olkiluoto (Finlande) en 2005, celui de Flamanville démarré en 2007 a connu de multiples déboires : fissures dans le béton de la dalle, anomalies dans l’acier de la cuve, défauts de soudure…



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Publish date : 2024-05-07 16:42:59

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Tags :L’Express

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