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Choose France : santé, IA, engrais, nickel… Ces projets d’investissements déjà officialisés

Les ministres de l'Economie, Bruno Le Maire (G), et de l'Industrie, Roland Lescure (D), à l'Elysée à Paris, le 22 mars 2023




6,7 milliards d’euros en 2022, 13 milliards en 2023 pour 28 projets…et “plus de 15 milliards d’euros d’investissements” pour 56 projets cette année, a annoncé dimanche l’Élysée. À chaque sommet Choose France, grand rendez-vous à Versailles des patrons étrangers, les milliards d’euros d’engagements d’entreprises qui misent sur l’Hexagone s’additionnent. Ce lundi 13 mai, 180 patrons étrangers sont attendus pour la 7e édition de ce rendez-vous présidé par Emmanuel Macron.Dès ce dimanche, avant l’ouverture du sommet, le gouvernement a levé le voile sur quelques annonces attendues. Plusieurs entreprises devraient annoncer vouloir investir dans l’intelligence artificielle et l’informatique en France, mais le ministère de l’Economie a pour l’instant mis en avant des projets dans diverses industries (engrais, nickel, aviation, robots ménagers, chimie) et de la part des banques qui vont embaucher à Paris.Des data centersEn tête d’affiche figure l’annonce par Microsoft de 4 milliards d’euros d’investissements pour un nouveau centre de données dans l’est de la France et l’agrandissement d’autres en région parisienne et près de Marseille, pour répondre à la demande croissante d’intelligence artificielle et de services informatiques en cloud. “Il s’agit de l’investissement le plus important que nous ayons jamais réalisé” en France, a déclaré son président Brad Smith à l’AFP.Une usine d’engraisUn autre des plus gros projets à ce stade, en euros, concerne une potentielle usine d’engrais qui réduirait fortement les rejets de dioxyde de carbone, le premier gaz à réchauffer l’atmosphère. Le consortium européen FertigHy va annoncer envisager d’investir 1,3 milliard d’euros pour une usine dans la Somme, à Languevoisin, selon le ministre délégué chargé de l’Industrie de France, Roland Lescure, dans la Tribune Dimanche.L’usine produirait des engrais azotés sans utiliser de gaz naturel, qui est l’ingrédient historique. De l’hydrogène extrait de l’eau dans un électrolyseur permettra de remplacer un gaz que les Européens importaient autrefois largement de Russie. Le projet, dont la décision finale d’investissement est attendue fin 2026, est une “feuille de route pour la souveraineté européenne”, a déclaré à l’AFP Jose Antonio de las Heras Alonso, directeur général de FertigHy.Une usine de raffinage de nickelLe ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé de son côté la création d’une usine de raffinage de nickel sur les communes de Blanquefort/Parempuyre (Nouvelle-Aquitaine) par l’entreprise KL1, basée en Suisse. Le site de Blanquefort “avait été très marqué par la fermeture de Ford”, a rappelé le ministre lors d’une communication téléphonique avec la presse. Montant de l’investissement : 300 millions d’euros, pour 200 emplois. Le début de l’activité est prévu en 2027. “Avec cet investissement la France sera en mesure d’avoir l’intégralité de la chaîne de valeur du véhicule électrique : mine, raffinage, cathodes, batterie, véhicule électrique”, a assuré Bruno Le Maire.A fortiori car le groupe chimique belge Solvay va reconvertir son usine de La Rochelle pour “lancer prochainement la première phase d’une unité de production à grande échelle de terres rares”, a aussi annoncé Roland Lescure. Les terres rares sont indispensables aux moteurs des voitures électriques. L’investissement pourrait à terme atteindre 100 millions d’euros, selon lui.Une future usine aéronautiqueBruno Le Maire a également annoncé une future usine aéronautique avec la société allemande Lilium, “dans un site qui reste à déterminer mais qui sera en Nouvelle-Aquitaine, pour produire un avion régional électrique et le reconditionnement des batteries de cet avion régional électrique”. “L’investissement se monte à 400 millions d’euros, représente 850 emplois et l’entrée en service de l’usine est prévue en 2026”, a-t-il poursuivi. Lilium développe en Allemagne des appareils à décollage et atterrissage verticaux.Plus modeste, le fabricant allemand du luxueux robot ménager Thermomix, Vorwerk, va selon Roland Lescure créer 50 emplois dans la région de Châteaudun, où il a déjà une usine : 72 millions seront investis. “Demain, ce seront 1,8 million de Thermomix produits par an en France, dont 85 % destinés à l’export”, dit Roland Lescure.Le spécialiste allemand des équipements électriques Hager, déjà implanté à Obernai et Bischwiller (Bas-Rhin), va de son côté investir“plusieurs dizaines de millions d’euros” en France, a par ailleurs indiqué vendredi une source proche du dossier à l’AFP, confirmant une information du Monde.Un campus européen Morgan Stanley à ParisEnfin, Bruno Le Maire a annoncé que la banque américaine Morgan Stanley, passée en trois ans de 150 à 400 salariés en France, accueillerait son nouveau campus européen à Paris (100 emplois supplémentaires).Par ailleurs, la First Abu Dhabi Bank, principale banque émiratie, et la Zenith Bank, banque nigériane devenue l’une des principales banques panafricaines, vont s’installer à Paris, selon la même source.”Ce qui est intéressant c’est de voir la confirmation des investissements anglo-saxons mais aussi le déploiement des investisseurs financiers en dehors de pays anglo-saxons”, a estimé Bruno Le Maire, qui déjeunera ce lundi avec les représentants de grandes banques internationales.Plus d’un milliard d’euros dans la SantéDeux géants de la pharmacie, l’américain Pfizer et le britannique AstraZeneca, ont annoncé ce dimanche 12 mai s’engager à investir plusieurs centaines de millions d’euros supplémentaires dans la santé en France. Le laboratoire Pfizer indique dans un communiqué prévoir 500 millions d’euros d’investissement sur cinq ans pour développer les collaborations en matière de recherche et augmenter les essais cliniques dans les thérapies anticancéreuses et l’hématologie.”Notre intention est de significativement accroître la part des sites français dans nos études cliniques internationales majeures en cancérologie”, déclare Reda Guiha, président de Pfizer en France, cité dans le communiqué. Cet investissement supplémentaire doit aussi permettre “d’accélérer l’accès des patients aux innovations thérapeutiques, notamment pour traiter la drépanocytose, la forme la plus fréquente d’une maladie héréditaire du sang, et le myélome multiple, le type de tumeur plasmocytaire le plus courant”, ajoute-t-il.Une étude clinique consacrée à la lutte contre le myélome multiple sera faite en France, a souligné l’Elysée. Ce sera la première fois que l’Agence américaine du médicament (FDA) autorise qu’une étude clinique soit réalisée intégralement à l’étranger, a-t-on précisé. Connu pour son vaccin contre le Covid-19 en collaboration avec la société de biotechnologie allemande BioNTech, le groupe veut également “poursuivre ses investissements dans la fabrication de produits pharmaceutiques en France”. Lors des précédentes éditions de Choose France, Pfizer s’était engagé à investir plus d’un milliard d’euros (520 millions sur cinq ans annoncés en 2022 et 500 millions sur quatre ans annoncés en 2023).Le Britannique AstraZeneca a également annoncé quelque 360 millions d’euros pour moderniser et agrandir ses usines. GSK doit, lui, investir 140 millions d’euros, notamment pour son site d’Evreux.Amazon investira 1,2 milliard d’euros dans l’IA et ses entrepôtsLe géant américain du e-commerce Amazon va investir “plus de 1,2 milliard d’euros en France” dans ses infrastructures logistiques et web, avec la création de “plus de 3 000 emplois”, a annoncé ce dimanche l’Elysée. Ces nouveaux investissements portent sur le développement de l’infrastructure cloud d’Amazon Web Services (AWS), surtout pour le domaine de l’intelligence artificielle (IA) générative, ainsi que sur l’infrastructure logistique de distribution de colis. De son côté, Amazon n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP, après avoir indiqué récemment ne pas avoir de commentaire “en amont de toute éventuelle annonce qui serait effectuée” lors de cette manifestation.Un autre projet non confirméD’après l’AFP, le groupe américain IBM devrait quant à lui annoncer 45 millions d’euros d’investissements dans l’informatique quantique et une cinquantaine d’embauches d’ici 2025 sur son site de Paris-Saclay, selon une source proche du dossier. Selon le magazine L’Usine nouvelle, depuis le lancement en 2018 de ce forum annuel, 122 projets ont été annoncés pour un cumul de 31,9 milliards d’euros portant surtout sur des extensions de sites déjà existants.



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Publish date : 2024-05-13 04:33:54

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