Casey MQ Later That Day, The Day Before, Or The Day Before That (Ghostly International/Modulor)
Ne pas se fier au titre de son nouvel album : Casey MQ n’est aucunement confus. À en croire ses dix nouveaux morceaux, le Canadien est même plutôt lucide quant à la musique, l’univers et les émotions mélancoliques, romantiques, qu’il façonne : Grey Gardens, Baby Voice ou Asleep at the Wheel, grand moment d’élégance lynchienne, tous défendent une certaine idée de la comptine pop, onirique et pourtant ancrée dans le réel, poétique et pourtant dénuée de tout maniérisme.
Par Maxime Delcourt
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Charli XCX Brat (Atlantic/WEA)
Les singles égrainés dans l’année ont donné davantage d’indices sur l’orientation du projet : avec des références electroclash (Von dutch) et timidement acid house (B2B) dans sa production, l’album arrive à actualiser, dans une certaine économie, ce qui fait le sel de l’electropop des années 2000-2010 (au point de soupçonner un sample du Sexy Bitch de David Guetta et Akon dans Mean Girls). Le bénéfice d’une équipe qui continue de faire ses preuves, le disque affichant à son générique les habitués des projets de Charli (le duo A. G. Cook-Easyfun), mais aussi de nouvelles têtes : notamment le compagnon de la chanteuse (George Daniel, batteur et producteur de The 1975), le génial Hudson Mohawke et le Français Gesaffelstein.
Par Briac Julliand
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Eels Eels Time! (E Works/PIAS)
Eels Time! est en effet aussi généreux que les versatiles Shootenanny! (2003) ou Wonderful, Glorious (2013), et aussi délicat que des splendeurs comme le Cautionary Talesde2014. C’est surtout un disque qui voisine avec End Times (2010), album avec lequel il partage plus que son titre en résonance : les deux premiers morceaux, évanescents, et la perfection de Song for You Know Who (le genre d’orfèvrerie des jours de pluie dont E a le secret) rappellent que le groupe n’a pas son pareil pour enjoliver le spleen avec trois fois rien.
Par Rémi Boiteux
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Goat Girl Below the Waste (Rough Trade Records/Wagram)
Ce n’est pas parce qu’un groupe se spécialise dans le rock ténébreux qu’il ne s’amuse pas. Goat Girl nous en donne la preuve sur Below the Waste, composé de seize morceaux (dont deux intermèdes instrumentaux) aux sonorités globalement sombres, portées par la voix de velours de Lottie Pendlebury, mais qui s’autorisent un grain de folie salvateur, comme cet éclat de rire général à la fin du vénéneux Play It Down ou ce meuglement de vache en pleine ballade crépusculaire sur Tonight (pas si étonnant venant d’un groupe nommé Goat Girl).
Par Noémie Lecoq
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Peggy Gou I Hear You (XL Recordings/Wagram)
Pour son premier album édité par le prestigieux label britannique XL Recordings, le très réussi I Hear You, la DJ et productrice plonge dans la parenthèse enchantée de la scène club des nineties tout en s’offrant quelques embardées. Comme inviter Lenny Kravitz sur I Believe in Love Again, ressusciter les rythmes Soul II Soul (All That), bombarder de piano rave l’imparable It Goes…, mélanger jungle et mélodies coréennes (Seoulsi Peggygou)…
Par Patrick Thévenin
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Author : Louise Lucas
Publish date : 2024-06-07 10:22:22
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