21 h 02, dimanche 9 juin. La France bascule dans un inconnu vertigineux, après l’annonce présidentielle de la dissolution de l’Assemblée nationale. Depuis, chaque journée revêt son lot de surprises. Ce dimanche 16 juin marque la date limite des dépôts de candidature dans les 577 circonscriptions, avant le début, lundi, de la campagne officielle. Nicolas Sarkozy s’est enfin exprimé, taclant la décision d’Éric Ciotti de rallier le RN.L’enjeu du jour : candidatures bouclées à 18 heuresCe dimanche, 18 heures, sonne le glas des dépôts de candidature, des accords de partis et autres petits arrangements. Les postulants aux législatives dans les 577 circonscriptions avaient en effet jusqu’à aujourd’hui pour déposer leur déclaration de candidature en préfecture.Le Nouveau Front populaire s’apprête à investir 547 candidats, dont 230 sous la bannière LFI, 175 pour le PS, 92 pour les Écologistes et 50 pour le Parti communiste. Du côté du Rassemblement national, le nombre de candidats investis n’est pas encore connu. Jordan Bardella a par ailleurs annoncé soutenir 77 candidats LR, issus du ralliement d’Éric Ciotti. Chez Renaissance, plus de 200 candidatures avaient été déposées vendredi soir, tandis que dans certains départements, le choix d’accords pour un candidat unique a été fait.Le tacle du jour : Sarkozy charge CiottiSa parole était attendue. L’ancien président Nicolas Sarkozy a livré son appréciation de la situation dans un entretien au JDD. Il n’a pas retenu ses coups à l’égard de son ancien camarade de parti, Éric Ciotti, qui a annoncé en début de semaine se rallier au Rassemblement national. Cette décision comporte, selon l’ancien chef de l’Etat, le risque que le patron contesté de LR devienne “un “supplétif” du RN. Il considère également que Jordan Bardella, à qui il trouve “du talent”, manque d’expérience pour être Premier ministre.Sur le fond, Nicolas Sarkozy juge cette alliance LR-RN “d’autant plus inopportune quand la droite républicaine est si faible car il s’agit alors d’une absorption”. “Être le supplétif du RN n’est pas une ambition mais un constat de renoncement”, résume-t-il.Le renoncement du jour : Adrien Quatennens ne sera pas candidatSa candidature ne faisait pas l’unanimité : le député sortant du Nord Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales en 2022, a finalement renoncé à se représenter. Mis sous pression par les socialistes et les écologistes après son investiture par La France Insoumise, il a indiqué ne pas souhaiter que sa candidature “soit utilisée” contre le Nouveau Front populaire “dans un moment où toute l’énergie doit être utilisée pour battre l’extrême droite”. Aurélien Le Coq est investi à sa place, toujours sous la bannière LFI.Alors que certains membres historiques de la LFI, accusés de porter une ligne dissidente, n’ont pas été investis, comme Alexis Corbière et Danielle Simonnet, la candidature d’Adrien Quatennens a été vivement critiquée, y compris dans les rangs du parti. “Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l’impudence d’avoir un désaccord avec le grand chef. Notre démocratie mérite mieux que vous”, avait lancé, hier, le député sortant de la Somme, François Ruffin, à l’égard de Jean-Luc Mélenchon.Le soutien du jour : Lionel Jospin et le Nouveau Front populaireUn pas de plus pour la solidification du front de gauche ? L’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a apporté son soutien, ce dimanche, au Nouveau Front populaire. Il a aussi critiqué Emmanuel Macron qui, avec la dissolution, “offre au Rassemblement national l’occasion de briguer le pouvoir”. “Ce n’est pas responsable”, estime-t-il dans un entretien au Monde. L’ancien Premier ministre (1997-2002) s’en prend à “l’arrogance” et “la légèreté” du président, qui “entraîne les Français dans sa précipitation”.La phrase du jour : Mélenchon (pas) Premier ministre ?”Si vous pensez que je ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas”, a-t-il déclaré ce dimanche Jean-Luc Mélenchon sur France 3. Le chef de file des Insoumis a précisé, concernant une potentielle candidature de Premier ministre dans le cas où l’union de la gauche aurait une majorité relative, que “c’est aux partis politiques qui constituent la coalition” de gauche de “prendre la bonne décision”. “Les gens ont répété pendant des jours et des jours que j’étais clivant. On m’a accusé de tout et n’importe quoi, d’antisémitisme, de ceci, de cela […]. Je ne serai jamais le problème, je serai toujours du côté de la solution”, a-t-il affirmé.Le leader du parti de gauche radical avait indiqué sur le plateau de France 2 mercredi se sentir “capable” d’être Premier ministre d’un gouvernement. En 2022, après les législatives qui n’avaient donné qu’une majorité relative à Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon l’avait appelé à le nommer Premier ministre.L’entretien du jour : peur sur les crédits immobiliersL’exécutif est en campagne, y compris, et surtout, Emmanuel Macron. Depuis son annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale dimanche dernier, le président de la République multiplie les saillies contre ses adversaires politiques, du Rassemblement national (RN) à l’union de la gauche, regroupée sous la bannière du Nouveau Front populaire.Si le RN arrive au pouvoir, “le crédit coûtera plus cher”, a affirmé Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse de mercredi 12 juin, en expliquant que “les prêts immobiliers vont flamber parce que les taux vont flamber”. Et son ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, de renchérir : “si le RN applique son programme, une crise de la dette est possible en France”. Projections fictives ou bien réelles ? Pour L’Express, Anthony Morlet-Lavidalie, économiste chez Rexecode, décrypte les enjeux d’une arrivée aux responsabilités du Rassemblement national de Jordan Bardella et Marine Le Pen le 7 juillet prochain.
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Publish date : 2024-06-16 15:49:38
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