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 Sur grand écran, “Le Comte de Monte-Cristo” prend du muscle mais peu de risques

 Sur grand écran, “Le Comte de Monte-Cristo” prend du muscle mais peu de risques



S’il existe encore un “effet cinéma”, il pourrait ressembler dans sa version la plus populaire, soumise aux codes du blockbuster, à ce que le producteur Dimitri Rassam tente de mettre en place depuis deux ans. Honorables, Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan (2023) puis Les Trois Mousquetaires : Milady (2023), tous deux réalisés par Martin Bourboulon et conçus comme un genre de all-star game du cinéma français sous forme de films de cape et d’épée, voient naître aujourd’hui leur cousin tout aussi bodybuildé, lui aussi adapté d’Alexandre Dumas : Le Comte de Monte-Cristo.
Cette fois, les scénaristes des opus précédents, Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, se coltinent la réalisation d’une fresque forcément épique, longue de près de trois heures, avec Pierre Niney dans le rôle-titre.
On connaît le personnage, un homme ravagé par l’esprit de vengeance après avoir été trahi et jeté en prison le jour de son mariage. Edmond Dantès, alias le comte de Monte-Cristo, figure une sorte de salaud sincère, dont le film n’efface pas la misère morale et la violence. On ne sort pas pour autant ébloui·es de cette saga qui voyage et multiplie les bons mots, et s’applique avant tout à respecter l’idée que l’on se fait d’un rythme acceptable à l’ère du streaming.
La partie où le héros se trouve en captivité, véritable court métrage dans le film, nous attache au destin d’un homme, tandis que la suite, plus prévisible, réduit parfois ses personnages à des marionnettes un peu dépassées par les événements. Il ne faudrait pas que Pierre Niney grimace une fois de plus pour mettre en valeur sa cicatrice, même s’il tient le rythme avec une dextérité respectable.
Autour de lui, la jeune garde du cinéma français – Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei – maintient le cap de l’aventure à flot. On aimerait juste un peu plus de cœur et de risque, un vrai goût des folies romanesques et des passions.
Le Comte de Monte-Cristo de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, avec Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier (Fr., 2024, 2 h 58). En salle le 28 juin.



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Author : Olivier Joyard

Publish date : 2024-06-22 06:00:00

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Tags :Les Inrocks

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