Qu’est-ce que la cohabitation ? L’Express vous explique tout

Cette semaine, à l’approche du second tour des élections législatives anticipées, Eric Mandonnet, le chef du service politique de L’Express, revient sur le fonctionnement de la cohabitation et explique pourquoi celle qui pourrait s’ouvrir serait inédite.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Mathias Penguilly (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).Crédits : Europe 1, France Culture, Le HuffPost, Lumni, TF1Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : AFP/JULIEN DE ROSALogo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin ChazalComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Mathias Penguilly : La cohabitation. Au début du second mandat d’Emmanuel Macron, elle paraissait encore assez improbable. Mais aujourd’hui, elle semble presque inéluctable. Pour tout comprendre, j’ai fait appel au chef du service politique de L’Express, Eric Mandonnet. Au sein de la rédaction, tu es un peu le gardien de la “Bible du service politique”, celle où on range toute l’Histoire de la Ve République française. Eric, cette cohabitation, est-ce qu’elle a été imaginée dès l’écriture de la constitution, en 1958 ?Eric Mandonnet : Absolument. Si on revient vraiment au texte de départ, on sait que la France est un régime parlementaire dans lequel le président joue un rôle actif. D’après l’article 8, c’est le président qui nomme le Premier ministre et le gouvernement. Mais d’après l’article 20, c’est le Premier ministre qui détermine et conduit la politique de la Nation.Concrètement qu’est-ce que ça signifie ? Lorsque le président et la majorité absolue de l’Assemblée sont du même bord politique, alors c’est simple. Le président nomme une figure de son parti pour gouverner le pays et ils peuvent dérouler leur programme. En revanche, quand c’est un autre parti qui possède la majorité absolue au Parlement, il est obligéde nommer une figure de cet autre parti. C’est là qu’il y a cohabitation, au sommet de l’exécutif.Pour aller plus loinMitterrand-Chirac, l’histoire secrète de la première cohabitation : conciliabules, émissaires, coups bas…“Je ferai trois interventions par semaine jusqu’aux législatives” : Emmanuel Macron, son plan de juin“Il n’a pas d’états d’âme, car il n’a pas d’âme” : Eric Ciotti, les revirements d’un opportunisteMatthew Lynn (The Spectator) : “Le RN à Matignon ? Ce serait dramatique pour l’économie de la France”