Malik Djoudi Vivant (Cinq7/Wagram)
Dans ce disque d’un homme amoureux (Viens on prend le temps, deuxième single d’un groove contagieux, aux faux airs daft-punkiens et au refrain en anglais), les paroles portées par sa voix de falsetto reconnaissable entre mille frappent les sens (“Je joue sur ta joue/Ensemble se délivrer” dans Excite) autant que l’esprit (“Cette nuit, on dansait/J’ai rêvé qu’on se manquait” dans 2MN). “Selon moi, les textes sont de la musique qui doit réveiller les sens”, aime-t-il à répéter. Au diapason, les mélodies déroulent autant d’accords magiques que dans la sublime chanson conclusive.
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Par Franck Vergeade
Chilly Gonzales Gonzo (Gentle Threat/Bigwax)
Artiste indispensable à notre paysage musical, Chilly Gonzales livre ici un beau manifeste autocentré qui ne relit ou ne renie rien. Même dans son titre, que l’on pourrait lire comme une référence au journalisme rock insolent et rédigé à la première personne, il parle de lui et de pas grand-chose d’autre, de ses personnages qui ont eu le mérite de ne jamais chercher à ressembler à d’énièmes Ziggy Stardust ratés. C’est un album courageux, émouvant et, effectivement, très drôle.
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Par Brice Miclet
Juniore Trois, deux, un (Le Phonographe/Sony Music)
Plus électrique, plus acide, nettement plus garage mais toujours aussi pop – renouant avec l’urgence de l’inaugural Ouh là là (2017) –, Trois, deux, un radicalise la geste de son prédécesseur. Anna Jean, avec ses mots et sa voix, installe un impérial désœuvrement (façon Bardot/Hardy) sur une planche surf rock portée par des guitares lourdes, au-dessus de vagues psyché tourbillonnantes. Du mordant des claviers aux mirages d’un mixage espiègle (vents et chuchotements à l’arrière-plan du Bowling de Diano Marina), la production de Samy Osta précise les contours de ses chansons racées.
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Par Rémi Boiteux
Tindersticks Soft Tissue (City Slang/PIAS)
À 58 ans, le songwriter anglais se partage entre son nouveau studio en Grèce, celui de Londres et La Souterraine, village de la Creuse où il réside depuis 2006 avec sa femme peintre, Suzanne Osborne, et leur fille, Sidonie. Depuis trente ans, l’inimitable voix éraillée de Stuart A. Staples laisse sa marque indélébile sur le cœur de ses fans et Tindersticks revient avec un treizième album intitulé Soft Tissue, lancé sans concept ni but particulier, sauf celui de “tenter des choses avec le groupe”.
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Par Arnaud Ducome
Nilüfer Yanya My Method Actor (Ninja Tune/PIAS)
Plusieurs chansons de My Method Actor comme Like I Say (I Runaway) et son refrain délicieusement distordu montrent combien elle et son partenaire artistique Wilma Archer (Jessie Ware, Sudan Archives) maîtrisent la catharsis héritée du grunge. Si cette musique s’inscrit dans une histoire musicale – les Pixies ou Elliott Smith figurent aussi sur les playlists de Nilüfer Yanya –, elle montre beaucoup de fraîcheur avec des rythmiques électroniques légères qui empruntent au hip-hop ou à la drum’n’bass.
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Par Vincent Brunner
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Author : Elouen Bohec
Publish date : 2024-09-13 10:19:31
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