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Aux Etats-Unis, les fake news de Trump ont des répercussions… et Springfield en paye le prix

Une pancarte générée par l'intelligence artificielle de Donald Trump portant des chatons, à Tucson, dans l'Arizona, le 12 septembre 2024




Des menaces à la bombe dans des écoles publiques ou des bâtiments municipaux. Vendredi 13 septembre, des responsables de la ville américaine de Springfield (Ohio), qui compte près de 60 000 habitants, ont annoncé avoir ordonné l’évacuation de plusieurs établissements et de la mairie, dans un contexte d’accusations mensongères de Donald Trump contre les migrants haïtiens qui vivent dans la commune.La ville, située juste à l’ouest de Columbus, dans le nord-est du pays, a été le point central d’une tempête politique nationale lorsque l’ancien président américain et candidat républicain a déclaré, dans le débat télévisé du 10 septembre face à Kamala Harris, qu’ils volaient et mangeaient des animaux domestiques. Des “allégations farfelues”, selon les élus de la ville et la police.”Par mesure de précaution, tous les bâtiments concernés ont été évacués. Les autorités, avec l’aide de chiens détecteurs d’explosifs, ont mené des inspections approfondies et ont évacué les installations mentionnées dans les menaces”, a déclaré la ville dans un communiqué. Vendredi, Donald Trump a pourtant intensifié ses diatribes mensongères, en promettant des “expulsions massives” à Springfield, feignant d’ignorer que nombre de ces migrants ont un permis de séjour. “Ça doit cesser, ce qu’il fait, ça doit cesser”, a lancé de son côté Joe Biden depuis la Maison-Blanche, ajoutant qu'”il n’y a pas de place en Amérique” pour de telles allégations. @lexpress @kamalaharris avait tout à perdre dans ce premier débat face à Donald Trump : elle n’a rien perdu. L’analyse de notre journaliste. harris trump sinformersurtiktok apprendreavectiktok usa ♬ son original – L’Express – L’Express Des menaces contre un foyerLa police fédérale enquête aussi sur des menaces proférées jeudi soir contre un foyer haïtien de la ville, a déclaré à l’AFP le directeur de ce centre, Viles Dorsainvil, évoquant des insultes et des appels à “dégager” de la communauté. Le jour même, Donald Trump, lors d’un meeting dans l’Arizona, a continué à faire référence à cette affirmation mensongère et raciste. “C’était une magnifique communauté, c’est horrible ce qui s’est passé”, a-t-il lancé à la foule, évoquant aussi, sans preuve, le cas de migrants s’en prenant à des “oies”, ou “violant de jeunes filles américaines”.Certains de ses partisans ont été vus à cette réunion de campagne avec des pancartes montrant un Donald Trump protégeant dans ses bras deux chatons, des images générées par l’intelligence artificielle.”La communauté haïtienne est choquée et frustrée, et beaucoup d’eux parlent de peut-être quitter Springfield”, a réagi auprès de Reuters Rose-Thamar Joseph, secrétaire du centre d’aide local à la communauté haïtienne. “Springfield est une belle communauté, et vos animaux de compagnie sont en sécurité dans notre ville”, a tenté de rassurer le maire de la ville, Rob Rue, dans une émission télévisée diffusée vendredi.



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Publish date : 2024-09-14 14:04:42

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