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On a classé les meilleurs vilains de Batman à l’écran

On a classé les meilleurs vilains de Batman à l’écran



5. Edward Nygma alias Le Sphinx

Ce sont deux visions diamétralement opposées du personnage d’Edward Nygma, alias Le Sphynx, alias le Riddler, alias l’Homme-mystère, que proposent Batman Forever (1995) et The Batman (2022). D’un côté l’interprétation circassienne et déjantée de Jim Carrey, de l’autre celle bien plus naturaliste, et par endroits glaçante, de l’indéchiffrable Paul Dano. Et si la seconde a pour elle un premier degré souverain, et un parfum de polar fincherien, on lui préférera malgré tout la première, résolument kitsch et assurément outrancière, dans laquelle un Jim Carrey en roue libre s’en donne à cœur joie, pour ce qui constitue sans doute la pire adaptation de Batman à l’écran, mais curieusement la plus attachante. Merci Joel Schumacher. 

4. Ra’s al Ghul

C’est principalement dans des séries estampillées DC que Ra’s al Ghul, l’ennemi le plus mystérieux et cryptique de Batman, s’est montré à l’écran. On l’a vu sous les traits de Matthew Nable dans Arrow ou campé par Alexander Siddig dans Gotham (2017). Mais c’est sans surprise sous la houlette de Christopher Nolan que le personnage a trouvé son incarnation la plus convaincante. Sous les traits placides d’un Liam Neeson plus flegmatique et solennel que jamais, et qui rappelle le maître Jedi Qui-Gon Jinn, qu’il incarnait déjà La Menace fantôme, le Ra’s al Ghul de Batman Begins (2005) est à la fois le mentor, le père de substitution et l’ennemi originel de Batman. 

3. Oswald Cobblepot dit Le Pingouin 

Incarné par un Colin Farrell lourdement grimé, et parfaitement méconnaissable dans The Batman (2022), le Pingouin est l’un des vilains les plus emblématiques du batverse. L’une des belles trouvailles du film de Matt Reeves consistait à nous le montrer avant qu’il ne devienne le super-vilain qu’on connaît, en simple criminel tentant de se faire une place dans la pègre de Gotham. Son accession au pouvoir est d’ailleurs le projet de The Penguin, dont on vous reparle très prochainement. Mais si Colin Farrell s’en tire très bien dans ce rôle de composition (un poil over the top), il ne supplante pas l’interprétation expressionniste de Danny de Vito (Batman : Le Défi). L’acteur est exceptionnel en Oswald Cobblepot, né difforme, au nez semblable à un bec, aux mains trifides et au corps trapu, abandonné dans les égouts de Gotham par ses parents. L‘origin story idoine pour un super-vilain mythique. 

2. Selina Kyle, Catwoman

Tantôt ennemie de Batman, tantôt complice, parfois amante, la féline Selina Kyle, alias Catwoman, est l’un des personnages les plus intéressants du batverse, notamment en raison de sa nature duplice. Si on oublie volontiers l’interprétation de Halle Berry dans le catastrophique Catwoman (2004), on pense à la  femme-chat incarnée par l’actrice et mannequin Lee Meriwether, mi pin-up mi vamp dans le serial Batman des années 1960, ou bien à l’interprétation, plus réaliste et moins féline (Christopher Nolan oblige) d’Anne Hathaway, géniale dans The Dark Knight Rises (2012). Mais celle qui s’impose à la tête du podium est bien entendu Michelle Pfeiffer qui incarne une Catwoman cyclothymique et parfaitement aliénée dans Batman : Le Défi (1992). À mi-chemin entre la femme fatale, en combinaison de cuir très BDSM, et la vilaine monstrueuse, en proie à une crise de psychose, Michelle Pfeiffer incarne à la perfection les deux versants du personnage. 

1. Le Joker

Impossible de ne pas faire trôner à la première place de ce classement le vilain le plus emblématique du batverse, l’alter-ego détraqué de Batman, et son meilleur ennemi. Celui qui a aussi, très logiquement, donné lieu au plus grand nombre d’incarnations, pour le meilleur (on y vient) et pour le pire (coucou Jared Leto). On pense bien évidemment au Joker clownesque de Tim Burton (Batman, 1989), incarné par un Jack Nicholson au sourire carnassier comme échappé de Shining, sorti neuf ans plus tôt. On pense aussi, inévitablement, à l’interprétation très actors studio de Joaquin Phoenix dans le Joker (2019) de Todd Phillips, clown professionnel et humoriste raté, parfois déchirant, lâché dans le Gotham des années 1980, en proie à la récession et à la criminalité. 

Mais celui qui s’impose à la première place de ce podium fortement disputé n’est autre que le Joker de The Dark Knight (2008), film-testament de Heath Ledger, mort tragiquement quelques mois avant sa sortie, qui y incarne un Joker ébouriffant, agent du chaos anonyme, au passé inconnu, plongeant Gotham dans la terreur. L’interprétation magistrale du regretté acteur australien a largement participé au succès monumental du film, et à sa popularité jamais démentie. 



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Author : Léo Moser

Publish date : 2024-09-19 09:57:14

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