Thurston Moore vit à Londres depuis 11 ans maintenant. Rattrapé par la gentrification galopante des points névralgiques de la ville, il a récemment déménagé loin, très loin du quartier de Dalston, où il avait l’habitude de traîner au Cafe OTO, point de convergence des musiques d’improvisation. Et ce n’est pas pour lui déplaire, lui qui dit ne plus avoir “un besoin viscéral” de fréquenter les lieux de culture. C’est d’ailleurs au vert, en Suisse, qu’il a ébauché les grandes lignes de Flow Critical Lucidity, son nouvel album solo attendu ce vendredi 20 septembre.
Guitares trafiquées, digressions kraut, écho lointain aux mélodies les plus mystiques des Stooges, ce disque coécrit avec Radieux Radio (aka son épouse), sur lequel on retrouve une armée de fidèles compagnons de route et une Lætitia Sadier en invitée furtive, est une excellente fournée qui renseigne sur les obsessions rock et expérimentales du musicien.
Visiblement ravi de parler aux Inrocks, Thurston, sorte de croisement entre Pedro Winter et Stephen Malkmus, nous a accordé une interview au long cours, le temps d’évoquer ses mémoires publiées l’année dernière, Juliette Gréco, l’héritage de Sonic Youth, William S. Burroughs, l’écriture, la jeunesse, la vieillesse… Rencontre.
Qu’as-tu trouvé à Londres que tu ne trouvais plus aux États-Unis ?
Thurston Moore – Cela me permet d’être à Paris en 3 heures [rires]. Et de manière plus générale, je peux voyager en Europe plus facilement, sans devoir traverser l’océan depuis les États-Unis. J’ai le sentiment que mon travail est mieux accueilli ici que là-bas, en Amérique. C’est intéressant et stimulant. Mais j’ai surtout emménagé à Londres, parce que la femme que j’aime s’y trouvait et qu’on a fini par se marier et s’y établir définitivement.
Gardes-tu un œil sur ce qu’il se passe aux USA ?
En ce qui me concerne, il me semble que les États-Unis de nos jours sont un endroit trop effrayant pour y vivre. Je n’aime pas ce qu’il s’y joue, la psychologie du pays. Depuis qu’elle est passée à gauche, l’Angleterre est devenue un bien meilleur endroit. Je souhaite que l’Amérique emprunte le même chemin d’ici la fin de l’année. Qui sait ? Je veux dire ; je suis né aux États-Unis, c’est dans mon ADN en quelque sorte, je reste un citoyen américain. Ma fille vit là-bas, ma famille. J’y retourne souvent. On a pensé venir vivre en France à un moment, mais tu sais ce que c’est, déménager d’un pays à l’autre demande beaucoup d’énergie.
En plus de dix ans, tu as dû faire ton trou à Londres. Te fondre dans la scène locale. Tu as beaucoup joué au Cafe OTO, par exemple, haut lieu de la musique improvisée.
J’ai vécu à deux pas pendant près de dix ans, j’étais en quelque sorte un habitué. J’y traînais chaque soir. C’est l’épicentre de la musique expérimentale à Londres, et la programmation y est toujours impeccable. J’avais de la veine d’habiter à deux pas de ce lieu. Mais j’ai depuis déménagé à plus de 1 heure de trajet de là. Je crois que j’étais en quête de… silence. Je voulais m’éloigner des tentations perpétuelles suscitées par l’art et la musique.
Tu fais une overdose de culture ?
Je continue de tirer énormément de choses de l’art et de la musique, mais j’ai tellement baigné là-dedans toute ma vie que j’ai parfois l’impression d’avoir tout décodé. Cela ne me nourrit plus autant qu’avant, et je n’ai pas l’impression d’en avoir un besoin viscéral. De plus, dans le monde digitalisé d’aujourd’hui, j’ai accès à la plus grande bibliothèque qui soit. Je suis devenu plus casanier. En ce moment, j’écris beaucoup, par exemple. Je travaille sur une fiction. Je lis de la poésie. Et j’enregistre beaucoup de musique avec mon groupe. Mon album, Flow Critical Lucidity, est notre dernière fournée justement. Je n’ai pas envie de faire le tour du monde des clubs pour le présenter sur scène, mais plutôt de cibler quelques endroits spécifiques qui offrent des caractéristiques plus particulières.
Quel genre d’endroits ?
Genre une église ou un temple. Mais pas de clubs où tu t’envoies de la bière toute la soirée, je les ratisse depuis 1980. Je préfère des lieux plus atypiques aujourd’hui.
Il a été mis en boîte chez toi, ce disque ?
J’ai écrit cet album dans une résidence d’artistes en Suisse, près de Montreux, appelée La Becque. Un endroit génial, ce n’était d’ailleurs pas la première fois que j’y séjournais. Tu y trouves toutes sortes d’artistes : plasticiens, écrivains, peintres. D’autres musiciens aussi. Et l’endroit est merveilleux, au bord du lac Léman. Tu peux ressentir toute son énergie ainsi que celle des montagnes. On a ensuite enregistré à Londres, au Total Refreshment Centre. Un lieu davantage dédié à des musiques dub, reggae, new jazz. Des genres dans lesquels j’évolue peu, mais qui m’apportent beaucoup de joie et une vibe exceptionnelle.
“Si tu es vraiment inspiré, tu devrais être capable de bosser n’importe où”
C’est important pour toi, les lieux dans lesquels tu écris et enregistres de la musique ? L’environnement de création t’affecte-t-il ?
J’aime beaucoup tous ces lieux, mais je peux travailler n’importe où. Un jour, avec Sonic Youth, on a rendu visite à William Burroughs, chez lui, à Lawrence, dans le Kansas. Lee [Ranaldo, guitariste de Sonic Youth] lui avait demandé si, loin du tumulte new-yorkais, il était plus facile pour lui d’écrire. Et Burroughs avait répondu que non, écrire est une activité que tu peux faire n’importe où. Une réponse simple, qui m’avait beaucoup inspiré. Je m’étais dit : “Mais c’est bien sûr, c’est comme cela que les choses devraient fonctionner.” Si tu es vraiment inspiré, tu devrais être capable de bosser n’importe où.
Pourtant, sans le contexte new-yorkais, Sonic Youth n’aurait sans doute pas sonné de cette manière.
Le lieu renseigne sur la musique, c’est pour cela que j’aime enregistrer dans des endroits différents, pour voir comment cela peut influencer un disque. Sonic Youth a toujours été considéré comme un groupe de New York, qui rendait compte du son de New York. Dans une certaine mesure, c’est vrai, puisque c’est de là que nous venons. Mais si nous avions vécu à Paris, on aurait sûrement sonné comme un groupe de Paris. Dans le fond, ces considérations n’ont pas grande importance.
En parlant de Paris, tu y as joué et même enregistré un album ces dernières années. Tu y reviens souvent ?
Je n’y suis pas revenu depuis un moment, mais j’ai effectivement enregistré un album intitulé Offerings (2016) dans les studios Red Bull, avec cet ingénieur du son, Thibaut Javoy. Personne n’en parle jamais de ce disque [rires] ! J’ai débarqué là avec quelques idées, et je les ai mises en boîte. Il n’y a pas de label, je l’ai sorti tout seul. C’était la bande-son d’une exposition que je présentais, avec des collages et des dessins [l’exposition Rebellion of Joy]. La même année, j’étais en résidence au Louvre, j’avais joué avec Stephen O’Malley ou encore Irmin Schmidt, de Can.
“J’ai eu l’occasion de rencontrer Juliette Gréco. C’est incroyable d’avoir l’opportunité de rencontrer l’une des plus légendaires musiciennes de ma vie”
Le genre d’affiche inoubliable ?
D’autant plus inoubliable, que j’ai eu l’occasion de rencontrer Juliette Gréco. C’est incroyable d’avoir l’opportunité de rencontrer l’une des plus légendaires musiciennes de ma vie. Elle était adorable.
Elle connaissait Sonic Youth et ton travail ?
Je n’en ai pas la moindre idée. J’ai assisté à sa performance dans une pièce magnifique du Louvre avec un nombre très limité de places. On me l’a présentée en lui expliquant que j’étais musicien moi aussi. Elle m’a offert ce sourire typique Juliette Gréco. Elle a dû sentir qu’on avait des choses à partager.
Sur ton nouvel album, il y a cette chanson avec ce titre en français, Sans limites. Une collaboration avec Lætitia Sadier (ex-Stereolab), une vieille connaissance.
Lætitia ne chante que quatre secondes sur cette chanson, mais c’est ce qui fait toute la différence. Sa voix est magnifique, elle a toujours été l’une de mes vocalistes préférées. Elle est aussi une compositrice exceptionnelle et une artiste qui a toujours été intéressante. À l’époque de Sonic Youth, dans les nineties, on a beaucoup tourné avec Stereolab.
Beaucoup de jeunes musiciens de nos jours citent davantage Stereolab et Sonic Youth plutôt que les Rolling Stones. Comment l’expliques-tu ?
Je ne sais pas. Il y a très certainement une faction de la jeunesse d’aujourd’hui qui se reconnaît dans les aspects les plus provocateurs et radicaux de cette musique des années 1990. Ce qui m’intrigue beaucoup. Je veux dire, même à l’époque, on ne peut pas dire que ce type de musique était si populaire, même dans les scènes underground.
Comment celle-ci était-elle perçue par les groupes de rock plus populaires à l’époque ?
Eh bien, j’ai toujours eu l’impression que Sonic Youth n’avait pas un profil, disons, aussi accessible que d’autres groupes issus de notre scène, tels que Nick Cave and The Bad Seeds ou, je ne sais pas, les Pogues ; ce genre de groupes géniaux qui furent nos compagnons de route. Mais nous étions plus revêches. Bien sûr, les disques de Nick Cave étaient profonds, radicaux et exigeants, heavy même, mais ils ne s’éloignaient pas en ce temps-là du tropisme rock traditionnel des musiques aux bases blues. Alors que nous, nous nous efforcions vraiment de chambouler cet ordre des choses. Je ne dis pas non plus que nous foncions à toute berzingue dans le tout bruitiste et improvisé façon Wolf Eyes [formation noise de Détroit], mais nous étions plus proches de cela, disons, que de la musique plus populaire de Nick Cave, ou, je ne sais pas, Radiohead ou les Red Hot Chili Peppers. Parfois, les gens nous associent à eux, parce que nous étions leurs contemporains, mais nous n’avons jamais atteint le même degré de notoriété. Je pense que Madonna ne possède pas de disque de Sonic Youth, alors qu’elle a probablement chez elle un album de Radiohead.
“On ne le dit pas souvent, mais à leurs débuts, les Stooges produisaient sur scène une musique expérimentale noise incroyable”
Sur cet album, Flow Critical Lucidity, on entend davantage les influences kraut de Can (comme dans Rewilding), pop oblique de Stereolab ou même stoogiennes, d’ailleurs – un titre comme We Get High serait presque un fac-similé en négatif de We Will Fall, une chanson unique dans la discographie du groupe d’Iggy Pop.
[Rires.] Pour moi, The Stooges est un groupe fondamental, notamment parce qu’il était en concurrence avec la musique expérimentale qui émergeait de la scène artistique de Détroit à l’époque. On ne le dit pas souvent, mais à leurs débuts, les Stooges produisaient sur scène une musique expérimentale noise incroyable. Il n’y a aucun enregistrement de tout cela évidemment, ce n’est pas documenté, mais si tu demandes à Iggy, il pourra te parler des premiers concerts psychédéliques du groupe, au cours desquels il se contentait de faire du bruit sur scène avec des éléments industriels. Quelqu’un comme Danny Fields [ancien manager des Stooges, de MC5 ou encore des Ramones] peut d’ailleurs encore en témoigner aujourd’hui. Un jour, ils ont appris à jouer trois accords de guitare et ont commencé à écrire des chansons. Ils ont ainsi créé ce chef-d’œuvre de minimalisme. Savaient-ils qu’au même moment se développait dans le monde de l’art une dynamique similaire ? Je l’ignore. Mais Iggy était quelqu’un de très informé.
C’est le genre de collusion que tu as trouvé en arrivant à New York au mitan des années 1970 ?
Au CBGB, en 1975-1976, tu croisais sur la même scène les Talking Heads, donc un groupe qui sortait tout droit d’une école d’art, et Johnny Thunders & The Heartbreakers, un gamin du rock’n’roll, un véritable junky sorti tout droit sorti de la rue. D’une certaine manière, pour moi, c’est cela qui définissait le punk. Ce croisement entre la rue et des trucs académiques de haute volée. C’est ce qu’on a voulu faire avec Sonic Youth : expérimenter, tout en conservant cet amour pour le rock’n’roll. Je ne voulais pas non plus que le groupe ne donne que dans l’expérimental ésotérique.
Ce crossover, c’est encore ce qui dicte aujourd’hui ton approche de la musique ?
La plupart des gens que je connais dans le monde de la musique partent généralement complètement d’un côté du spectre, ou complètement à son opposé. Ils sont soit hard-core et expérimental, soit pop et rock. Je me sens un peu seul [rires]. Quand j’écris de la musique, j’ai besoin que les deux approches coexistent pour avoir le sentiment que j’ai fait quelque chose qui soit inventif.
Beaucoup des textes de l’album sont coécrits par Radieux Radio, qui n’est autre que ta femme, Eva Prinz. C’est important pour toi de collaborer sur l’écriture ?
J’ai toujours encouragé la collaboration, je ne suis pas vraiment intéressé par l’idée de faire une œuvre qui ne serait que de moi. Faire coïncider ses textes dans mon travail, c’est comme apporter une voix supplémentaire dans le groupe. Une voix féminine. J’écris encore beaucoup, mais j’ai plutôt l’habitude d’enregistrer la musique avant d’avoir les paroles et de les chanter. Les paroles arrivent vraiment en dernier. C’est ainsi que nous avons toujours travaillé avec Sonic Youth. Ce qui m’a attiré dans le fait de faire partie d’une scène ou de jouer dans un groupe, c’est cette idée de micro-communautés d’individus partageant le même idéal, parlant la même langue et complètement dévouées à la cause. Cela m’intéresse beaucoup de passer d’une scène à l’autre, de grappiller des choses et de créer mon propre monde. Mais je n’ai pas envie non plus d’être perçu comme un intrus. La dernière chose dont a besoin une scène très sérieuse comme celle de la musique improvisée, c’est d’un type peu concerné qui ne serait de passage qu’en dilettante. C’est pour cela que je me considère comme un auditeur très impliqué. Je suis comme un invité. J’ai toujours l’impression d’être en apprentissage.
“Les motivations de la pop sont d’être populaire, et par conséquent d’apporter du plaisir aux masses. C’est donc une activité politique”
Je réécoutais The Radio Dept. récemment, qui a samplé dans une chanson cet extrait du docu de Dave Markey, 1991: The Year Punk Broke (1992), dans lequel tu dis : “Je pense que nous devrions détruire le processus de récupération capitaliste qui détruit la culture jeune.” Est-ce que ton engagement dans la scène musicale va de pair avec ton engagement politique et contestataire ?
Non, pas vraiment. Ma forme d’expression musicale est plutôt une approche qui transcende au lieu de ruminer des considérations politiques. Cela étant dit, j’ai toujours aimé les paroles qui tendaient vers le traité politique. Fugazi a écrit une chanson qui s’appelle Suggestion. Elle est très intéressante, très politique, mais les paroles sont suffisamment obscures pour que chacun tire ses propres conclusions. Disons que ce n’est pas une chanson ouvertement et indéniablement politique à la Billy Bragg. Je n’ai pas le sentiment d’avoir jamais été aussi frontal, à part peut-être avec Youth Against Fascism. C’était une période où je sentais que c’était nécessaire, mais cela relevait plus de la tentative qu’autre chose. Je n’ai jamais vraiment voulu être ce genre de parolier. Mais s’investir dans une communauté d’artistes, dans une scène ou dans un groupe, c’est la garantie de discuter, d’échanger, et c’est donc nécessairement politique. Mais tu sais, la pop aussi est politique. Les motivations de la pop sont d’être populaire, et par conséquent d’apporter du plaisir aux masses. C’est donc une activité politique. Que tu t’entiches de cette notion ou pas.
Ton dernier album s’ouvre sur une chanson intitulée New In Town. C’était une façon de rejouer ton arrivée à New York ?
Cette chanson parle de la première génération de la scène hard-core. Il faut bien comprendre que quand j’étais ado, il n’y avait aucune scène pour les gens de mon âge. Même les protagonistes de la scène punk étaient déjà dans leur vingtaine. Patti Smith avait au moins 30 ans ! C’est donc plus vieux que j’ai assisté à ces concerts de hard-core, j’avais la vingtaine, et je voyais ces gosses de 16-17 ans se créer une communauté. Il y en avait toujours qui étaient là, seuls, en train de découvrir cette nouvelle subculture qui allait probablement à l’encontre de tout ce qu’ils avaient appris au sein de leur communauté scolaire, à savoir se saouler, se mettre minables et écouter de la musique de merde. La communauté hard-core opposait un mode de vie alternatif à cela. Elle prônait le respect de soi et des autres et disait : “Ne vous empoisonnez pas en buvant et en fumant, gardez une attitude straight edge face à toutes ces conneries.” J’étais des témoins de l’assimilation de tout cela par ces gosses fraîchement débarqués en ville.
“Je ne voulais pas écrire un bouquin centré sur moi, mais sur toutes ces choses environnantes qui m’ont poussé à dédier ma vie à la musique”
L’année dernière, tu as sorti tes mémoires, que tu as appelées Sonic Life: A Memoir, dans lesquelles tu t’attardes beaucoup sur ta jeunesse. Tu étais d’humeur nostalgique et mélancolique ?
Je ne suis pas certain qu’il soit question de nostalgie, je n’ai jamais pensé que cette période était le bon vieux temps, même si j’ai pris du plaisir à retracer les étapes de ma vie. Je ne voulais pas non plus écrire un bouquin centré sur moi, mais plutôt sur toutes ces choses environnantes qui m’ont poussé à dédier ma vie à la musique. Je voulais replonger dans la poésie de Patti Smith, la découverte des Stooges, les fanzines, et toutes ces choses qui ont fait que Sonic Youth a finalement vu le jour. Évoquer la fin des années 1970, le début des années 1980, raconter comment chaque année était plus excitante que la précédente depuis l’explosion du punk rock, quand tu commences à écouter The Pop Group, The Slits ou Gang of Four, la no wave, Teenage Jesus and the Jerks, DNA… Ma rencontre avec Glenn Branca. Je voulais retranscrire cet environnement, New York. Sonic Youth n’est pas apparu du néant, mais de cette espèce de cabinet des curiosités et de la rencontre avec Kim Gordon, Steve Shelley, Bob Bert, ou encore Lee Ranaldo avec qui nous partagions les mêmes fascinations, à des degrés différents. Le livre était trop long, plus de 800 pages. Mon éditeur a dit : “Si tu veux écrire des chroniques de disque, tu fais un autre livre. OK pour parler de tous ces gens et de toutes ces choses, mais gardons les passages dans lesquels tu interviens.” Cela m’a permis de créer une sorte de carnet de voyage.
Qu’as-tu à répondre à ceux qui disent que tu représentes encore le teenager ultime ?
Que j’ai parfois besoin d’aide pour me lever et que mes os sont de plus en plus fragiles. J’espère avoir encore la mentalité d’un adolescent, mais mon corps me dit le contraire.
Flow Critical Lucidity (Daydream Library Series). Sortie le 20 septembre.
Sonic Life: A Memoir, de Thurston Moore (Doubleday), 496 p., 23,96 €.
Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/patti-smith-new-york-et-les-70s-thurston-moore-ex-sonic-youth-raconte-ses-souvenirs-punk-629660-19-09-2024/
Author : François Moreau
Publish date : 2024-09-19 13:34:58
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