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Mort de Michel Blanc : retour sur ses 8 films les plus emblématiques

Mort de Michel Blanc : retour sur ses 8 films les plus emblématiques



Décédé d’un malaise cardiaque cette nuit, à l’âge de 72 ans, Michel Blanc a marqué le cinéma français avec des rôles d’abord comiques, puis en réalisant une percée dans le cinéma d’auteur. Des Bronzés à aux Témoins d’André Téchiné, en passant par la bascule que constitue Tenue de Soirée de Bertrand Blier, voici les films les plus marquants de Michel Blanc.

1. Les Bronzés (1978) puis Les Bronzés font du ski (1979) de Patrice Leconte

Michel Blanc dans Les Bronzés (1978), de Patrice Leconte © Yves Rousset-Rouard / Trinacra Films

Évidement, comment ne pas parler des Bronzés ? Cette bande de potes en vacances au Club Med, c’est celle du Splendid. Michel Blanc était un des principaux fondateurs de cette troupe partiellement composée d’amis de lycée. Dans Les Bronzés, il est Jean-Claude Dusse, LE personnage central. Ce rôle de loser gênant, complexé par son physique, s’accrochant désespérément aux femmes comme une moule à un rocher, le poursuivra encore pour quelques films. Jean-Claude fait à la fois partie intégrante du groupe, tout en demeurant marginal, à l’image de Michel Blanc dans la bande du Splendid. Dans Les Bronzés 3, amis pour la vie, – qui a, certes, cartonné au box-office même s’il n’arrive pas à la cheville des deux premiers – Jean-Claude Dusse revient sous un nouveau nom, Jessy Dusse (à l’américaine), il a fait fortune et a réussi à conquérir Gigi.

2. Viens chez moi, j’habite chez une copine (1981) de Patrice Leconte

Bernard Giraudeau et Michel Blanc dans Viens chez moi, j’habite chez une copine de Patrice Leconte (1981) © Les Films Christian Fechner Production, Films A2

Viens chez moi, j’habite chez une copine est un parfait exemple de l’influence de Jean-Claude Dusse sur la carrière de Michel Blanc. Ici encore, son personnage s’appelle Guy, mais pour les spectateurs et spectatrices, il n’est qu’une légère variante de Jean-Claude Dusse. Cette fois, son insistance tenace n’est pas sexuelle, mais financière. Il est le pote que vous acceptez d’héberger pour une nuit et qui squatte encore votre canapé six mois plus tard.

3. Marche à l’ombre (1984), de Michel Blanc

Gérard Lavin et Michel Blanc dans Marche à l’ombre (1984), de Michel Blanc © Films A2, Les Films Christian Fechner

Pour son premier film en tant que réalisateur, le personnage incarné par Michel Blanc surfe à nouveau sur “l’effet Jean-Claude Dusse”. Plaintif et geignard, Denis traîne encore dans les pattes de son meilleur ami François (Gérard Lanvin), un routard fatigué. On peut y voir une sorte d’alter ego inversé du réalisateur : François est un musicien hors pair, fort, beau gosse et sûr de lui. Le film laisse par ailleurs flotter une certaine ambiguïté sexuelle entre les deux amis.

4. Tenue de soirée (1986), de Bertrand Blier

Gérard Depardieu, Michel Blanc et Miou-Miou dans Tenue de soirée (1986), de Bertrand Blier © Hachette Première et Cie, Ciné Valse et Les Productions Philippe Dussart ; DD Productions

Bertrand Blier a permis à Michel Blanc de se défaire de Jean-Claude Dusse. À partir de Tenue de soirée, sa carrière prend un tournant plus dramatique. Le film commence pourtant comme à l’accoutumée : Michel Blanc se fait rejeter par sa copine. Puis, soudain, il devient lui-même l’objet de désir. Et pas n’importe lequel : Bob (Gérard Depardieu) tombe fou amoureux de lui. Dans ce film d’auteur, Michel Blanc peut exploiter toutes les nuances de son jeu tout en explorant un nouveau genre. Ce rôle lui vaut la consécration : le Prix d’interprétation masculine à Cannes.

5. Monsieur Hire (1989), de Patrice Leconte

Michel Blanc dans Monsieur Hire (1989), de Patrice Leconte © Philippe Carcassonne, René Cleitman

De retour chez Leconte, Michel Blanc n’est plus le même. Il a même rasé sa moustache. Dans Monsieur Hire, il incarne un homme seul, qui passe l’essentiel de son temps dans son appartement à épier sa voisine, Alice (Sandrine Bonnaire). Leconte et Blanc changent de registre avec ce film noir, adapté de Georges Simenon, qui vaudra à Michel Blanc une nomination aux César.

6. Grosse fatigue (1994), de Michel Blanc

Carole Bouquet et Michel Blanc sur l’affiche de Grosse fatigue (1994), de Michel Blanc © Gaumont

Si Michel Blanc s’est toujours inspiré de lui-même pour ses personnages, c’est carrément son propre rôle qu’il joue dans Grosse Fatigue, qui réunit deux millions de spectateurs et spectatrices à sa sortie. Dans une sorte de Vie Privée (Louis Malle, 1962), il explore le cauchemar d’une célébrité qui reçoit gifles et coups de poing au lieu des demandes d’autographes… Le film reçoit le Prix du scénario à Cannes.

7. Les Témoins (2007), André Téchiné

Samy Bouajila, Emmanuelle Béart, Satya Dusaugey et Michel Blanc dans Les Témoins (2007), d’André Téchiné © UGC

Dans ce film d’André Téchiné, Michel Blanc incarne un médecin gay, en pleine épidémie du sida. Aux côtés d’Emmanuelle Béart, Satya Dusaugey, Sami Bouajila et Julie Depardieu, il brille par sa bienveillance, face aux drames qu’ils et elles traversent.

8. L’Exercice de l’État (2011), Pierre Schoeller

Michel Blanc dans L’Exercice de l’État (2011), de Pierre Schoeller © Diaphana Distribution

Bras droit d’Olivier Gourmet dans L’Exercice de l’État, Michel Blanc incarne Gilles le directeur de cabinet du ministre des Transports Le film dévoile les coulisses tendues du quotidien des hommes et des femmes d’État. Pour ce personnage en apparence discret, Michel Blanc obtient le César du meilleur acteur dans un second rôle.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/mort-de-michel-blanc-retour-sur-ses-8-films-les-plus-emblematiques-631051-04-10-2024/

Author : Manon Durand

Publish date : 2024-10-04 19:55:18

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Tags :Les Inrocks

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