Après l’hispanophone Teatro Lúcido (2022) et le tropical Paris-Hawaï (2023), Marlon Magnée et Sacha Got s’essayent à un disque en anglais inspiré par leur tournée dans le Nord puis le Sud des États-Unis. Métropoles, gratte-ciels, plages à perte de vue… et chansons au diapason.
Le single Ciao Paris s’amuse de son french accent sur une ritournelle surf rock, Clover Paradise et Love Is Over convoquent la synthpop des années 1980 et les ballades sont instantanément addictives : la vaporeuse Waiting in the Dark, le spoken word de Yeah Baby, le western conclusif d’Amazing… Quant à My Generation, il emprunte aux Who non seulement son titre, mais aussi son énergie fiévreuse, émaillée d’envolées synthétiques qu’on retrouve sur des hymnes comme I Believe in Rock’n’Roll ou le très power pop Goodbye Tonight.
Une éternelle fidélité aux voix féminines suaves
Côté techno, un Sweet Babe interprété par une proche du groupe, Sam Quealy. I’m Gonna Make a Hit, entend-on sur le ska détourné du morceau éponyme, à la fois nonchalant et insolent – deux termes a priori contradictoires collant pourtant à la peau, moite de préférence, du groupe basque : “They say sorry we can’t put your song on the radio/Too much reverb I can’t understand the lyrics.”
Toujours entouré de voix féminines suaves (Freya Warsi, Grace Hartzel, Fanny Luzignant…), La Femme réussit à se renouveler en restant fidèle à sa liberté toute psychédélique et à son désir de raconter nos (dés)amours et solitudes.
Rock Machine (Disque Pointu/Idol/PIAS). Sortie le 11 octobre.
Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/la-femme-taille-la-route-aux-us-sur-un-rock-machine-psyche-surf-et-addictif-629265-08-10-2024/
Author : Sophie Rosemont
Publish date : 2024-10-08 06:00:00
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