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Donald Trump ciblé par un “agent de l’Iran” ? Ce que l’on sait de l’accusation des Etats-Unis

Donald Trump derrière des vitres pare-balles lors d'un meeting à Gastonia, en Caroline du Nord, le 2 novembre 2024




Une nouvelle tentative d’assassinat contre Donald Trump déjouée ? Les autorités judiciaires américaines ont annoncé, ce vendredi 8 novembre, l’inculpation d’un “agent de l’Iran”, accusé d’avoir reçu l’ordre de Téhéran – qui dément – d’organiser des projets d’assassinat aux Etats-Unis… Dont l’un visant notamment celui qui redeviendra président des Etats-Unis en janvier prochain.Farhad Shakeri, un Afghan de 51 ans qui se trouverait désormais en Iran après avoir purgé 14 ans en prison aux Etats-Unis pour braquage, est accusé d’avoir recruté des criminels de droit commun pour le compte des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon des documents judiciaires. “Peu d’acteurs dans le monde représentent une aussi grave menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis que l’Iran”, a déclaré le ministre de la Justice, Merrick Garland, dans un communiqué de ses services. “Cet agent du régime iranien a été chargé par le régime de diriger un réseau de complices criminels pour mener à bien les projets d’assassinat de l’Iran contre ses cibles, y compris le président élu Donald Trump”, a-t-il ajouté.Rendues publiques trois jours après la présidentielle remportée par le milliardaire républicain, ces accusations ont été rejetées par la diplomatie iranienne. Elle a qualifié, ce samedi, de “totalement infondées […] les allégations selon lesquelles l’Iran est impliqué dans une tentative d’assassinat visant d’anciens ou d’actuels responsables américains”.”L’argent n’est pas un problème”Les conclusions de la justice américaine se fondent sur des entretiens téléphoniques entre des agents de la police fédérale américaine (FBI) et Farhad Shakeri, qui souhaiterait ainsi obtenir une réduction de peine pour une autre personne incarcérée aux Etats-Unis, selon l’accusation.Au cours de ces entretiens, qui se sont déroulés entre le 30 septembre et ce jeudi, il aurait notamment affirmé avoir reçu en septembre l’instruction d’un haut responsable des Gardiens de la révolution de “se concentrer sur la surveillance et à terme l’assassinat de l’ex-président Donald Trump”, d’après ces documents.Ce responsable lui aurait demandé le 7 octobre de lui présenter dans les sept jours un plan d’assassinat, lui expliquant qu’au-delà de cette échéance, le projet serait reporté après l’élection du 5 novembre, considérant que Donald Trump la perdrait et qu’il serait donc plus facile de le cibler ensuite, selon les mêmes sources. Farhad Shakeri aurait également souligné auprès des Gardiens de la révolution qu’un tel plan coûterait une somme d’argent “énorme”. “Nous avons déjà dépensé beaucoup d’argent”, lui aurait-on répondu à Téhéran, insistant sur le fait que “l’argent n’est pas un problème”.Projets d’enlèvement et d’assassinatLa République islamique nourrit depuis des années une volonté de représailles à la mort du général des Gardiens de la révolution Qassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 en Irak dans une frappe de drone ordonnée par Donald Trump lors de son premier mandat, rappelle le ministère de la Justice. Sans oublier les lourdes sanctions économiques alors imposées par le président nouvellement élu, ou encore son retrait de l’accord sur le nucléaire iranien, qui ont achevé de miner les relations entre l’administration américaine et le régime des Mollahs. Pendant la campagne présidentielle, Téhéran a notamment orchestré un piratage informatique des équipes du candidat républicain.Toujours dans cette affaire de tentative d’assassinat, deux Américains ont également été arrêtés ce jeudi. Carlisle Rivera, 49 ans, et Jonathon Loadholt, 36 ans, tous deux résidents de la ville de New York, ont été inculpés pour avoir planifié l’assassinat d’une journaliste américaine d’origine iranienne particulièrement critique de la République islamique.Cette dernière, identifiée comme “victime numéro 1”, n’est pas désignée nommément mais décrite comme ayant déjà été la cible de tentatives d’assassinat ou d’enlèvement commanditées par Téhéran, ce qui correspond à la journaliste et dissidente irano-américaine Masih Alinejad. Les documents judiciaires font état de plans de surveillance de la “victime numéro 1” lors d’une conférence prévue le 15 février 2024 à l’université de Fairfield, dans le Connecticut.Dans une vidéo diffusée vendredi sur les réseaux sociaux, Masih Alinejad confirme qu’il s’agit d’elle et qu’elle était l’une des oratrices de cette conférence, finalement annulée. Elle précise avoir été informée le 15 février par des agents du FBI d’une “menace imminente” la visant. Selon la plainte, Farhad Shakeri aurait promis 100 000 dollars aux deux hommes pour l’assassinat de l’activiste.En octobre, la justice américaine avait déjà engagé des poursuites contre quatre Iraniens dont un général des Gardiens de la révolution, pour avoir commandité un projet d’assassinat de Masih Alinejad à New York, en 2022. Un homme avait été arrêté devant son domicile avec un fusil d’assaut chargé de type AK-47. Et en 2021, quatre Iraniens avaient été inculpés pour avoir préparé une tentative d’enlèvement de la journaliste américaine pour la renvoyer en Iran. “Mon activisme semble les heurter à un tel niveau qu’ils ont essayé de se débarrasser de moi pour la troisième fois. Cela montre leur détermination à tuer un citoyen américain sur le sol américain”, a insisté la dissidente irano-américaine.



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Publish date : 2024-11-09 09:57:53

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