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Ukraine, Syrie, Occident… Ce qu’a dit Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle

Le président russe Vladimir Poutine lors de sa grande conférence de presse annuelle, le 19 décembre 2024 à Moscou.




Cette année, la séance de questions-réponses a duré plus longtemps. Pendant près de quatre heures trente, le président russe Vladimir Poutine répondu aux questions, parfois délicates, de journalistes et de citoyens de son pays en direct à la télévision, bien que le tout soit soigneusement mis en scène. Il s’agit de l’une des rares occasions d’échange. Entre déclarations sur les avancées sur le front de la guerre en Ukraine et provocations visant l’Occident, Vladimir Poutine a multiplié les déclarations. L’Express fait le point.Nouvelles avancées russes en UkrainePrès de trois ans après le début de l’offensive russe, Vladimir Poutine a déclaré qu’il aurait fallu lancer “plus tôt” l’invasion de l’Ukraine, sous-entendant que la Russie aurait dû mieux s’y préparer. Vladimir Poutine a en outre assuré que la Russie était prête à un “dialogue” avec l’Ukraine, mais uniquement sur la base des “réalités du terrain”, une façon de dire que son pays ne rendrait pas les territoires conquis. Il a rejeté toute trêve, qui permettrait aux forces ukrainiennes de “faire une pause” et de se réarmer.Vladimir Poutine a également affiché sa confiance en estimant que la situation “changeait radicalement” sur le front en Ukraine, où ses troupes progressent à un rythme inédit depuis les premiers mois de 2022. Mais il a admis ne pas savoir quand son armée parviendrait à chasser les forces ukrainiennes de la région russe de Koursk, où elles occupent toujours plusieurs centaines de kilomètres carrés malgré des tentatives des troupes russes, épaulées selon Kiev par des soldats nord-coréens, de les déloger. “Nous allons absolument les mettre en échec”, a néanmoins assuré le président russe.Prêt à rencontrer TrumpLe président russe s’est dit jeudi prêt à rencontrer “à n’importe quel moment” le président élu américain Donald Trump, qui a récemment appelé à un cessez-le-feu et à des négociations entre l’Ukraine et la Russie. “Je suis prêt à le faire, bien sûr. A n’importe quel moment”, a affirmé le président russe, déclarant ne pas avoir parlé avec M. Trump “depuis plus de quatre ans”. Le républicain, élu le 5 novembre dernier, a promis à plusieurs reprises de ramener la paix en Ukraine “en vingt-quatre heures”. Mais le flou qui entoure son plan suscite l’inquiétude de l’Ukraine. “Si nous rencontrons un jour le président élu Trump, je suis sûr que nous aurons beaucoup de choses à nous dire”, a lancé Vladimir Poutine.Un “duel de hautes technologies du XXIe siècle” avec l’OccidentVladimir Poutine a aussi encensé le nouveau missile russe “Orechnik”, une “arme moderne” qui peut porter une charge nucléaire et frapper à des milliers de kilomètres. L’armée russe l’a utilisé pour la première fois le 21 novembre contre la ville ukrainienne de Dnipro, le présentant comme une réponse aux récentes frappes ukrainiennes sur le sol russe à l’aide de missiles américains et britanniques. Le président russe a depuis menacé de frapper Kiev et même directement les pays occidentaux qui arment l’Ukraine. Jeudi, Vladimir Poutine a proposé aux Occidentaux un “duel de hautes technologies du XXIe siècle” entre l’Orechnik russe et leurs moyens de défense antiaérienne. “Qu’ils déterminent une cible. Disons : Kiev”, a-t-il poursuivi. “On lancera une frappe là-bas et on verra ce qui se passe.”La chute de l’allié syrien n’est pas une “défaite”Autre sujet international d’importance, Vladimir Poutine a affirmé que la chute en Syrie de Bachar el-Assad, un proche allié de Moscou, n’était pas une “défaite” pour la Russie, qui a évité la création d’une “enclave terroriste”. Le sort des deux bases militaires russes en Syrie, cruciales pour les opérations de la Russie en Méditerranée, est cependant en suspens. Vladimir Poutine a dit n’avoir pas encore vu Bachar el-Assad, qui a trouvé refuge sur le territoire russe avec sa famille, mais avoir “l’intention” de s’entretenir avec lui. Il a en outre appelé Israël à retirer ses troupes du “territoire syrien”, celles-ci ayant été déployées dans une zone tampon contrôlée par l’ONU.L’inflation en Russie, un signal préoccupantSur le plan intérieur, Vladimir Poutine a critiqué les “failles” des services secrets russes, qui n’ont pas pu empêcher l’assassinat mardi à Moscou du général Igor Kirillov, une opération revendiquée par Kiev. Le président russe a par ailleurs admis que l’inflation galopante dans son pays, de 8,9 % en novembre, selon les chiffres officiels, était un “signal préoccupant”.L’économie russe, après avoir résisté ces trois dernières années, donne des signes d’essoufflement, avec notamment une envolée des taux d’intérêt qui handicape les entreprises, l’affaiblissement du rouble et des perspectives maussades pour 2025. La situation de l’économie est “stable”, a toutefois tenté de convaincre Vladimir Poutine dans ce show regardé par des millions de Russes.



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Publish date : 2024-12-19 17:39:13

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