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Restés trois mois en poste, les ministres du gouvernement Barnier ne sont pas partis sans rien

Les ministres sortants du gouvernement Barnier à l'issue du Conseil des ministres à l'Elysée, le 11 décembre 2024 à Paris




Si certains ministres du gouvernement Barnier ont été repêchés par le nouveau Premier ministre François Bayrou, d’autres ne seront finalement restés que trois mois en poste. C’est le cas, entre autres, de Didier Migaud (Justice), Anne Genetet (Éducation nationale) ou Antoine Armand (Économie). Et malgré un très bref passage sous les ors de la république, ils profitent des mêmes avantages que leurs prédécesseurs dont les mandats ont été plus longs. Contrairement aux idées reçues, “il n’y a pas de retraite spécifique aux ministres” et encore moins de salaire à vie, prévient toutefois l’ex-député René Dosière, président de l’Observatoire de l’éthique publique auprès de nos confrères du site 20 minutes. En réalité, les anciens ministres ou anciens secrétaires d’État “perçoivent une indemnité équivalente au traitement qu’ils recevaient au gouvernement” pendant trois mois après avoir cessé leurs fonctions, précise le site officiel Vie-publique.fr, sauf s’ils reprennent une activité rémunérée avant. Cette indemnité s’élève à environ 10 600 euros brut par mois pour les ministres et 10 100 euros brut pour les secrétaires d’État. “Ils gardent leur traitement pendant trois mois, ce n’est pas lié à la durée de leur fonction”, précise René Dosière. Jusqu’à la loi sur la transparence de la vie publique de 2013, cette durée était fixée à six mois.Mais pour pouvoir percevoir cette pension de trois mois, les ministres et secrétaires d’État doivent remplir plusieurs conditions, indique Le Parisien. Il faut évidemment avoir été membre du gouvernement, peu importe pour combien de temps, et ne pas avoir repris une activité rémunérée ou un siège de parlementaire durant les trois mois suivant son départ du gouvernement. Par exemple, l’ancienne ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq n’y aura pas droit, puisqu’elle va retrouver son siège de députée des Landes à l’Assemblée, note Le Figaro. De plus, les ex-membres du gouvernement “qui ont oublié de déclarer tout ou partie de leur patrimoine ou de leurs intérêts sont privés de leur indemnité”, rappelle le site Vie-publique.fr. Protection policière au cas par casDès la passation de pouvoir avec leur successeur, les ministres du gouvernement de Michel Barnier non reconduits ont par ailleurs tiré un trait sur leur voiture et logement de fonction, ainsi que sur les voyages en première classe en train. Néanmoins, il peut y avoir quelques exceptions en ce qui concerne la protection policière. Pour certains ministres régaliens (Défense, Intérieur, Armée…) qui pourraient avoir connaissance de dossiers sensibles, la protection policière peut se poursuivre, à la discrétion du nouveau ministre de l’Intérieur. Les conseillers des ministres non reconduits par François Bayrou, qui ont également perdu leur poste, pourront eux aussi toucher une rémunération provisoire. Une partie d’entre eux pourront toucher une prime, baptisée “prime de chute”, a révélé le site Politico mardi. Elle s’élèvera entre 2 000 et 4 000 euros brut selon les informations du média en ligne, confirmée plus tard par Le Figaro qui précise que cette “prime de chute” sera versée aux ex-conseillers ministériels ayant le statut de contractuels – soit moins d’un quart des quelque 500 ex-conseillers de l’équipe Barnier – ainsi qu’aux fonctionnaires non reconduits.En ce qui concerne Michel Barnier, l’ancien locataire de Matignon aura lui aussi droit à une indemnité pendant trois mois, sauf s’il reprend une activité rémunérée avant. Sur la base d’un traitement de 12 457 euros bruts mensuels, soit 37 000 euros pour trois mois. Selon le règlement, son statut d’ancien Premier ministre lui octroie néanmoins des moyens matériels et humains, comme une voiture de fonction avec chauffeur dont il pourra disposer à vie, tout comme une protection policière s’il le souhaite. Selon le site franceinfo, les dépenses liées aux avantages accordés aux anciens Premiers ministres ont coûté 1,42 million d’euros à l’État en 2023. Mais ces avantages sont “uniquement à la demande, ce ne sont pas des avantages obligatoires”, précise René Dosière, toujours auprès de 20 Minutes. Michel Barnier, qui tenait tant à réduire le train de vie de l’État, pourrait ainsi y renoncer : il avait en effet appelé ses prédécesseurs à “être plus sobres et plus simples”.



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Publish date : 2025-01-08 13:41:48

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Tags : L’Express

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