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“Le temps est venu de reconstruire” : la trêve à Gaza vue par la presse étrangère

Des Palestiniens célèbrent l'annonce d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, à Deir el-Balah, dans le centre du territoire, le 15 janvier 2025




“Cette fois, il semblerait que ce soit la bonne”, note L’Orient-Le Jour. Israël et le Hamas ont accepté mercredi un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages, après 15 mois de guerre. Le gouvernement israélien doit encore donner ce jeudi son feu vert. Après plus d’un an de blocage, les négociations indirectes à Doha se sont accélérées à l’approche du départ de la Maison-Blanche de Joe Biden, remplacé lundi par Donald Trump. Elles ont débouché sur l’officialisation de cet accord en trois phases prévoyant une trêve à partir du dimanche 19 janvier, la libération de 33 otages israéliens en échange d’un millier de prisonniers palestiniens et une augmentation de l’aide humanitaire.Ce cessez-le-feu est “une bonne nouvelle pour les Israéliens en général et pour les familles des otages en particulier”, note sobrement le quotidien israélien Haaretz dans son éditorial ce jeudi. Avant d’expliquer : “La vérité est simple : la guerre est terminée. En fait, elle est devenue inutile depuis quelques mois, et les soldats sont morts pour des raisons politiques et non sécuritaires”. Et le journal d’ajouter que “le temps est venu de reconstruire”.Joe Biden et Donald Trump peuvent “revendiquer chacun la victoire”Cette trêve peut-elle être mise au crédit de Joe Biden, de Donald Trump ou des deux dirigeants américains ? Comme le note Al-Monitor, le président élu “s’est rapidement attribué le mérite de l’accord sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social”, en affirmant que les négociations n’avaient pu aboutir que “grâce à [sa] victoire historique en novembre”.”L’accord de cessez-le-feu à Gaza, attendu depuis longtemps et négocié de manière tortueuse, est en partie le fruit d’une collaboration remarquable entre le président Joe Biden et le président élu Donald Trump, qui ont temporairement mis de côté leur animosité mutuelle pour atteindre un objectif commun”, estime outre-Atlantique The New York Times.”Les deux présidents ont demandé à leurs conseillers de travailler ensemble pour pousser Israël et le Hamas à franchir la ligne d’arrivée en vue d’un accord”, rappelle le célèbre quotidien américain. “Chacun des présidents avait intérêt à régler la question avant le jour de son investiture”, constate ce média. En effet, pour Joe Biden, l’accord “représente une ultime justification de son mandat, ce qui, espère-t-il, sera la fin de la guerre la plus meurtrière de l’histoire du conflit israélo-palestinien tout en libérant des Américains et des Israéliens de leur captivité”. Pour Donald Trump, cet accord “élimine pour l’instant un problème majeur de la table alors qu’il entame un second mandat, lui permettant de se consacrer à d’autres priorités”.CNN est sur la même ligne. “En fin de compte, l’accord permet aussi bien à Joe Biden qu’à Donald Trump de revendiquer chacun la victoire”, analyse le site de la chaîne américaine. “Il s’agit d’une dernière nouvelle positive pour un président qui s’apprête à quitter ses fonctions avec la cote de popularité la plus basse de son mandat. Et cela renforce la bonne réputation d’un président élu qui a juré que ‘l’enfer éclaterait’ à Gaza si les otages n’étaient pas libérés avant sa deuxième investiture”, analyse CNN.Et après ?Comme le rapporte L’Orient-Le Jour, “tandis que les tractations arrivaient à leur fin”, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a lui saisi cette “occasion pour détailler sa vision pour l’avenir” de Gaza, “impliquant notamment la création d’un État palestinien indépendant et la mise en place d’une gestion par l’Autorité palestinienne des Territoires occupés”.”Si la création d’un État palestinien est soutenue par les principaux pays arabes, qui l’érigent en condition pour s’engager dans la reconstruction et la gouvernance de la bande de Gaza post-Hamas, la concrétisation de ce plan pourrait toutefois être renvoyée aux calendes grecques”, note néanmoins le quotidien francophone libanais. “Le gouvernement israélien a continué de s’opposer fermement à toute évocation d’une solution à deux États, renvoyée à une ‘position qui n’est pas réaliste’, selon le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar”, poursuit-il.Au Moyen-Orient toujours, Al Jazeera constate que “de nombreux Palestiniens se réjouissent” du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, “espérant que la guerre dévastatrice de 15 mois soit enfin terminée”. A Gaza cependant, “la joie des Palestiniens est tempérée par le chagrin, après avoir vécu la mort de tant de leurs proches”, explique la chaine d’information en continu en langue arabe basée au Qatar, dans un article repéré par Le Figaro. “Maintenant que la fin de la misère semble imminente, les Palestiniens ont du mal à digérer tout ce qu’ils ont perdu, et tous ceux qu’ils ont perdus dans la guerre”, note Al Jazeera, indiquant que si “de nombreux Palestiniens ont hâte de revenir et de reconstruire leurs communautés, d’autres ne peuvent imaginer rester plus longtemps dans l’enclave assiégée”.



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Author : Julien Chabrout

Publish date : 2025-01-16 12:57:05

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Tags : L’Express

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