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Trêve à Gaza : ce qui attend les otages libérés par le Hamas

Cette photo diffusée par l'armée israélienne montre l'ancienne otage israélienne Romi Gonen avec sa mère Merav dans un lieu non divulgué en Israël le 19 janvier 2025




Israël se prépare à accueillir des dizaines d’otages détenus par le Hamas depuis plus d’un an à Gaza. Affamés, polytraumatisés… Personne ne sait dans quel état ils reviendront. Pour l’instant, les premières à avoir été libérées, dans le cadre d’un accord avec Israël, sont trois jeunes Israéliennes : Romi Gonen (24 ans), Emily Damari (28 ans) et Doron Shatanbar Khir (31 ans). Depuis dimanche 19 janvier, le pays entier a les yeux rivés sur leurs visages amaigris et suit les informations sur leur état de santé qui arrivent au compte-gouttes. Elles sont “dans un état stable”, a annoncé Itay Pessach, un médecin de l’hôpital Sheba de Ramat Gan (centre), lors d’une conférence de presse. Avant d’ajouter : “Cela nous permet, à nous comme à eux, de nous concentrer sur ce qui est le plus important pour l’instant : retrouver leurs familles”.Malgré les sourires un peu forcés devant les caméras, ces jeunes femmes se trouvent au début d’un long chemin vers la reconstruction. À l’instar des 30 otages restants qui devraient être libérés lors d’une première phase de six semaines, elles bénéficieront d’un suivi médical et psychologique pendant au moins un an après leur libération, avec des points de contrôle réguliers : après deux semaines, un mois, puis tous les trois mois. Elles devraient également percevoir une aide financière de la part de l’Etat israélien et le ministère de la Protection sociale a prévu des solutions d’hébergement temporaires dans le cas où les ex-détenus se sentiraient incapables de rentrer directement à leur domicile.Un responsable du ministère israélien a affirmé que les nouveaux protocoles étaient “considérablement” différents du dispositif mis en place lors de la libération des otages de novembre 2023 : “Nous avions constaté que les otages étaient alors dans un état difficile, même s’ils avaient peu de problèmes médicaux, a témoigné Dr Noa Ziv de l’hôpital pour enfants Schneider, situé près de Tel Aviv, au quotidien israélien Times of Israël. C’était après environ 50 jours de captivité. On ne peut que spéculer sur l’état de santé et mental complexe dans lequel se trouveront les otages après 466 jours de captivité.”Des tests de grossesseDe retour de Gaza, les ex-otages resteront hospitalisés pendant “au moins quatre jours” a assuré le ministère de la Santé israélien. “Au total, six hôpitaux sont mobilisés, dont quatre dans le centre du pays : Ichilov, Beilinson, Tel Hashomer et Shamir-Assaf Harofeh”, rappelle la chaîne d’information israélienne i24News. Sur son site, la Dr Hagar Mizrahi, directrice de la division médicale du ministère de la Santé, explique que le traitement des otages sera géré dans une zone séparée des autres patients. Pour les aider à s’acclimater à leur nouveau quotidien, les autorités tenteront de limiter le nombre de personnes qui interagissent avec eux et essayeront de réduire leur stimulation sensorielle, en changeant l’éclairage de leur chambre d’hôpital par exemple.Les ex-otages devront subir une batterie d’examens, en fonction de leurs besoins. Les femmes en âge de procréer passeront ainsi systématiquement un test de grossesse (BHCG), et des tests de dépistage de maladies infectieuses leur seront proposés. Ils seront aussi pris en charge par des diététiciens, afin de s’alimenter de nouveau normalement, après des mois de malnutration. “Il existe un risque que les otages qui reviennent développent le syndrome de renutrition, ce qui peut entraîner de graves dommages “, poursuit le Dr Mizrahi dans un article du Times of Israel. Selon la spécialiste, l’équipe de la Croix-Rouge, qui transfère les otages de Gaza vers l’Égypte, a des directives strictes sur ce que les otages peuvent manger au cours de leurs premières heures.Un accompagnement psychiatriquePar ailleurs, les ex-otages seront, sans surprise, accompagnés sur le volet psychiatrique. Les responsables médicaux sont préparés à la possibilité que les captifs aient besoin d’une thérapie orthophonique, surtout s’ils ont été maintenus en isolement. Traumatisés, certains pourraient ne plus pouvoir parler, d’après Times of Israel. Enfin, une attention accrue à l’hygiène sera apportée, en raison des préoccupations liées à l’exposition potentielle à des agents pathogènes pendant la captivité.Israël affirme que 91 otages sont encore détenus à Gaza, y compris les corps d’au moins 36 morts confirmés par Tsahal. Un soutien sera aussi apporté aux familles des otages qui n’ont pas survécu.



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Author : Audrey Parmentier

Publish date : 2025-01-20 10:57:47

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Tags : L’Express

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