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Elon Musk – Vivek Ramaswamy : le duo à la tête du “Doge” explose déjà

WASHINGTON, DC - DECEMBER 05: Tesla CEO Elon Musk, Co-Chair of the newly announced Department of Government Efficiency (DOGE) carries his son "X" on his shoulders at the U.S. Capitol after a media availability with businessman Vivek Ramaswamy (3rd R), Co-Chair of the newly announced Department of Government Efficiency and Speaker of the House Mike Johnson (4th R) (R-LA) on December 05, 2024 in Washington, DC. Musk and Ramaswamy are meeting with members of the U.S. Congress today about DOGE, a planned presidential advisory commission with the goal of cutting government spending and increasing efficiency in the federal workforce.   Andrew Harnik/Getty Images/AFP (Photo by Andrew Harnik / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)




Il s’agit d’un début agité pour le “Département de l’Efficacité gouvernementale” (Doge), nouvelle invention de l’administration de Donald Trump, censée réduire drastiquement les dépenses de l’Etat. Soixante-dix jours environ après l’annonce de la composition de cette nouvelle équipe par le président républicain, le co-directeur du Doge, le milliardaire Vivek Ramaswamy, aurait été poussé vers la sortie par son co-équipier Elon Musk et prévoirait d’annoncer sa candidature au poste de gouverneur dans l’Ohio, la semaine prochaine. Le signe, pour plusieurs médias américains, de l’influence croissante du patron de Tesla et du réseau social X sur les affaires du pays.Projet phare du nouveau mandat de Donald Trump, le Doge, bien que portant le nom d’un département, n’est pas officiellement une agence fédérale puisque sa création n’a pas été approuvée par le Congrès. L’objectif principal de cet outil est de réduire les dépenses publiques et fédérales et d’en finir avec ce que le duo Trump-Musk voit comme une série de verrous bureaucratiques empêchant l’efficacité de l’économie américaine. Il vise également à moderniser les technologies et logiciels fédéraux. Le département doit soumettre d’ici à cet été ses propositions pour réduire le train de vie de l’Etat américain.La main d’Elon MuskÀ l’origine, le Doge devait être co-géré par le milliardaire Elon Musk, et l’entrepreneur et ancien candidat à la primaire républicaine Vivek Ramaswamy. “Quelques jours après leur nomination, les dirigeants sont parvenus à un accord : Musk s’occuperait des affaires liées au secteur de la technologie et aux dépenses de l’Etat, et Ramaswamy de l’examen des réglementations et du fonctionnement des services administratifs”, révèle le Washington Post. Mais “de profondes divergences philosophiques sur la manière dont le département devrait fonctionner ont contribué à pousser Ramaswamy à partir”, poursuit le journal.Parmi les motifs invoqués, des sources au sein de l’administration évoquent un tweet publié fin décembre qui aurait été mal perçu au sein des républicains. Vivek Ramaswamy y critiquait les visas de travail H-1B (qui permettent aux employeurs américains d’embaucher des travailleurs étrangers dans certains secteurs), estimant que les entreprises technologiques embauchaient des travailleurs étrangers à cause de la mentalité du pays qui fétichise “la méritocratie” au détriment “de l’excellence”, rappelle Politico.Les ambitions politiques de l’entrepreneur au sein de l’Etat de l’Ohio ont également été vues comme une barrière. La nouvelle porte-parole de la Maison-Blanche, Anna Kelly, tout en faisant l’éloge de Vivek Ramaswamy, en déclarant qu’il “avait joué un rôle essentiel en nous aidant à créer Doge”, a néanmoins affirmé que son projet de candidature au poste de gouverneur de l’Ohio “exigeait qu’il reste en dehors du Doge”.Le poids de l’empire commercial d’Elon MuskEn coulisses, il semblerait plutôt que les intérêts des deux milliardaires n’aient pas coïncidé au sein de la nouvelle administration. De nombreux doutes planent depuis le début de cette initiative sur de potentiels conflits d’intérêts. En tant que PDG de Tesla et SpaceX, entreprises qui entretiennent des relations contractuelles avec le gouvernement fédéral, la double casquette d’Elon Musk pourrait influencer les décisions du Doge de manière à favoriser ses entreprises.Via cet outil, Elon Musk a en effet désormais accès à une quantité d’informations sur les opérations des agences fédérales. “Dans son nouveau rôle, Elon Musk semble avoir un accès étendu aux rouages du gouvernement, qui dépasse de loin le plan tel qu’il avait été initialement conçu. Armé de données sensibles, Elon Musk pourrait s’appuyer sur l’expertise de son empire commercial – y compris le déploiement de l’intelligence artificielle – pour atteindre ses objectifs”, craint le Washington Post.



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Publish date : 2025-01-22 16:50:39

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Tags : L’Express

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