Musk ne roule que pour MuskDenis Malgrange, Limay (Yvelines)On sent souvent pointer, chez des personnes dont les convictions démocratiques et laïques ne font pourtant pas de doute, une certaine admiration pour Elon Musk. Elle est due, bien sûr, à son image de visionnaire et à son extraordinaire réussite, mais aussi à sa volonté affichée de dégraisser radicalement le mammouth étatique. C’est ce dernier point que je souhaiterais aborder. Il ne faut pas se bercer d’illusions : malgré son étymologie, l’idéologie “libertarienne” dont il se réclame se résume en peu de mots : pas d’impôts, pas d’Etat, le moins possible de lois, chacun seul maître chez soi. Dans le monde tel qu’il est, un tel programme se résume, pour reprendre la formule célèbre, à “la liberté du renard libre dans le poulailler libre”, c’est-à-dire au droit du plus fort. Et donc, très largement, au droit du plus riche. Ne soyons pas naïfs : Elon Musk ne roule que pour Elon Musk. (Larry Diamond : “Il y aura rupture entre Elon Musk et Donald Trump lorsque…”, L’Express du 23 janvier.)Ne parlons pas de “génocide” à GazaLouis Causero, Essey-Lès-Nancy (Meurthe et Moselle)Avec un groupe d’élus, j’ai visité voilà quelques années le site d’Auschwitz-Birkenau dont nous venons de célébrer le 80e anniversaire de la libération. Moi qui ne suis pas de culture juive, je crois alors avoir compris ce qu’est un génocide. J’avais été impressionné -et bouleversé- par cette visite : l’étendue du site, le système perfectionné et mécanique de l’extermination ; en d’autres termes la mise en œuvre de l’élimination de la communauté juive. J’ai donc été surpris, au cours des derniers mois, par la réaction des universités américaines et françaises (dont Sciences Po) concernant l’intervention de l’armée israélienne à Gaza, qualifiée de génocidaire ! J’ai suivi les réactions des défenseurs des Palestiniens – notamment l’Afrique du Sud et l’ONU – qui affirment le caractère génocidaire de l’armée israélienne à Gaza. Ils auraient dû être objectifs et retenir le terme “crimes de guerre”, et ce pour les deux belligérants car on ne peut pas oublier la prise d’otages civils par le Hamas. (A Auschwitz, des lycéens secoués par les chambres à gaz : “Comment a-t-on pu laisser faire ça ?”, sur Lexpress.fr).Non à l’euthanasie !Claude Jancenelle, ParisAgé de 68 ans, je lutte depuis sept ans et demi contre une série de cancers successifs. Je suis aujourd’hui incurable, avec des poumons métastasés et une chimiothérapie lourde – jusqu’à mon trépas. Malgré mes souffrances, je m’applique pourtant à aimer la vie jusqu’au bout et à ne pas déranger mes proches. Mon épouse et mes enfants m’accompagnent de manière formidable. C’est pourquoi je me permets de revenir sur les propos d’André Comte-Sponville. Celui-ci affirme la liberté de chacun à être maître de sa vie, donc à pouvoir opter pour le suicide. Il est également favorable à l’euthanasie, mais les deux actes ne sont pas comparables. Dans le premier cas, l’être conscient choisit de se donner la mort. Dans le deuxième, il impose par égoïsme, autant que par faiblesse et obsession de confort, l’acte de tuer à un autre – le médecin dont la mission est de soigner. Est-il nécessaire de se faire martyr de la vie en choisissant un vain suicide dont la réalité est une mise à mort dépêchée à un tiers ? Bourreau qui, un jour, pourrait terriblement regretter la folie de ses gestes. En soins palliatifs pour qui veut en finir en quarante-huit heures et sans douleur via la sédation, la mort la plus douce consiste à cesser de s’alimenter. L’euthanasie autorisée serait un pas vers le déclin de l’humanité. (André Comte-Sponville : sa dernière leçon de sagesse, L’Express du 16 janvier.)Retraite : les mauvais choix de MitterrandSerge Pelletier, Laval-en-Belledonne (Isère)Les mauvais choix du passé ont été néfastes pour le futur. Avant l’arrivée de François Mitterrand à l’Elysée, le départ à la retraite était à 65 ans ! Il l’a abaissé à 60. Sans cette très mauvaise décision, nous ne serions pas aujourd’hui devant une montagne de dettes ! (« Retraite à 64 ans, l’idée fait son chemin », L’Express du 30 janvier.)Ecoutons les éditorialistes de L’Express !Philippe Cuvelier, Saint-Briac-sur-mer (Ille-et-Vilaine)Eric Chol constate à propos de nos retraites que les Français travaillent moins que les autres Européens. Nicolas Bouzou ne comprend pas que l’on veuille taxer le capital, car cela handicaperait gravement la compétitivité de notre pays. Cécile Maisonneuve dénonce la marche arrière imposée par Bruxelles sur les investissements d’avenir. Les éditorialistes de L’Express savent ce que nos politiques semblent ignorer ! (Retraites : la vérité vient des chiffres, pas des politiques, Il faut baisser la fiscalité du capital, pas l’augmenter !, De Bruxelles à Paris, l’internationale des écrevisses, L’Express du 23 janvier.)
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Author : Michel Feltin-Palas
Publish date : 2025-02-04 10:51:40
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