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Google, Meta, McDonald’s… Ces entreprises américaines qui font machine arrière sur la diversité

Le siège de Google, à Mountain View, en Californie, le mardi 16 avril 2024.




Google se range à son tour. “Google tue ses programmes de diversité”, titre The Wall Street Journal. Après Disney, McDonald’s, Ford ou encore Meta, Alphabet, la maison mère de Google, a déclaré “abandonner certains de ses objectifs de recrutement en matière de diversité, rejoignant ainsi une longue liste d’entreprises américaines qui ont abandonné ou réduit leurs programmes de diversité, d’équité et d’inclusion”, souligne le magazine The Time.Dans son rapport annuel pour les investisseurs publié mercredi 5 février, le géant des technologies a en effet changé de ton, supprimant toute référence à sa politique de diversité menée jusqu’ici. Ainsi, cette phrase, pourtant présente depuis 2021, a disparu : “Chez Alphabet, nous nous engageons à prendre en compte la diversité, l’équité et l’inclusion dans tout ce que nous faisons et à développer une main-d’œuvre représentative des utilisateurs que nous servons”. Google a confirmé auprès de l’AFP ne plus avoir d’objectifs d’embauche liés à la représentation de différents groupes de personnes.Un revers alors que peu de temps après la mort de George Floyd, Sundar Pichai, le PDG de Google, s’était fixé comme objectif d’augmenter de 30 % d’ici 2025 la représentation des groupes sous-représentés dans les rangs de la direction de l’entreprise, rappelle l’agence Associated Press.Pressions anti-DEI de TrumpCette décision, également expliquée dans un courriel envoyé aux employés de Google mercredi, fait en réalité suite à un décret exécutif signé par le président Donald Trump, dès son premier jour à la Maison-Blanche, qui vise à faire pression sur les grandes entreprises, travaillant notamment avec le gouvernement américain, pour qu’elles abandonnent leurs initiatives DEI. Le texte déclare tout simplement “illégaux” les programmes et politiques de “DEI” (Diversité, équité, inclusion) au sein de l’Etat fédéral. Autrement dit, dans toutes les administrations nationales. A moyen terme, l’objectif de Donald Trump est de mettre un terme à ces politiques au sein des entreprises qui travaillent avec l’état fédéral. C’est le cas de Google, qui vend une large partie de sa technologie et de ses services au gouvernement fédéral. “Nous avons mis à jour notre formulaire 10-K pour refléter cela, et en tant que sous-traitant fédéral, nos équipes évaluent également les changements nécessaires suite aux récentes décisions judiciaires et décrets exécutifs sur ce sujet”, a déclaré Google dans un communiqué transmis à AP.Au même titre que le terme “woke”, l’acronyme même de “DEI” est devenu ces dernières années l’un des leitmotiv de la droite dure américaine, qui estime que ces politiques favorisent en réalité la discrimination par l’établissement de quotas, au détriment du mérite. Aux États-Unis, les programmes de “DEI” sont pourtant un héritage du mouvement des droits civiques des années 1960. Ils ont pour but de promouvoir l’égalité des chances en tenant compte, notamment dans le processus de recrutement, de critères tels que l’origine ethnique, le genre, le handicap, l’orientation sexuelle ou encore un engagement militaire passé. Alignement de la Silicon ValleyLe récent décret signé par Donald Trump menace d’imposer des sanctions financières aux entrepreneurs fédéraux considérés comme ayant des programmes DEI “illégaux”. Comme de nombreux autres dirigeants de premier plan dans le secteur des technologies, Sundar Pichai, le PDG de Google était présent aux côtés de Donald Trump lors de son investiture. Meta a abandonné son programme DEI le mois dernier, peu avant l’investiture du républicain, tandis qu’Amazon a suspendu certains de ses programmes DEI en décembre après l’élection de Trump. “Le paysage juridique et politique autour des efforts de diversité, d’équité et d’inclusion aux États-Unis est en train de changer”, avait expliqué Meta début janvier dans une note interne annonçant ce changement. La maison mère de Facebook, WhatsApp et Instagram confirmait ainsi le virage pris par son fondateur, Mark Zuckerberg, aperçu quelques jours plus tard aux premiers rangs de la cérémonie d’investiture de Donald Trump.Au-delà du milieu l’administration et de la tech, l’offensive anti-“DEI” s’est étendue à d’autres grandes entreprises. Target et Walmart dans la distribution, McDonald’s dans la restauration, ou encore Ford et Harley-Davidson, dans l’industrie : toutes ont annoncé récemment mettre fin à leurs programmes “DEI”, en partie ou en totalité. Mais tous les géants du secteur ne prennent pas cette direction. Début janvier, le conseil d’administration d’Apple s’est prononcé contre une proposition d’actionnaires visant à mettre fin aux programmes de DEI.



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Author : Célia Cuordifede

Publish date : 2025-02-06 09:48:09

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Tags : L’Express

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