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“La France est encore une terre d’excellence scientifique” : nos lecteurs réagissent à l’actualité

Un scientifique regarde une tablette dans son laboratoire.

La vision court-termiste de TrumpYannick Girardeau, Marsilly (Charente-Maritime)A la suite de l’élection de Donald Trump, je m’interroge sur la réflexion pertinente de Marion Van Renterghem concernant l’état de notre Occident, dans “sa définition politico-culturelle”. Il me semble que les alliances géopolitiques se font et se défont sur le long terme. Dès lors, est-il pertinent de s’interroger sur la séparation de l’Europe et des Etats-Unis parce que Trump est arrivé au pouvoir il y a quelques jours et cela pour quatre ans seulement ? Ceux qui répondent “oui” pensent qu’une majorité d’Etats-Uniens ne pensent désormais qu’à leur propre sort. Personnellement, je n’en suis pas sûr. A mon sens, Trump est doué d’une vision court-termiste. A quel point son discours n’est-il pas principalement électoraliste ? Comment les stratèges politiques américains pourraient-ils négliger le scénario dressé par Marion Van Renterghem ? En effet, avec 60 % du PIB mondial, l’Occident se situe toujours en position de leader géopolitique mondial face aux Brics. La scission trumpienne pousserait l’Europe à se rapprocher de pays ayant des valeurs et des économies voisines comme le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, le Canada ou l’Australie. Les Etats-Unis perdraient ainsi leur leadership ! (La solitude de l’Europe, dernier pilier de l’Occident et de l’ordre international, par Marion Van Renterghem, L’Express du 30 janvier.)Quand la gauche se fait moralisatriceJean-Marie Bourry, Jonzac (Charente)Le rejet du discours vertueux des partis de gauche évoqué par Denys de Béchillon est évident au regard de l’accentuation insouciante de notre dérive environnementale, mais cette perte totale de crédibilité du discours de ces partis gauchisants est plutôt à rechercher dans leur naïveté et leur déconnexion à propos des questions migratoires, géopolitiques, sécuritaires, judiciaires, éducatives… Le maniement hystérique des postures d’indignation parachève cette disqualification. (Ce que la gauche française devrait apprendre de l’élection de Donald Trump, par Denys de Béchillon, L’Express du 30 janvier.)Un nouveau clergéChristophe Deleuze, L’Arbresle (Rhône)Il est surprenant, pour ne pas dire croustillant, que la gauche, lointaine descendante de la chasse aux curés et de la lutte contre la morale et la bien-pensance, se soit transformée en un nouveau clergé. Il est vrai que celui-ci est inattaquable car il est “progressiste”… (Opinions choquantes : il est plus dangereux de censurer que de répondre, par Abnousse Shalmani, L’Express du 23 janvier.)Les illusions du progrèsJean-Luc Testart, Landas (Nord)Les chroniques de Nicolas Bouzou sont souvent pertinentes, mais souffrent d’une vision anthropocentrique du monde, limitée à deux siècles d’histoire et à quelques années de prévision. Je le cite : “Mais on voit mal l’intérêt de lutter contre le réchauffement climatique si l’humain déserte notre planète”. Tout est dit ! La Terre a 4 milliards d’années. Homo Sapiens est apparu il y a environ 300 000 ans, l’homme “civilisé”, il y a 10 000 ans. Mais si l’homme moderne disparaît, après nous le déluge ! Comme si, à part les humains, rient d’intéressant n’était à préserver sur notre planète… (Finances publiques, management… La crise démographique nous oblige, par Nicolas Bouzou, L’Express du 30 janvier.)La recherche, un enjeu régalienRené Andron, Marseille (Bouches-du-Rhône)La lecture de l’entretien avec Alain Aspect le montre : la France est encore une terre d’excellence scientifique. La préservation de notre écosystème de recherche constitue donc un enjeu régalien, essentiel pour l’avenir du pays. Il s’agit également d’un enjeu de souveraineté par la capacité d’innovation autonome qu’il nous procure. La maîtrise de capacités de calcul reposant sur les bases de la physique quantique et leur généralisation renverront au Moyen Age les nations qui n’en disposeront pas. (Alain Aspect, Prix Nobel de physique : “Michel Onfray ne comprend manifestement rien au quantique”, L’Express du 23 janvier.)Décarbonation : une révolution en marcheVoilà une décennie, la France s’engageait à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, en commençant par celle des industries qui doivent faire baisser drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Transports, énergie, BTP : largement aidés par l’Etat, tous les grands secteurs de l’économie se sont depuis lancés dans la bataille et la marche en avant semble irréversible dans notre pays. Ce volontarisme contraste avec ce que l’on observe à l’étranger. Aux Etats-Unis, Donald Trump a regagné la Maison-Blanche et sort de l’accord de Paris. En Chine, les émissions de GES repartent à la hausse. Même l’Union européenne s’apprête à alléger son Pacte vert, pourtant adopté en 2019. Autant dire que le mouvement général se ralentit, comme le montre notre supplément thématique dans notre cahier central.



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Author : Michel Feltin-Palas

Publish date : 2025-02-11 09:57:41

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