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Proche-Orient : le roi de Jordanie redit sa “ferme opposition” au plan de Donald Trump pour Gaza

Poignée de main entre le président américain Donald Trump (d) et le roi Abdallah II de Jordanie lors d'une rencontre dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, le 11 février 2025 à Washington

La tension monte au Proche-Orient, où la trêve entre Israël et le Hamas, en vigueur depuis le 19 janvier pour six semaines, est plus fragile que jamais. Après que Donald Trump a promis “l’enfer” au Hamas s’il ne relâchait pas “tous les otages” retenus à Gaza avant samedi “à 12 heures”, Israël a menacé mardi de reprendre des “combats intenses” dans la bande de Gaza si les otages n’étaient pas libérés d’ici cette date. Le Hamas, de son côté, affirme rester “attaché” à l’accord de cessez-le-feu.En toile de fond, le plan de Donald Trump pour un contrôle américain de la bande de Gaza, vidée de ses habitants, n’en finit pas de causer des remous. Reçu à la Maison-Blanche, le roi Abdallah II de Jordanie a de nouveau fait part hier de sa “ferme opposition” à tout déplacement des Palestiniens.Les infos à retenir⇒ Le roi de Jordanie redit sa “ferme opposition” à tout déplacement de Palestiniens⇒ Donald Trump ne croit pas que le Hamas respectera la date limite de samedi pour libérer les otages⇒ L’armée israélienne envoie des renforts supplémentaires autour de GazaLe roi de Jordanie redit sa “ferme opposition” à tout déplacement de PalestiniensLe roi Abdallah II de Jordanie a réitéré sa “ferme opposition” au déplacement de la population de Gaza après sa rencontre mardi avec Donald Trump, qui a encore défendu son plan largement décrié de développement immobilier du territoire palestinien vidé de ses habitants. Devant les caméras, le souverain s’est gardé d’aborder frontalement le sujet en présence du président américain. “L’une des choses que nous pouvons faire immédiatement, c’est de prendre 2 000 enfants, des enfants atteints de cancer ou très malades”, a-t-il dit. “C’est vraiment un beau geste”, s’est félicité Donald Trump, assis aux côtés de son invité et du prince héritier Hussein dans le Bureau ovale.Mais sur X, Abdallah II a ensuite assuré avoir exprimé au président américain sa “ferme opposition au déplacement de Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie” occupée, soulignant qu’il s’agissait d’une “position arabe commune”. “J’ai insisté sur le fait que mon engagement suprême était la Jordanie, sa stabilité et le bien-être des Jordaniens”, a ajouté le monarque, allusion aux années de tensions voire d’affrontements armés qui, dans le contexte du conflit israélo-palestinien, ont marqué l’histoire du royaume.Donald Trump n’en a pas moins prédit de “grands progrès” dans les discussions tant avec la Jordanie qu’avec l’Egypte, et s’est dit persuadé “peut-être pas à 100 %, mais à 99 %” d’arriver à un compromis avec Le Caire. Il a une nouvelle fois défendu son projet pour Gaza, qui a soulevé l’indignation internationale : “Nous allons posséder Gaza. Nous n’avons pas besoin de l’acheter. Il n’y a rien à acheter”, a déclaré Donald Trump, assurant que le territoire serait placé “sous contrôle américain”, sans expliquer de quelle manière.Donald Trump ne croit pas que le Hamas respectera la date limite de samedi pour libérer les otagesDonald Trump a dit mardi qu’il ne croyait pas que le Hamas respecterait la date limite de samedi pour libérer des otages israéliens de la bande de Gaza, après avoir promis lundi un véritable “enfer” si ce n’était pas le cas. “J’ai la date limite de samedi, mais je ne pense pas qu’il (vont agir avant) la date limite”, a déclaré le président américain à la Maison-Blanche en recevant le roi Abdallah II de Jordanie.Le Hamas de son côté a affirmé qu’il restait “attaché à l’accord” de trêve avec Israël, l’accusant de manquer à ses engagements après que le Premier ministre israélien a menacé le mouvement islamiste palestinien de “combats intenses” en cas de non-libération d’otages samedi. “Le Hamas est attaché à l’accord de trêve auquel l’occupation [Israël, NDLR] a souscrit et qui a été parrainé et garanti par les médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis), et dont la communauté internationale est témoin”, écrit le mouvement dans un communiqué. “Nous confirmons que l’occupation est la partie qui n’a pas tenu ses engagements et qui est responsable des complications et des retards”, ajoute le texte.Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a lui appelé Benyamin Netanyahou à suivre l’avis de Donald Trump et à exiger du Hamas la libération de “tous” les otages. Cette exigence va plus loin que les termes de l’accord de trêve, qui prévoit la libération de 33 otages au total durant la première phase, en échange de 1 900 Palestiniens.Israël : l’armée annonce des renforts supplémentaires autour de GazaL’armée israélienne a annoncé mardi soir des renforts supplémentaires, “y compris des réservistes” autour de la bande de Gaza, alors que la trêve entrée en vigueur le 19 janvier apparaît fragilisée. “Conformément à l’évaluation de la situation et à la décision d’augmenter le niveau d’alerte dans la région militaire Sud, il a été décidé d’augmenter les renforts avec des troupes supplémentaires, y compris des réservistes”, indique un communiqué militaire. Dès lundi, Israël avait mobilisé des troupes autour de la bande de Gaza, leur ordonnant de se préparer à tous les scénarios.



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Publish date : 2025-02-12 07:11:43

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